» Les entreprises jouent le jeu «
La Chambre de commerce et d’industrie de Touraine sensibilise les dirigeants sur les types de management face aux travailleurs handicapés.
Si les entreprises d’Indre-et-Loire comptent une moyenne de 3,9 % de travailleurs handicapés – la loi a fixé 6 % –, elles sont de plus en plus nombreuses « à jouer le jeu », note Catherine de Colbert. L’élue de la Chambre de Commerce et d’industrie en charge de l’innovation, l’enseignement supérieur et des réseaux rappelle en même temps les actions régulières de sensibilisation auprès des dirigeants et des directions de ressources humaines : « nos entreprises, ajoute-t-elle, ont besoin d’accélérateurs de croissance. Elles s’ouvrent de plus en plus aux autres à travers des communautés (RH, logistique, viticulture). Les réunions d’informations sur les obligations et les méthodes d’insertion avec Cap Emploi ou encore sur des échanges de pratiques se sont ainsi multipliées. Cela permet d’avoir un regard différent entre ceux qui apprennent et ceux qui savent. Lire la suite »
Le handicap au travail : un sujet tabou
Trop de salariés cachent leurs déficiences ou handicaps à leur employeur, alors que l’Indre-et-Loire est la championne des aides au poste. « Je pense que nous avons une sous-déclaration de travailleurs handicapés ! » évoque d’emblée Martine Bellemère-Baste, directrice départementale du travail et de l’emploi (Direccte). Un sentiment partagé par Anne Thierry (Explor & Sens) qui s’est reconverti dans le coaching après avoir été victime d’un infarctus de l’oreille : « L’accident peut intervenir à n’importe quel âge de la vie. Quand on accepte son nouveau handicap, on en parle plus facilement. Mais il faut trouver un sens à ce qui vous arrive. Le travail se fait à deux. Or, l’accompagnement psychosocial n’est pas quelque chose de courant. Et certains managers valides ont des difficultés relationnelles auprès des personnes en situation de handicap. Cela renvoie à leur propre peur… ». Lire la suite »
Menaces sur les chambres des métiers
L’assemblée régionale des chambres des métiers s’est déroulée hier à Tours sous le signe de l’inquiétude. Les institutions consulaires sont en effet confrontées à des menaces de réductions financières qui les obligeraient à supprimer 30 % de leurs 700 collaborateurs (dont 600 équivalents temps pleins). « Nous ne sommes pas contre la mutualisation, mais cela nécessite des fonds. Si l’on supprime en outre les primes à l’apprentissage – pour faire 550 millions d’économie – on va faire basculer les jeunes vers Pôle emploi », préviennent Gérard Morin (président régional) et Gérard Bobier (CMA 37). Lire la suite »
La double casquette de Jean-Marc Dubois
Le fondateur et dirigeant de l’entreprise d’électricité Ohmega préside aussi Pôle Nord Entreprises. (18.000 salariés). L’homme a des ambitions.
Pour obtenir un rendez-vous avec Jean-Marc Dubois, mieux vaut être patient. Hier à Antibes, demain à Ouistreham, le patron d’Ohmega déroule les kilomètres comme des rouleaux de câbles électriques. C’est un hyperactif qui ne compte pas ses heures. L’homme est robuste et se dévoile sans détour : « Je n’aime pas répéter cinquante fois la même chose. Oui je suis exigeant, impatient parfois. Mais je joue beaucoup sur la confiance. » Jean-Marc Dubois fut à bonne école : « Je suis issu d’une famille de 6 frères et sœurs. Mon père, qui était chef de chantier dans le bâtiment, travaillait 56 heures par semaine, du lundi au samedi matin. Son éducation a forgé mon tempérament. J’aime bien que ça aille vite… ». Il a d’ailleurs rompu ses équipes à des chantiers rapides. D’abord apprenti chez Martet-Mercier, célèbre entreprise tourangelle d’électricité plomberie chauffage, il décide en 1996 de fonder sa propre société avec un associé, Éric Poirier. La PME passe de 10 à 38 salariés. Lire la suite »
Point de vue : La femme à égalité ? Hum…
Sylvette Denèfle est sociologue à l’université François-Rabelais de Tours. Elle analyse ici sans concession la réalité des femmes au travail.
