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Plus que quelques jours à patienter pour connaître le lauréat du prix Roblès 2013 !

C’est en effet, ce vendredi 7 juin, que les comités de lecture de cette nouvelle édition devront rendre public leur choix parmi les six auteurs de premiers romans sélectionnés. Le prix sera décerné en présence de membres de l’Académie Goncourt.

Pas question de vous dévoiler ici le choix fait par le comité de lecture auquel j’appartiens. Motus !

Il me reste cependant à présenter le dernier des six romans lus à cette occasion.

PLUME OURS

 

J’ai donc achevé cette nouvelle expérience du prix Roblès en ouvrant « La plume de l’ours », de Carole Allamand. Un livre dont j’ai peiné à comprendre le cheminement, je dois bien l’avouer.

 

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Le roman américain, ça marche. La preuve ? Jetez un oeil aux têtes de gondoles et sur les tables des librairies. Tous les grands noms sont là, qui, chaque saison, reviennent avec de nouvelles histoires… et les mêmes recettes, semble-t-il, efficaces. Vous en trouverez d’ailleurs bon nombre sur ce blog.

Photo  : Roland Allard

Photo : Roland Allard

 

 

Tanguy Viel, lui, romancier français vivant en France, a décidé de faire écrire à son narrateur un roman américain. Une gageure ? Ce serait mal connaître l’auteur de « Paris-Brest », « Insoupçonnable » ou encore « L’absolue perfection du crime » qui s’est plongé dans les clichés et les archétypes chers à la littérature yankee avec un certain talent.

Vous agitez le tout et vous obtenez « La disparition de Jim Sullivan », paru aux Editions de Minuit. Un petit bijou d’ironie et de loufoquerie.

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Roblès 2013

Plus qu’un ! Je viens d’achever le cinquième des six premiers romans sélectionnés pour le prix Roblès 2013. J’ai donc suivi Clélia Anfray dans son histoire intitulée « Le coursier de Valenciennes », paru chez Gallimard.

COURSIERAgrégée de Lettres modernes, enseignante et chercheuse au CNRS, Clélia Anfray s’est inspirée d’une histoire vraie pour son premier roman.

Celle de Pierre Créange, mort dans les mêmes conditions que l’un des personnages du roman, Pierre Weill. C’est un codétenu de Pierre Créange qui a fait parvenir aux vivants et à la postérité les écrits de ce dernier.

L’histoire ? C’est celle de Simon Abramovitch. Nous sommes six ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Simon, vendeur de chaussures basé en Auvergne, décide de s’acquitter enfin d’une promesse. Elle concerne l’un de ses compagnons d’infortune, Pierre Weill, dont il partagea le quotidien dans un camp de travail, pendant la guerre, Klein Mangersdorf.

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Roblès 2013

Où en êtes-vous dans la lecture des six premiers romans sélectionnés pour le Roblès 2013 ? Je viens de finir « Sauver Mozart », de Raphaël Jerusalmy. Encore une bonne surprise.

MOZART

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Raphaël Jerusalmy, a déjà écrit deux ouvrages mais pas de roman. Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure et de la Sorbonne, ce dernier a fait une carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens. Aujourd’hui, il est marchand de livres anciens en Israël.

Pour « Sauver Mozart », Raphaël Jerusalmy a obtenu le Prix littéraire de l’Ecole normale supérieure de Cachan 2013.

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Abolir les frontières entre le passé et aujourd’hui. Se jouer des faits et des souvenirs, en inventer d’autres, tout aussi crédibles… Pourquoi pas ? C’est en tout le chemin qu’a suivi Julie Wolkenstein qui signe avec « Adèle et moi », son sixième roman. Et quel roman ! Vous suivez au fil des 595 pages quatre vingts ans de la vie d’une femme, Adèle, arrière-grand-mère de la narratrice, dont celle-ci découvre la vie et l’existence à la mort de son père, en triant des papiers.

Julie Wolkenstein,  née en 1968, enseigne la littérature comparée à l’Université de Caen, elle est la fille de l’Académicien Bertrand Poirot-Delpech, décédé en 2006.

ADELEElle a découvert la vie de cette aïeule à la mort de son père. A partir de documents, du mémorandum conservé par l’une de ses tantes, elle a tenté de reconstituer le parcours de cette femme pas banale dont la vie aura été marquée par un secret de famille, le décès de trois de ses quatre enfants, la découverte de la cote normande et plus particulièrement de Saint-Pair.

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Centenaire oblige, la Première Guerre mondiale sera assurément très un thème « à la mode » l’an prochain. Unsujet qui réunira d’ailleurs  les spécialistes de la question à Blois, à l’automne, pour les Rendez-vous de l’Histoire.

Si ce blog a, à de nombreuses reprises, évoqué le sujets à travers des romans, il ne l’avait jamais fait à travers la plume de Jérôme Garcin. C’est désormais chose faite !

