2 juil 2012
Le libero des pieds carrés
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Le Grand replay de juin

Le Grand Replay, c’est l’occasion de faire un retour en arrière sur les faits qui ont marqué la planète foot lors du mois écoulé.

> Les intouchables du mois. Les Espagnols

Le foot, c’est un sport qui se joue à 11 contre 11. Mais à la fin, ce ne sont plus les Allemands qui gagnent. Maintenant, comme pour tous les autres sports, c’est du côté de l’Espagne qu’il faut regarder. Il faut dire que Casillas et ses copains ont réalisé un triplé historique (Euro – Mondial – Euro), le tout avec dix joueurs qui étaient déjà là en 2008, et sans attaquant. Et pourtant, on en vu pas mal, des purges, avant que l’équipe soit au niveau. La phase de poules ? Ils ont bien failli passer à la trappe, arrachant la victoire en toute fin de match contre la Croatie après avoir longtemps subi. Le quart de finale ? Contre la France, est-il besoin d’en reparler ? La demie ? Face au Portugal, ils ont réussi à gagner en ne jouant que pendant les 30 minutes de la prolongations, et en étant plus chanceux aux pénos. Le tout pour arriver en finale, jouer enfin au foot, et du coup mettre une pilule aux Italiens, certes diminués. En fait, la Roja, c’est vraiment une machine : les joueurs sont tellement faciles qu’ils peuvent se permettre des matchs moyens, puisqu’ils sont capables d’accélérer à n’importe quel moment. Take that, Yannick Noah !

Bon bah, encore gagné !

> Les beautiful losers du mois : les Italiens

A part les Ritals pur souche, pas grand-monde n’aurait misé un kopek sur la Squadra Azzura avant cet Euro. Secouée par une nouvelle affaire de matchs truqués, humiliée par la Russie à quelques jours du début de la compétition, l’équipe italienne s’est présentée à l’Euro franchement moribonde. La phase de poule a pourtant été relativement correcte, même si pendant 88 minutes, les Italiens ont été éliminés de la compétition. Même avec leur victoire 2-0 contre l’Irlande, un match nul suffisait à la Croatie pour passer. Merci Jesus Navas donc. Car en quarts et en demi, les hommes de Prandelli ont été remarquables, faisant notamment tomber les grands favoris teutons. Dommage de finir sur les rotules, à un de moins, en finale. Mais on s’en fout : en France, on préfère toujours les perdants.

> Le crack du mois. Andrea Pirlo

Parce que juste pour lui, ça nous emmerde que l’Italie n’ait pas été sacrée. L’éclaireur du jeu de la Squadra a été le meilleur joueur de l’Euro, même si c’est Iniesta – excellent lui aussi, on est d’accord – qui a été choisi par l’UEFA. Des transmissions limpides, un nombre de passes ratées proche du néant, mais surtout une classe indéniable balle au pied. Regarder Pirlo jouer, c’est beau, tout simplement. Après une saison de malade avec la Juve, il a poursuivi sur sa lancée à l’Euro. Et dire qu‘il s’est fait virer comme un malpropre du Milan AC, où on le considérait vieux, usé et fatigué ! La trentaine bien tassée, le milieu de terrain a cassé les reins de bien des jeunots en Série A puis à l’Euro. Ce serait donc à 33 ans qu’un joueur atteint son apogée ?

La classe à l'italienne

> Le beau parleur du mois. Samir Nasri

On savait que quand il s’agissait de faire des belles phrases, il ne fallait pas compter sur les footeux. Et si on l’avait oublié, Franck Ribéry était là pour nous le rappeler avant même de commencer l’Euro. Par contre, niveau insultes, ils sont carrément fortiches. Enfin surtout un, le surdoué : Samir Nasri. Suivant le sillon tracé par Nico Anelka deux ans avant lui, le minot de Marseille s’en est donné à coeur joie. Il a commencé assez « piano », avec un « Ferme ta gueule ! » suite à son but égalisateur face à l’Angleterre, adressé à un méchant journaliste de L’Equipe qui avait eu le tort d’écrire qu’il n’avait pas été bon lors des matchs de préparation (ce qui est un euphémisme). Pas franchement transcendant lors trois matchs suivants (à part contre l’Angleterre, justement), il s’est lâché à la fin du match contre l’Espagne contre un autre journaliste de l’AFP. Tout le monde s’en est ensuite donné à coeur joie pour lui taper sur les doigts, dont, évidemment, William Gallas, qui a un fort contentieux avec le garçon. On espère que c’est quand même pas comme ça qu’il avait réussi à choper Tatiana Golovin.

