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Un livre à ne mettre dans toutes les mains. Mais quel livre ! Margaux Fragoso signe avec « Tigre, tigre ! » un récit bouleversant et dérangeant sur la pédophilie. Comme si Lolita prenait enfin la parole.

crédit : lormari (www.babelio.com)

La trentenaire née dans le New Jersey, aux Etats-Unis, y raconte une vie. La sienne. Celle d’une petite fille qui, pendant près de quinze ans va vivre sous la coupe d’un quinquagénaire qui va abuser d’elle.

Tout commence dans une piscine municipale. En été. Margaux a sept ans et commence à jouer avec un homme, Peter Curran, qui en a 51. Rapidement, cet homme invite la petite et sa mère à venir chez lui. Il vit avec une femme, les deux fils de celle-ci, des animaux et des souvenirs inavouables.

Pour Margaux, tout est comme dans un rêve. Ici, on joue avec elle, on la regarde. Sa mère, maniaco-dépressive, est régulièrement hospitalisée, son père, Porto-ricain hâbleur et violent,  travaille beaucoup et veille tellement à son image sociale qu’il néglige cette fillette.

Peter, lui, l’ancien vétéran au passé trouble et violent, va au fil des mois et des années, devenir l’ami, le père et l’amant de la fillette qui, à 8 ans, en tombe amoureuse.

Margaux Fragoso a écrit ce livre pour rester en vie. Pour s’en sortir.

Marie Darrieussecq, auteure française à succès, a traduit ce récit. Elle nous explique ici son travail de traduction sur ce récit.

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L’automne s’installe. Une bonne saison pour la lecture , non ? Et si vous vous laissiez tenter par « Home », le dixième roman de Toni Morrison ?

photo rfi.fr

 

L’auteure de « Beloved », « Un don » ou encore « Paradis » est de retour avec « Home », court et puissant roman qui nous plonge dans l’Amérique des années 50.

A 81 ans, l’auteure aux dreadlocks et la première femme noire, auteure afro-américaine a avoir obtenu le prix Nobel de littérature, – c’était en 1993 –, explore une fois encore les violences faites aux Noirs aux Etats-Unis, qu’elles soient sociales, politiques et/ou familiales.

 

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Pim, le boucher fasciné

Les auteurs s’emparent parfois de sujets assez étranges, voire incongrus. Et en font des livres. La preuve avec le nouveau roman de Joy Sorman, intitulé « Comme une bête », retenu d’ailleurs sur la fameuse liste pour le Goncourt ainsi que le pour le Goncourt des lycéens.

Le sujet ? La vie d’un boucher. Du début de son CAP jusqu’à son ascension parisienne, patrie de l’art boucher d’excellence. Un sujet saignant, donc ? Un sujet atypique en tout cas. Un sujet qui vous entraîne dans les pas d’un jeune homme au prénom de bande dessinée.

De son métier, il va faire un art.  Il n’aime pas son métier, il l’adore. Quitte à déraper. Et à faire plonger le roman dans le fantastique pour mieux explorer les relations qui nous lient aux animaux qui ne sont ni sauvages, ni domestiques. Mais ceux qu’on tue pour ensuite les manger.

On suit son parcours au fil d’un court roman, dense. Des Côtes d’Armor en Normandie jusqu’à Paris. Plein de chair et de sang, ce roman est, pour moi, l’une des bonnes pioches de cette rentrée. On le lit d’une traite pour le ronger jusqu’à l’os.

On suit Pim pendant son apprentissage, mais aussi en visite dans un abattoir, aux halles de Rungis, chez un éleveur près de la vache Culotte… Rien ne nous est épargné. Ni les termes techniques, ni les images. Celles du sang, des viscères… de la mort.

 

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On poursuit notre découverte de quelques-uns des livres de cette rentrée littéraire. Voyage de l’autre côté de l’Atlantique cette fois avec le nouveau roman de l’américaine d’origine japonaise Julie Otsuka. Avec « Certaines n’avaient jamais vu la mer », elle signe un deuxième roman étonnant et qui dévoile un pan méconnu de l’histoire des Etats-Unis.

Photo Robert Bessoir

Julie Otsuka, est née en 1962, sur la Côte ouest, où vivait une grosse communauté japonaise. Après avoir étudié les beaux-arts, elle devient peintre. La trentaine venue, elle décide de se consacrer à l’écriture. Avec succès.

Remarquée dès son premier roman, « Quand l’empereur était un dieu », paru en 2002 ( elle y raconte une histoire inspirée de celle de son grand-père, suspecté de trahison après l’attaque de Pearl Harbor en 1941 et interné dans un camp de l’Utah pendant trois ans). Elle a obtenu le PEN/Faulkner Award for Fiction pour « Certaines n’avaient jamais vu la mer ».

 

 

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Voici assurément l’un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire ! Avec « Lame de fond », Linda Lê signe un roman dérangeant, troublant et formidablement écrit.

Vietnamienne, Linda Lê a quitté son pays pour la France en 1977. C’est au Havre, avec sa mère et ses soeurs qu’elle commence une nouvelle vie. Elle est auteure de nombreux romans. Et a reçu de nombreux prix. En 2011, elle a reçu un le prix Renaudot poche pour « A l’enfant que je n’aurai pas », chroniqué sur ce blog ici.