Jean de La Ville de Mirmont

Jean de La Ville de Mirmont

En janvier dernier, celui-ci publiait chez Gallimard,  » Bleus horizons ». L’occasion, au fil d’un roman brillant et bouleversant de plonger dans la vie de Jean de La Ville de Mirmont, un écrivain et poète né à Bordeaux qui, à l’âge de 27 ans en novembre 1914, meurt sur le front de Verneuil, sur le Chemin des Dames. Deux mois seulement après avoir quitté Bordeaux et rejoint son régiment.

Le jeune auteur, intime de François Mauriac, laisse derrière lui un roman  » Les dimanches de Jean Dézert », des contes et un recueil de poèmes « L’horizon chimérique ».

BLEUS-HORIZONS_ouvrageDe ce destin tragique, Jérôme Garcin imagine un roman et invente le personnage de Louis Gémon, qui, devenu camarade de front de Jean va, à son retour à la vie civile, mettre toute son énergie à faire vivre l’oeuvre de son ami. Au point d’en oublier sa propre existence, ses désirs.

Jean et Louis avaient la même appétance pour les mots, la littérature. Louis va, des années durant, mener une enquête sur la vie de son ami, rencontrer l’éditeur Bernard Grasset, le compositeur Gabriel Fauré qui mit ses poèmes en musique mais aussi François Mauriac, qui fut l’ami d’enfance de Jean. Jean était solaire, rêvait de voyages et vouait une dévotion à sa mère, issue de l’artistocratie protestante bordelaise. Louis, lui, est un être plus terne, introverti qui se rêve écrivain.

Rappelons que Jérôme Garcin a entamé, il y a plusieurs années déjà, un travail de mémoire à travers ses romans successifs.

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Roblès 2013

Poursuivons notre lecture des six premiers romans sélectionnés pour le prix Roblès 2013.

Après « Viviane Elisabeth Fauville » et « L’angle mort » dont vous pouvez lire mes posts ici et , j’ai opté pour « Un homme effacé » d’Alexandre Postel. Bonne pioche ! Et véritable bonne surprise de la sélection.

HOMME EFFACE

 

Le premier roman de cet enseignant en littérature parisien, né en 1982, est plus que prometteur. Il a remporté le prix Landerneau Découvertes et, il y a quelques semaines le Goncourt du premier roman, et ce, avec une large majorité.

L’histoire ? Elle est simple et tragique. C’est celle de Damien North, professeur de philosophie à l’université. Veuf depuis 12 ans – son épouse, artiste peintre s’est suicidée – North, petit-fils d’une figure politique historique mène une vie simple, triste et sans fantaisie.

Un jour, des policiers frappent à sa porte. Ils trouvent  sur son ordinateur des images pédopornographiques. Damien North sait qu’il est innocent mais la machine s’emballe. Un  véritable engrenage. Jusqu’au procès au cours duquel son avocat lui demande de plaider coupable, la prison où il fréquente un véritable pédophile. Damien North ne s’est pas défendu. Forcément coupable, donc.

Une lettre l’innocente mais comment un soi-disant monstre peut-il se transformer en victime ? Et s’il était vraiment coupable ? Autour de lui, ses collègues, son frère, ses voisins et plus largement la société se laissent prendre au piège. Dans un sens, puis dans l’autre. Au fil des images désormais retouchées à jamais de la vie d’un homme. Damien North s’éloigne, se coupe de toute vie sociale. Assez de signes pour prouver sa culpabilité, non ?

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Le meilleur des jours

Encore un premier roman ? Et pourquoi pas. Les derniers exemples étaient plutôt intéressants. Continuons ! Cette fois, nous suivons Yassaman Montazami,auteure de « Le meilleur des jours », publié chez Sabine Wespieser éditeur, cette maison d’édition indépendante qui, depuis, dix ans, s’est construit un intéressant catalogue.

C_Le-Meilleur-des-jours_1346Yassaman Montazami,  qui vit en France depuis 1974, est née à Téhéran en 1971. Docteur en psychologie, elle a travaillé de nombreuses années auprès de réfugiés politiques et a enseigné à l’université Paris VII. Elle exerce actuellement en milieu hospitalier.

Dans « Le meilleur des jours », elle raconte la vie d’un personnage de fiction fortement inspiré par son propre père, Behrouz, ce qui signifie « le meilleur des jours », en persan. D’où le titre de ce court roman.

Behrouz, c’est un enfant né prématurément dans une famille d’Iran cossue. Behrouz, cet éternel étudiant, adulé par sa mère. Un intellectuel fantasque mais fragile assez éloigné des contingences du quotidien.

La preuve ? Il n’a jamais travaillé, entretenu jusqu’à la fin par l’argent de sa mère. Un point commun qu’il partageait avec le personnage de sa thèse jamais achevée, Karl Marx.  » Les vrais révolutionnaires ne travaillent pas », affirmait mon père. Cet état de fait lui paraissait logique : on ne pouvait pas oeuvrer à l’abolition du salariat et être salarié – c’était incompatible », écrit l’auteure.

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ANGLE MORT

Roblès 2013

Deuxième des six premiers romans à lire pour le prix Roblès 2013. Après la (très) bonne surprise découverte à travers le roman de Julia Deck que vous pouvez retrouver ici, j’ai plongé dans « L’angle mort » de Véronique Merlier.