> Le geste du mois : la panenka

Si la République tchèque a fait un peu parler d’elle à cet Euro, c’est bien sûr grâce à sa qualification en quarts de finale, dans un groupe qui, il faut le dire, était quand même le plus ouvert de la compétition. Mais c’est surtout un joueur qui n’était ni en Ukraine, ni en Pologne, qu’on a souvent cité. Et pour cause : Antonin Panenka est à la retraite depuis 1985. Mais il fait partie de ces joueurs qui ont laissé leur nom au football. Et pendant cet Euro, deux joueurs ont démontré qu’eux aussi, ils maitrisaient le geste : Sergio Ramos et Andrea Pirlo. Il faut d’ailleurs noter que l’Italien est un récidiviste : il en avait déjà réussie une en qualifs de coupe du monde en 2009, contre le Monténégro, avant d’en louper une en 2010, lors du trophée Gamper, face au Barça. Pour rappel, en bonus, le penalty en question, qui avait donné le titre à la République Tchèque en 1976.

> Le renard du mois. David Trézéguet

Les grands attaquants sont éternels. Alors que Benzema a cherché pendant deux semaines son GPS indiquant le chemin du but, sans réussite, Trézégol a prouvé que lui, il n’en avait pas besoin. Après une relégation en D2 espagnole avec Alicante en fin de saison 2010-2011 (malgré 12 pions à lui tout seul, quand même, soit le tiers du total de son équipe), l’attaquant est revenu au pays des Gauchos en début de saison, avec pour mission d’aider River Plate à retrouver sa place parmi l’élite. David a livré une grosse saison (même si ça reste de la D2 argentine), avec une remontée immédiate et treize buts à son compteur, dont deux lors du dernier match (le premier sur une volée, l’autre « à la Trézéguet »). Emballez, c’est pesé.
Quant à Thierry Henry, il en est toujours quasiment à un but par matc. En MLS, certes. Mais ils sont comment, la Suède, par rapport à DC United ?

David, star en Argentine

> L’hommage du mois à Thierry Roland

Le plus tard possible, qu’il avait dit… Quatorze ans après la finale de 1998, c’est donc en plein Euro que Thierry Roland s’en est allé rejoindre Robert Chapatte et Roger Couderc, quelques heures après le France-Ukraine qu’il avait suivi à la télé. A son palmarès donc : 13 coupes du monde et 9 championnats d’Europe commentés. Quelques jours avant son décès, il expliquait dans une interview à L’Equipe qu’il devait bientôt rejoindre son ami de toujours, Jean-Mimi, afin de reformer le duo. Pas forcément une bonne idée, vu l’Euro de Larqué, mais c’était surtout pour le symbole. Deux écoles s’opposent : il y a ceux qui retiendront le franchouillard, limite raciste, mysogyne, avec des commentaires souvent à la limite. Et puis les autres, ceux qui se souviendront que malgré ces petites phrases, c’était quand même un monstre sacré. Allez, un petit florilège en guise d’hommage.

> L’acte manqué du mois : Thiago Silva au PSG

Au début, personne n’y croyait. L’un des meilleurs défenseurs centraux du monde (sinon le meilleur) au PSG, c’était trop beau. Même avec toute la force financière du club, on peinait à croire que le Brésilien rejoindrait la Ligue 1. Puis c’est devenu une rumeur incessante, de la dragouille. Ensuite, c’est devenu très plausible. Enfin, Berlusconi l’a confirmé, c’est devenu sûr. Ou plutôt, c’était… Le Brésilien leur a fait une Beckham. Même les tifosi s’en sont mêlés pour garder le défenseur à Milan. Mais bon, c’est le PSG, donc même quand y en a plus, y en a encore.

> L’ovni du mois : la Bundesliga fashion

Ce mois-ci, pas de top ni de flop. On a préféré vous offrir un gros bonus, ressorti récemment des entrailles des archives du foot allemand, d’où il aurait peut-être mieux fallu qu’il n’en sorte jamais. C’est inclassable : à la fois kitch, drôle, un peu WTF. Dommage que les présentations de nouveaux maillots ne se passent plus comme ça…



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