Qui était le tueur de la Green river?



Ankama éditions, jeune maison qui cartonne avec ses jeux vidéo et sa série Wakfu fait aussi dans le noir. Le très noir…Avec Le tueur de la green river, elle sort un ouvrage unique sur Gary Leon Ridgway, l’assassin le plus tristement célèbre des Etats-Unis et disons-le tout net, un « grand » roman graphique qui vous glacera d’effroi… L’histoire racontée dans ce livre est d’autant plus saisissante qu’elle est basée sur des faits réels. Dans les années 1980-1990, la police de Seattle n’a qu’une idée en tête: mettre fin aux agissements du « Tueur de la green river », surnom du meurtrier de dizaines de femmes.

En 1990, on a déjà dénombré 48 crimes, sans pouvoir mettre un nom et un visage sur l’auteur de ces abominations. Un inspecteur, Tom Jensen, travaille déjà sur l’affaire depuis longtemps. Avec son équipe d’enquêteurs, il parviendra à confondre le tueur présumé grâce à une recherche ADN.

Il avoue 71 meurtres

Pendant 180 jours, Jensen va tenter de combler les vides de l’enquête et de comprendre le mobile du serial killer. La « confrontation » entre les deux hommes va s’avérer troublante, dérangeante. Pourquoi Ridgway tue-t-il toutes ces prostituées? Comment a t-il pu échapper aux filets de la justice si longtemps, lui l’employé modèle dans une entreprise de peinture pendant 30 ans?

On a offciellement attribué 49 meurtres au serial killer de Seattle. Il en a finalement avoué 71. Les corps des jeunes femmes assassinées n’ont pour la plupart jamais été retrouvés… Le 5 novembre 2003, Ridgway plaide « guilty » devant ses juges. En échange de ses aveux, les autorités renoncent à demander la peine de mort. Le 18 décembre, il est condamné à la prison avec perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle. Lorsqu’on lui a demandé de noter sa cruauté sur une échelle de 1 à 5, Ridgway s’est attribué un 3…

Ceux qui signent cette troublante histoire ont travaillé au plus près de la vérité des faits. Et pour cause. Le scénariste, Jeff Jensen, aujourd’hui journaliste à Entertainment Weekly, n’est autre que le propre fils du détective Tom Jensen. Son co-auteur, le dessinateur Jonathan Case, amoureux des années 60, peaufine le côté sombre de ce fait divers avec un trait noir et blanc très réaliste. La préface inédite de Stéphane Bourgoin, spécialiste reconnu des serial killer, met habilement toute cette histoire en perspective.

 

  • Le tueur de la Green River
  • Scenario: Jeff Jensen
  • Dessin: Jonathan Case
  • Editeur: Ankama, collection Hostile holster
  • Prix: 15, 90 €
  • Sortie: mai 2012
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À propos de Jean-Michel Gouin

Jean-Michel Gouin est journaliste à La Nouvelle République du Centre- Ouest depuis une quinzaine d'années. Il s'intéresse tout particulièrement à la BD à travers ses relations avec l'univers du polar et de l'histoire...
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