« Dans mon milieu professionnel où les étudiantes et les maîtres de conférences sont majoritairement des femmes, il n’y a plus que 20 % de femmes professeurs des universités…. ». Sylvette Denèfle ne prend pas partie. Elle constate. Et pas que dans le monde académique. En bonne sociologue, son verdict est sans appel : « Oui, dit-elle, on peut considérer que les femmes ont accès aux emplois salariés, mais pas forcément à tout le monde du travail ou alors, dans certains secteurs. Lire la suite »
Cap’Éco N° 4 « L’enquête » : Égalité professionnelle : où sont les femmes ?
La mixité au travail est une réalité. Mais parité et égalité entre hommes et femmes continuent de faire débat. État des lieux.
Elles sont ouvrières ou cadres, demandeurs d’emploi avec ou sans diplômes. Toutes ont en commun fait avancer la société par la mixité au travail, souvent au prix de luttes personnelles ou sociales en révolutionnant un paysage historiquement dévolu aux hommes il n’y a encore pas si longtemps.
Première femme amiral, commissaire de police ou ministre, elles ont patiemment effacé des barrières gardées par les hommes pour banaliser la réussite individuelle asexuée. Victoire d’un combat pour les uns ou unes, reconnaissance parfaitement normale pour les autres, cette mixité fait réalité. Mais elle continue de se dérober devant l’éducation, dans ce que les observateurs interrogés dans cette enquête appellent l’étude du genre. Les hommes et les femmes continueraient en fait leur parcours professionnel dans l’inégalité ! Observons un peu l’effet entonnoir, du haut vers le bas. Le leadership féminin n’est pourtant pas différent, d’abord, de sa version masculine. Car les femmes au pouvoir tracent un long chemin vers sa banalisation. Lire la suite »
Chantal Desbordes, première femme Amiral
Elle est entrée dans l’histoire en obtenant ses étoiles de contre-amiral de la marine nationale. Une première pour une femme ! Elle est le Grand témoin des rendez-vous Carnet Pro et de Cap’Éco N°4.
Elle avoue humblement qu’elle était « condamnée à réussir ! ». Mais son message aux femmes et aux décideurs est aussi clair que l’eau de mer : « « Pas simple d’être une femme dans un monde d’hommes, ni d’être une littéraire dans un milieu scientifique, encore moins de n’avoir pas eu le droit de naviguer… ». Lire la suite »
Cap’Éco N°4 » Le dossier » : Un château pour se remettre à travailler
Au château de Fontenailles près du Louestot, un centre de rééducation professionnelle attire des travailleurs handicapés de toute la France. Pour mieux rebondir.
À 30 km au nord de Tours, Fontenailles, son château et ses 30 ha de domaine livrés à la réorientation et aux formations des personnes en situation de handicap qui veulent rebondir après l’acceptation de leur handicap. C’est ici un havre de paix : d’un côté les serres et les prés, de l’autre son château, ses bâtiments de formation, salle de sports ou de cours, son internat d’où arrive un public de la France entière (88 places). Lire la suite »
L’insertion avec l’aide par le travail
Les Esat (établissements et services d’aide par le travail), anciennement centres d’aide par le travail (CAT), sont des établissements médico-sociaux. Ils s’adressent aux personnes reconnues travailleurs handicapés par la CDAPH et qui ont été orientées vers le milieu protégé.
L’Esat Anais possède un agrément pour 270 usagers ce qui en fait un des ESAT les plus importants de France, la moyenne des places dans ce type de structure étant de 80. Il se trouve sur trois sites : le premier sur la commune de Mettray au nord de l’agglomération, le deuxième à Tours Nord dans la ZI de la Milletière et le troisième à Joué les Tours, rue Joseph-Cugnot. Ce dernier site sera transféré d’ici à la fin de l’année sur la zone de la Liodière où un bâtiment de 3.200 m2 est en construction. Lire la suite »