Le pianiste cubain Roberto Fonseca ouvrira demain 11 septembre la 28e édition du festival Jazz en Touraine, à Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire).
Du 11 au 21 septembre, c’est un véritable défilé de stars du jazz que l’équipe de Jean-Jacques Filleul a concocté. De la diversité dans les styles, du charmeur Thomas Dutronc (deux concerts !) au très beau quatuor classique Ebène avec la chanteuse Stacey Kent, dans son hommage à la musique brésilienne.
Si les amateurs de swing n’oublieront surtout pas de noter le concert du trio Lockwood / Gallieni / Lagrène, les mélomanes à la recherche d’un peu d’originalité ne devront pas manquer le duo Musica Nuda.
Une expérience contrebasse et chant d’une grande beauté, et peut-être la touche à la plus moderne de cette riche programmation, avec celle de l’accordéoniste Vincent Peirani, à l’heure de l’apéro sous le Magic Mirror, qui accueillera un concert chaque soir à 19 h.
La liste n’est pas exhaustive, et il vous faudra aussi aller piocher dans le festival off, au coeur du village où ‘on peut aussi manger et déguster les bons vins du coin : pas moins de 18 concerts gratuits, dont Gipsy Jukebox, Nina Van Horn, Stéphane Huchard trio…
Olivier Carole bassiste de renommée internationale ( et néanmoins tourangeau entre deux tournées), animera un stage de jazz à Pruniers-en-Sologne (Loir-et-Cher) le 5 octobre 2014.
Ouvert à tous les musiciens amateurs, ce stage a pour objectifs :
Développer son sens rythmique (tempo, débit, cycles, claves…)
Développer son sens mélodique (oreille, chant, mémoire…)
Développer sa conscience du mouvement et du corps (posture, déplacements…)
Développer sa conscience du son (précision, nuances…)
Développer sa créativité (improvisation rythmique, improvisation mélodique, composition, relation chant/instrument…)
Tout en s’appuyant essentiellement sur l’oralité et le ressenti.
Olivier Carole a enseigné pendant près de 20 ans à l’école Jazz à Tours, tourné trois ans avec Ben l’Oncle Soul, tourne cette année en trio avec la saxophoniste baryton Céline Bonacina entre autres collaborations.
Et il fait tourner son propre trio, Oceakyl, une musique improvisée et chantante très originale qu’on a entendu il y a peu à Blois.
Le stage est organisé par l’association Destock Jazz et son dévoué responsable Michel, guitariste amateur et passionné de jazz. Il se déroule de 9 h à 18 h (déjeuner sur place possible), la participation est de 40 euros, les inscriptions se font dès maintenant par mail à : destock@destockjazz.fr
Amis amateurs de bonne musique, prenez vos agendas, ouvrez-les au mois de novembre 2014 et surtout, notez !
Le 18 novembre, l’immense saxophoniste alto américain Steve Coleman & Five Elements mettra le feu au Nouvel Olympia de Tours, à l’invitation du Petit Faucheux. Rien de moins qu’une légende vivante du jazz contemporain, magicien de la déstructuration rythmique, fondateur du mouvement M-Base dans les années 80, et inspirateur de nombre de musiciens !
Les 27 et 28 novembre, L’Orchestre national de Jazz d’Olivier Benoit pose ses valises à Blois, à la Halle aux grains qui revient enfin vers une programmation jazz après des années « sans », et tant mieux. Parce qu’une scène nationale, ça dispose de quelques moyens pour faire bouger le Landernau, et que cette programmation s’inscrit dans un partenariat élargi avec Jazz à Tours, l’école de stars qu’on ne présente plus (si vous êtes nouveau sur le blog, bienvenue ! Tapez Jazz à Tours dans le moteur de bavardages à droite, vous apprendrez des trucs).
Donc, le retour du jazz à la Halle aux grains se décline royalement avec :
– un ciné-concert le 27 novembre au Club de la Chesnaie (un autre lieu qu’on aime bien dans le coin), avec Petite Moutarde, une des « petites formes » issues de l’ONJ, et menée par le roi de la chemise pop et du violon, l’Orléanais Théo Ceccaldi moult fois cité ici (si vous êtes nouveau, etc, etc).
- un concert de l’ONJ au grand complet le 28 novembre à la Halle aux grains de Blois, sous la direction d’Olivier Benoit, pour son premier voyage « Europa – Paris », un double CD déjà hautement recommandable. Et un groupe sponsorisé par Jazz à Tours en première partie.
Les 29 et 30 novembre, place à la Zappamania à la Maison de Bégon à Blois, avec une masterclass et un concert exceptionnel de Banned from Utopia, le groupe des anciens musiciens de Frank (entre autres), et le très attendu combo Zappy birthday Mister Frank.
Les infos pratiques (tarifs, horaires, masterclass) devraient être connues la semaine prochaine, et vous en serez les premiers informés, petits veinards !
