Vis ma vie de joueur UFOLEP : épisode 2
Jerem’ a la bonne trentaine (du moins c’est ce qu’il aime dire, alors qu’il est bien plus près de 40), a toujours joué au foot – et même à un bon niveau étant jeune –, et il sévit désormais le dimanche matin en UFOLEP Indre-et-Loire, championnat mêlant équipes plus ou moins corpos, émanations loisirs de clubs FFF et formations de copains. Ca joue à 7, ça tacle, ça gagne et souvent, ça perd. Chronique du football d’en bas.
EPISODE 2 : d’Andres à Andreas
Ta première saison UFOLEP a eu du mal à démarrer. D’abord, t’avais prévu de jouer milieu de terrain axial, à la récupération. Sur un demi-terrain – bah ouais, on joue à 7 – tu t’es dit que tu pourrais limiter les courses inutiles (voire, au mieux, les courses tout court) et faire admirer ta technique étincelante. Ne te surnommait-on pas, dans ta jeunesse, l’Iniesta de Mornufle-sur-Etiers.
Bon, faut être honnête, tes nouveaux coéquipiers t’ont laissé le bénéfice du doute. Un match, puis un autre, histoire de tester ta compatibilité avec le poste désiré. Le coach t’a bien expliqué que dans « milieu récupérateur », le mot « récupérateur » comptait quand même pas mal, t’as pas vraiment réussi à t »imposer. T’en es sûr, c’est juste un problème de digestion, suffirait de décaler de 2 heures le coup d’envoi, et la raclette, le cassoulet ou le Chili du samedi soir aurait le temps d’évacuer la place.
Là, t’es un peu lourd. Et pas très endurant. Quant à la technique barcelonesque, elle a eu, elle aussi, tendance à se mettre à la sauce sedanaise. Iniesta a mis les voiles, Cédric Elzéard a débarqué. Et merde, plutôt crever que de se laisser pousser la nuque longue. Du coup, t’es prêt à accepter de changer de poste.
Ca tombe bien, le coach a pensé à toi pour enfiler les gants de gardien. Faut dire que le titulaire du moment, 1,50 m au garrot, n’est pas un modèle d’efficacité. Et qu’il a déjà provoqué 3 penalties en 2 matchs.
Le maillot vintage de Bruno Martini
Te voilà donc contraint, dès ta troisième apparition en Ufolep 37, d’enfiler ce vieux maillot Reusch multicolore qui a dû faire, à ses débuts à Auxerre, la joie de Bruno Martini. Pour le bas, t’as opté pour des chaussettes blanches et un short matelassé. Double erreur : car le terrain de Charentilly (mais putain ils les inventent vraiment, les noms de bled) est aussi boueux qu’abrasif.
Les genoux en sang, les mi-bas flingués, tu finis malgré tout ton match avec seulement 2 buts dans la musette : une deviation malencontreuse de l’un de tes défenseurs, suivie d’une frappe de mule d’un p’tit gros sur qui tu n’aurais pourtant pas misé un kopeck. Le bilan n’est pas si mauvais, et les gars viennet même te féliciter dans le vestiaire : « Cool, mec, vraiment. » Mais visiblement, ton investissement dans le replacement de l’équipe n’a pas autant convaincu : « par contre, si tu pouvais arrêter de gueuler toutes les 2 secondes, ça serait pas mal. On a pas engagé Andreas Kopke, hein. «
D’Iniesta à Kopke : la chute est rude. En même temps, le gars qui a pris ta place au milieu a des faux airs de Bruno Germain.
(A suivre)
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