 

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Parmi les livres publiés pour cette rentrée littéraire, le nouveau recueil de nouvelles de Jöel Egloff, intitulé « Libellules ».

Joël Egloff, est, entre autres, l’auteur de « L’étourdissement », formidable roman qui avait remporté le prix du Livre Inter en 2005. C’est aussi l’auteur d’un roman comme « Edmond Ganglion & fils », grâce auquel j’ai découvert cet auteur, en 1999.

 Avec « Libellules »,  l’auteur nous emmène de battements d’ailes en battements d’ailes au plus près des interrogations d’un jeune garçon sur la mort et la disparition, au plus près d’observations du quotidien, de rencontres qui ne se font pas, de personnes qui passent un peu à côté de leur vie.

Au fil de ces vingt-cinq nouvelles, Joël Egloff porte avec tendresse et bienveillance un regard sensible et drôle sur le monde qui l’entoure. A la différence de ses précédents livres, l’auteur est parti d’une réalité avant de la faire évoluer dans l’imaginaire. Le sien.

 

 

 

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C’est la rentrée ! Et le landerneau littéraire bruisse, depuis le 15 août, des noms à suivre, des auteurs à découvrir et des romans qu’on peut d’emblée oublier… Une tradition française et, pour le coup, une véritable exception culturelle !

Jusqu’à la mi-octobre, ce sont ainsi 646 romans qui vont s’installer sur les tables des libraires, dans les grands magasins. Pour un temps plus ou moins long selon la notoriété des auteurs… et la qualité de leur production. Qu’il s’agisse d’un premier roman ou d’un énième épisode d’une même histoire râbachée.

Comme tous les ans, des noms bien connus ressortent du chapeau médiatique. Sur Quatrième de Couv, je ne vous parlerai pas d’Amélie Nothomb ou de Philippe Delerm, d’autres s’en changeront. Ici, nous allons essayer de vous faire découvrir d’autres auteurs, déjà connus et reconnus ou pas.

Impossible pour moi en cette rentrée littéraire de septembre de passer à côté du nouveau roman de Mathias Enard, « Rue des Voleurs ».

Des années déjà que cet auteur s’est fait une place dans le paysage littéraire. Son univers ? Difficile de le définir tant ses livres successifs évoquent des thématiques différentes. « Zone », – une seule phrase écrite sur quelques 500 pages –, avait donné à l’auteur l’occasion de collectionner des prix. Puis « Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants » nous avait plongé dans les affres de la création au XVIe siècle. Dernièrement, c’est son roman « Remonter l’Orénoque » qui était adapté au cinéma avec, excusez du peu, Juliette Binoche dans le rôle principal.

 

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Vous cherchez encore un livre pour l’été ? Arrêtez-vous sur le roman de J. Courtney Sullivan, « Les débutantes« , paru ce printemps et en vue depuis dans toutes les bonnes librairies.

L’histoire ? C’est celle de Bree, Celia, April et Sally, quatre étudiantes que la vie va lier à jamais. Quatre filles très différentes qui vont passer quatre années à l’Université féminine de Smith. Une expérience unique.

Occupant des chambres voisines sur le campus ces quatre jeunes filles venues d’horizons très différents font connaissance.  Il y a Celia, écrivaine en devenir élevée dans la foi catholique ;  Bree, beauté du Sud de l’Amérique, déjà fiancée mais aussi Sally, jeune fille bon chic bon genre dont la mère vient de décéder et April, féministe radicale et tête brûlée.

Dans cette université réputée qui a inspiré notamment l’auteure Joyce Carol Oates, leurs destins se dessinent. Toutes les quatre apprennent à être femmes. Pas si simple dans l’Amérique contemporaine. Entre choix et contraintes, on les suit. Jusqu’au mariage, la maternité, les engagements politiques, la bisexualité, etc.

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Deux vies. Deux pays. Et une quête. Le nouveau roman de Laia Fàbregas, auteure déjà de « La fille aux neuf doigts », également édité chez Actes sud, raconte tout cela. Avec « Atterrir », l’auteur espagnole qui partage aujourd’hui sa vie entre Amsterdam et Barcelone nous plonge dans une histoire étrange. Et qui vous tient en haleine.

 

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L’été fait des allers et retours. Que cela ne vous empêche pas de lire !  Cette fois, je vous emmène, et c’est une première, dans l’univers d’un chanteur français, Dominique A. Plus de quinze ans que je suis cet auteur-compositeur et interprète à l’univers si atypique.

Dominique A (photo Audrey Cerdan/Rue89)

Au printemps, Dominique A a signé chez Stock, un très beau texte, intitulé « Y  revenir », qu’il signe d’ailleurs, et c’est une première, de son nom en entier, Dominique Ané.

L’histoire ? C’est la sienne. Celle de ses quinze premières années vécues dans la ville de Provins, en Seine-et-Marne, avec ses parents ( mère au foyer et père professeur). Celle de son enfance et adolescence d’enfant unique. Un peu fragile. Un peu à part.

 

 

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