Arnaud Gravet (claviers, canard, flingue, etc) in Zappy Birthday Mister Frank (photo jazzocentre)
C’est officiel et c’est grand : les 29 et 30 novembre 2014, Blois accueillera pour un concert exceptionnel cinq des musiciens historiques de Frank Zappa, et un guitariste de Zappa plays Zappa, précédé d’une masterclass unique en France !
Banned from Utopia
Banned from Utopia est le groupe formé, après la disparition de Zappa, par certains des musiciens qui avaient fait un bout de route avec le génial compositeur et guitariste moustachu :
Robert (Bobby) Martin (voix, claviers, sax) de 1981 à 1988, Ray White ( voix, guitare), de 1978 à 1984, Tom Fowler (basse), de 1973 à 1975, puis en 1978, Albert Wing (sax soprano et ténor), en 1988, Chad Wackerman (batterie), de 1981 à 1988.
Les a rejoint cette année, Jamie Kime (guitare, voix), qui a joué dans le groupe du fils de Frank, Zappa plays Zappa, de 2006 à 2012.
Et jouer avec Zappa n’est qu’une des plus brillantes lignes de leurs cartes de visite, qui en comportent de nombreuses pour les plus anciens de la bande.
Tout ce beau monde sera sur la scène de la nouvelle Maison de Bégon pour un concert exceptionnel le 30 novembre, grâce à la passion, le talent et la ténacité de Vincent Milleret et Emmanuel Eveno, fans de Zappa et rêveurs fous. (> relire l’interview de Manu)
Ces deux-là ont monté le band Zappy birthday Mister Frank, un excellent « revival » qui a fait ses premières scènes à Jazzin’ Cheverny et à la Guinguette de Blois… et qui a tapé dans l’oreille des gars de Banned from Utopia !
En tournée en Europe cet automne, Banned from Utopia avait une date en France près de Lyon, un week-end de disponible juste après… et hop, direction Blois ! On croit savoir qui jouera en première partie…
Un tout petit extrait du concert de création à Jazzin’Cheverny (en attendant une meilleure captation) :
> Les infos sur le concert du 30 novembre (horaire, tarifs, réservations) seront disponibles en septembre, on vous tiendra évidemment informés.
> La masterclass aura lieu le 29 novembre, également à la Maison de Bégon, elle sera ouverte à tous les musiciens intéressés, et on vous précisera dès que possible les modalités.
Magic Monkeysjouera vendredi 15 août à 21h, au théâtre Monsabré à Blois.
L’occasion de voir ou revoir cette sympathique bande de musiciens, mi-blésois, mi-tourangeaux, et surtout 100 % groove !
Magic Monkeys, c’est l’évolution du Kevin Texas Band, et ce concert au théâtre Monsabré sera la conclusion d’une résidence de création, qui devrait apporter encore plus de groove dans la machine.
Si vous passez par Tours cet été, ou que vous habitez dans le coin, réservez votre lundi soir et faites un tour au Strapontin, rue de Châteauneuf (tout près de la célèbre place Plumereau).
Blues ou jazz, vous aurez toutes les chances de passer une bonne soirée en musique, avec des gars (y a pas de filles, c’est dommage) de qualité, triés sur le volet par Patrick Filleul, batteur pro et maître du jeu tous les lundis.
Un gars de Montlouis-sur-Loire, où son père, aux manettes de la mairie pendant des années, a créé le festival Jazz en Touraine, membre pendant dix ans de La Canne à swing, créateur d’un quartet « hommage à Cannonball Aderley », batteur dans le quintet de Ronald Baker, et pour des dizaines de formations à Tours et à Paris… Bref, un pilier !
Pour faire partie des soirées de Patrick au Strapontin, un critère indispensable, avoir le swing ! Ses potes musiciens le savent bien, qui remballent leurs envies de rythmes impairs et de jazz barré pour avoir le plaisir de jouer, un lundi de temps en temps, avec ce gars franc et généreux.
Et ils sont nombreux à apprécier ces soirées. Ca tombe bien, cette « carte blanche » offerte par le Strapontin il y a un an vient d’être renouvelé pour une nouvelle année.
Entre deux lundis, Patrick Filleul bosse sur d’autres projets musicaux, dont une très belle et grande aventure qui se profile pour 2015, autour du jazz manouche et de la chanson, « à Paris »… Mais chut, on en reparlera.
Patrick Filleul, le jazz et la culture, une interview réalisée en 2008 par Doc Pilot, de X Ray Pop.
Oceakyl se produira le 31 juillet à Blois (place Ave Maria, concert gratuit à 21 h).
C’est l’occasion ou jamais d’une expérience musicale totalement inédite, et par bien des aspects vraiment réjouissante, quoique parfois troublante.
