C’est une histoire connue mais dont on ne se lasse pas. Surtout quand on lui ajoute une touche ésotérique et fantastique.
Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le Titanic sombre dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord au cours de son voyage inaugural. Construit pour la compagnie White Stareline, on le présente à l’époque comme le plus luxueux et le plus grand paquebot de tous les temps. Il est de plus réputé insubmersible du fait de sa double coque en plaques d’acier.
La suite, on la connaît. L’orgueilleux navire va heurter un iceberg et sombrer corps et biens. Cette catastrophe maritime a fait 1.500 victimes…
Cent ans plus tard, elle fascine encore. De nombreux livres, films, téléfilms et documentaires ont raconté le drame. En avril dernier, pour « fêter » cet anniversaire, la BD s’en est mêlée, de belle façon, avec cet album de Cédric Rassat et Emre Orhun, La malédiction du Titanic.
Une créature fantastique à l’origine du drame?
Naufrage inconcevable, causes multiples, lit-on ici et là… Les auteurs de la malédiction ont leur explication. A bord du grand bateau, les soirées mondaines sont monnaie courante.
Le concepteur du vaisseau, Bruce Ismay y a convié le millionnaire JJ Astor qui revient d’Egypte. Un soir, un cambrioleur s’introduit dans la cabine d’Astor et y dérobe un médaillon. Et si de plus Astor avait ramené dans ses bagages une créature fantastique, semeuse de terreur ? N’est-ce pas elle qui aurait alors provoqué cet incroyable naufrage ?
Cet album est de la belle ouvrage, sans doute autant par son graphisme original que par son histoire. Emre Orhun utilise ici la technique de la carte à gratter. A l’aide d’une pointe très fine, il gratte les planches recouvertes d’encre noire afin d’en extraire les traits de blancheur qui révèleront ensuite formes et volumes. Le résultat est impressionnant et donne à l’ensemble cette touche de fantastique et de mystère qui colle parfaitement à l’histoire…
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Scénario: Cédric Rassat
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Dessin: Emre Orhun
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Editeur: Glénat, collection 1000 Feuilles
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Prix: 25, 50 €