Véronique Merlier

Enseignante en lettres classiques à l’université de Paris Ouest Nanterre, Véronique Merlier a 39 ans. L’histoire de son premier roman ? C’est celle d’un couple qui se délite. Il y a Cécile, une institutrice maman d’un petit Pierre, et qui vient de faire une fausse couche. Et puis François. Son mari. Un homme dans la retenue, toujours en retrait et qui protège ses secrets.

Et des secrets il y en a.  L’été de la mort de son grand-mère, François, homosexuel refoulé, a une relation sexuelle avec un homme tandis que sa femme et son fils vident la maison de la défunte.

L’aveu de François met évidemment le couple en danger. Cécile veut comprendre. Savoir que cache cet angle mort, cet endroit qu’on ne voit pas. A quel prix ? Tandis que François tente de trouver enfin son équilibre, sa jeune épouse sombre quand elle doit se résoudre à accepter la vérité. Et la fin de son couple. Au fil de ce court roman, les chapitres alternent leurs positions et sentiments de François et Cécile.

 Extraits

Pages 22-23 : « Ce ne sont que des mots. Rien de mortel. Ils sont plus forts que cela, tout de même. Toutes ces années passées, la vie ensemble, leur fils, cette joie des jours s’écoulant, tout ce qu’ils partagent. Ils s’en sortiront.

Un bref instant, elle trouve même insensé le tremblement sourd qui continue de l’agiter. Ce ne sont que des mots. Maintenant qu’ils sont dits. Que la lumière s’est faite sur ce qui était tu. Il suffisait d’une fois, peut-être, et que les mots soient dits. Il suffisait d’une fois pour que cela s’éteigne. C’est arrivé, c’est arrivé, voilà. Ce sera difficile à oublier, sans doute. Mais elle ne se sent pas trahie. Elle n’est pas une femme trompée, ce n’est pas pareil. Cela n’a rien à voir. Il y a désir qui était tu, qui s’est exprimé, voilà. « 

Page 44 : « Elle n’a pas vu, elle n’a rien vu. De ce qui se tramait dans l’angle mort, à la lisière de sa vie, elle n’a rien vu. Elle n’en avait même jamais eu l’idée. Elle avait probablement choisi François pour cette ombre légère, pour ce flou qui émanait de lui. Il ne ressemblait pas aux autres garçons, si sûrs d’eux-mêmes, si conscients de leur force. Dans un groupe, en famille, quoi qu’il fasse, François semblait toujours en retrait. »

Pages 124-125 : « Il avait cru, chaque fois, atteindre un point d’équilibre. Il avait avoué son homosexualité. Il la vivait. Rien n’était détruit. Et pourtant, cela ne suffisait pas. Cela ne suffirait jamais. Le soulagement et la satisfaction l’avaient enivré, entraîné sur un chemin dont il percevait à présent les limites.

La libération était trompeuse ; elle ne se contentait pas de ce qu’il lui avait jeté en pâture jusque-là. La première rencontre sous le pont, l’aveu à Cécile, les autres hommes dans le hammam qu’il s’était mis à fréquenter, tout cela n’était pas suffisant. Elle voulait plus. Elle le voulait tout entier. Sans attaches, sans femme, sans enfant. Un vagabond nocturne dont elle pourrait disposer à sa guise.

Son tourment était sans fin. Toutes les solutions lui faisaient horreur. Il avait cru à l’harmonie entre la nuit et le jour, à l’emboitement parfait des deux parties. Mais plus rien ne se complétait désormais, trop de pièces manquaient ; l’image était laide et incompréhensible. »

Mon avis

Je ne vais pas vous mentir, je n’ai pas du tout aimé « L’angle mort ». Pas à cause de son sujet, plutôt intéressant, mais à cause de la forme de ce roman, court mais sans style. La fin est évidente. Sans surprise.  Je trouve que l’auteure ne va pas au bout de ses personnages.On reste sur sa faim. Dommage.

« L’angle mort », de Véronique Merlier, Arléa, 17€.

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Il y a des livres qui vous parlent, qui vous marquent. En ce début d’année, impossible de ne pas être sous le charme du dernier roman de Julian Barnes,  » Une fille, qui danse ». L’auteur anglais a d’ailleurs obtenu le Man Booker Prize en 2011 pour ce titre.

Julian Barnes (Reuters)

Julian Barnes (Reuters)

 

Julian Barnes, né à Leicester en 1946, a étudié à Oxford et travaillé comme journaliste dans les années 70. Après un premier roman, « Metroland », paru en 1980, il a signé quatre polars du pseudonyme de Dan Kavanagh (le nom de famille de son épouse, Pat, décédée en 2008).

C’est sous son vrai nom que ce francophile patenté, traducteur de l’oeuvre d’Alphonse Daudet, a acquis la notoriété. En 1986, il obtient le prix Médicis pour son essai « Le Perroquet de Flaubert ». Il écrit aussi « Love, etc. », qui décroche le pric Fémina étranger et sera porté à l’écran par la réalisatrice française Marion Vernoux. suivront « Arthur & George », ou encore son recueil de nouvelles « Pulsations », etc.

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