Oceakyl, c’est un trio formé par l’immense bassiste Olivier Carole, avec Emeline Fougeray (basse) et Mogan Cornebert (batterie), entendu en quasi avant-première l’an dernier en juin au festival de jazz de Cheverny.
Olivier Carole (photo jazzocentre)
Vous avez bien lu : deux basses électriques, une batterie. Mais une voix aussi, celle d’Olivier Carole, qui psalmodie des mélodies aux sonorités étranges, en vibrations avec les notes de son instrument.
L’ensemble ne ressemble à rien de connu.
Olivier Carole appelle ça « M Pi » pour « mélodies, polyrythmies, improvisation ». C’est jazz dans l’esprit, rock dans l’énergie. Et pas du tout rentre-dedans, comme l’aspect rythmique pourrait le laisser penser.
Oceakyl fait dans la délicatesse, la nuance, le son ciselé. Les compositions d’Olivier Carole jouent des contrastes et se nourrissent de l’énergie électrique des basses, qu’elles transforment en dentelles chatoyantes.
Les basses sont aériennes, versatiles, tour à tour sobres et excessives. La batterie est l’ancre de cet océan imprévisible, pourvoyeur d’une irrésistible invitation au voyage. Qu’il est difficile de décliner !
> Le site internet d’Oceakyl, avec un premier EP disponible à la vente, en attendant le premier album, en cours d’enregistrement.
En 1987, j’étais étudiante à Paris. Un soir, au Baiser salé où il avait fait un set avec Thierry Eliez et Jean-Paul Ceccarelli (le frère d’André), j’ai eu l’opportunité d’échanger quelques mots avec Jean-Marc Jafet. Juste assez de courage pour lui confier mon admiration de l’avoir vu quelque temps auparavant au théâtre Dejazet, jouer dans la nouvelle formation de Christian Vander, Offering !
Jafet a pris quelques années, moi aussi, mais Offering, dans cette nouvelle version live (*), enregistrée l’an dernier au Triton et publiée en juin par Seventh Records, est plus jeune que jamais.
D’abord, le son est bon. Equilibré, dynamique, avec juste ce qu’il faut de grésillements sur les aigus du Fender Rhodes pour se sentir là, dans la moiteur de la salle, au coeur du vivant.
Les musiciens sont bons. Les anciens, comme Stella Vander, Jean-Marc Jafet, Pierre Marcault, exceptionnel dans ses nombreux chorus de percus. Les nouveaux aussi, avec une mention spéciale pour Philippe Gleizes, parce que tenir la batterie à côté de Vander, ça doit être quelque chose.
Et Christian Vander est lui-même. Toujours aussi inspiré par l’esprit de John Coltrane, sa voix n’a guère bougé et son cri, pour être moins aigu, n’en est pas moins puissant.
Mais le plus étonnant, ce sont ces compositions, qui à l’exception de Love in the Darkness ( déjà datée à l’époque de sa création !) n’ont pas pris la moindre ride. Joïa qui révèle la lumière, Another Day claquant comme une impérieuse exigence, Ehn Deïss concentré d’émotion retenue…
Il n’est pas inutile de souligner que cette formation, Offering, est le versant jazz de Christian Vander, plus connu pour être l’alpha et l’oméga du groupe Magma.
Les compositions qui sont proposées ici ont un lien très étroit avec l’admiration sans limite de Vander pour John Coltrane.
Et si la musique de Vander n’appartient à aucune chapelle, les oreilles familières des albums de Coltrane, en particulier de ses derniers albums, pourraient trouver dans cet Offering matière à éveiller leur curiosité.
Cet album, et le DVD du concert qui l’accompagne (superbement filmé, d’ailleurs), sont une belle occasion d’essayer.
Un extrait de « Another day » en 1989, sur feu Jazz 6…
(*) Une version « pirate » du concert au théâtre Dejazet en 1987 a été éditée par Seventh Records dans la collection AKT.
> A lire : Christian Vander, à vie, à mort, et après… Par Christophe Rossi (Naïve livres), un long entretien joliment mis en page, qui éclaire d’un jour nouveau le parcours du fondateur de Magma, en passant cependant quelques blessures et épisodes sulfureux sous silence.
> Pour les plus curieux, le témoignage que le grand percussionniste Steve Shehan (Hadouk trio) m’avait confié, sur sa participation dans Offering et sa rencontre avec Vander.
> A noter : trois soirs de concert sont programmés du 25 au 27 septembre 2014 au Triton pour la sortie officielle du CD-DVD.
L’émission « Le bleu, la nuit » et les concerts « jazz sur le vif » sur France Musique, vont disparaître.
Xavier Prévost, que les musiciens de jazz, de tous les jazz, connaissent bien, a diffusé un communiqué que je vous invite à lire, ci-dessous.
» Chers Amis (pardon pour ce masculin qui inclut évidemment tous les féminins !),
Comme vous le savez peut-être déjà, le contrat de mon émission « Le bleu, la nuit…. », sur France Musique, ne sera pas renouvelé. Je l’ai appris le jeudi 26 juin de la nouvelle directrice de France Musique, Marie-Pierre de Surville.
J’ai appris le jeudi 3 juillet, de la bouche du nouveau directeur de la musique à Radio France, Jean-Pierre Rousseau, que mon autre contrat, celui du bureau du jazz de Radio France, ne serait pas davantage reconduit. Cela entraîne des conséquences personnelles : malgré mes 65 ans, et parce que j’ai connu de longues périodes de chômage partiel, indemnisé ou non, et de longues activités de presse rémunérées en droit d’auteur sans régime obligatoire de retraite, je souhaitais continuer durant trois ans pour améliorer le niveau de ma retraite (pour mémoire, mon prédécesseur au bureau du jazz est parti de son plein gré à l’âge de soixante douze ans).
Mais bien au-delà de mon cas, cela entraîne surtout des conséquences quant à l’action de Radio France, dans le domaine du jazz qui nous rassemble. Le bureau du jazz, créé par Lucien Malson en 1961, pris en charge en 1975 par André Francis (auquel j’ai succédé en 1997), produisait des concerts qui ont toujours reflété la vitalité, et la diversité, de la scène hexagonale. Ces concerts (« Jazz vivant » jusqu’en 1998, puis « Jazz sur le vif »), diffusés sur les antennes de la radio publique (principalement ces dernières années France Musique) étaient également offerts en diffusion aux radios membres de l’UER (Union Européenne de Radiotélévision) et aux membres associés (NHK au Japon, NPR aux USA…), assurant ainsi un rayonnement de la scène hexagonale.
Le projet de la direction de la musique est de restructurer ses équipes et de recruter une ou des personnes pour assurer une programmation plus transversales (musiques actuelles, musiques du monde, jazz…). Dans l’état actuel des mes informations, aucun concert ne serait envisagé avant janvier 2015, au plus tôt. L’un des arguments avancés étant la disponibilité des salles en raison des travaux en cours à Radio France.
Mais le studio 105, où se tenaient les concerts « Jazz sur le vif », est encore opérationnel pour la saison 2014-2015, et les services de planification ont d’ores et déjà affecté son usage à des émissions publiques, et à d’autres productions de radio. L’argument de l’indisponibilité ne tient donc pas. Pour mémoire j’attendais de la précédente direction, depuis début mars, des informations sur la réalité d’une saison « Jazz sur le vif », avec le budget afférent, car on m’avait confié pour 2014 un budget jusqu’en juin, alors qu’auparavant on me notifiait un budget d’année civile, incluant donc le début de la saison suivante. Il m’a fallu, depuis mars 2014, donner à tous ceux qui souhaitaient jouer dans nos concerts des réponses dilatoires, dans l’attente d’une décision qui ne venait pas…
Voici donc en résumé la situation :
– En l’état actuel de mes informations, la grille de France Musique perdra 2h30 de jazz par semaine (suppression de mon émission – 2 h chaque samedi soir -, où étaient principalement diffusés les concerts, et réduction d’horaire pour Arnaud Merlin de 30 minutes). Cela s’ajoute à la suppression l’an dernier d’une heure de programme, celui de Franck Médioni, « Jazzistiques ».
- Et les concerts « Jazz sur le vif » disparaissent, sans que nous ayons d’informations explicites ni sur ce qui les remplacerait, ni sur le moment où cela prendrait effet.
Le rôle du service public de radiodiffusion dans la diffusion du jazz s’en trouve donc gravement altéré.
Désolé de brosser un tableau aussi peu réjouissant, mais la réalité n’offre pas toujours un visage aimable.
Pour ce qui me concerne et même si, comme vous pouvez l’imaginer, cela m’affecte profondément, je vais aussi bien que possible en pareilles circonstances, et ma robuste constitution, physique et psychologique, de paysan picard, me préserve de la blessure narcissique qui ajouterait aux tourments de la situation. Je le dois à l’estime et l’amitié de quelques personnes, dont vous faites partie, dans cet univers du jazz hexagonal.
Amicalement,
Xavier Prévost »
Moralité :
Si vous souhaitez défendre la présence du jazz vivant sur les antennes de Radio France, vous pouvez signer la lettre-pétition adressée à son pdg, Mathieu Gallet > pétition
Si vous en avez votre claque de payer une redevance pour un audiovisuel public qui n’obéit plus qu’à des contraintes commerciales, c’est simple : jetez votre poste de télé , et écoutez la radio (toutes les radios) via internet.
Pas de musiciens de la région Centre cette année au concours national de jazz La Défense, mais du bien beau monde quand même pour ce qui reste un des plateaux les plus relevés en France !