Ballon d’or : la liste revue et corrigée

La FIFA – France Football, complètement dégagé du truc, a fait une énorme connerie en refilant son trophée – vient de dévoiler les 23 préselectionnés pour le Ballon d’or 2013. Le nom du vainqueur sera révélé le 7 janvier prochain. Pour vous aider, vous aussi, à faire votre choix, on vous propose la liste officielle revue et corrigée à grands coups de mauvaise foi.

ARG

Sergio AGUERO

• ESP

  XABI ALONSO

  Le milieu de terrain basque est l’un des piliers du Real Madrid l’autre pilier c’est le fric, hein et de la sélection espagnole, pour ne pas dire un élément indispensable à la bonne marche des deux équipes. C’est souvent lui qui donne le tempo et un sacré nombre de taquets, remet de l’ordre et rameute les troupes. Il sait aussi se montrer décisif, comme en quart de finale de l’UEFA EURO 2012 où il inscrivit les deux buts de la victoire contre la France, le jour de sa 100ème sélection. Imperturbable dans les tâches défensives les taquets, donc , il brille par la qualité de ses passes longues, la précision de ses coups de pied arrêtés et l’intelligence de son jeu.

  
• ITA

  Mario BALOTELLI (????)

   

  
• FRA

  Karim BENZEMA

  Le Français a remporté la Liga et terminé la saison passée avec 32 buts et 12 passes décisives, toutes compétitions confondues. Il a signé des buts plus splendides les uns que les autres face au Barça (après un sombrero sur Puyol), à Osasuna (une volée à angle fermé digne de Van Basten) et, plus récemment, face à l’Ajax Amsterdam (ciseau acrobatique). Surtout, il est devenu l’option n°1 de José Mourinho quand Ronaldo boude et que Higuain est blessé à la pointe de l’équipe. Seul bémol : l’équipe de France, pour laquelle il n’a rien foutu depuis des mois pas suffisamment pesé pendant l’UEFA EURO 2012 et n’a plus marqué en bleu depuis neuf matches (au 24 octobre 2012).

  
• ITA

  Gianluigi BUFFON

  Décisif pour l’adversaire à plus d’une occasion sur la route du titre de champion d’Italie, Gigi Buffon s’est avéré le leader charismatique de la Juventus d’Antonio Conte, invaincue en Serie A sur toute la saison 2011/12. Le gardien bianconero est aussi le patron de l’équipe nationale, lui qui a garanti la cohésion d’une sélection qui n’avait pas entamé sa préparation dans les meilleures conditions tu m’étonnes la moitié de l’équipe avait trempé dans des matchs truqués et a dû se reconvertir dans le hand avant de partir pour l’UEFA EURO 2012, mais qui a finalement réalisé un tournoi d’excellence, malgré la sévère défaite 4:0 en finale humilié en finale mais excellent, la FIFA se fout vraiment de notre gueule

  
• ESP

  Sergio BUSQUETS

  Le Catalan s’est imposé sans faire de bruit dans l’équipe du Barça, avant d’en faire de même en équipe nationale, où il est titulaire depuis trois ans aux côtés de Xabi Alonso. Milieu de terrain défensif – quand il n’est pas invité à dépanner en défense centrale -, solide, rugueux mais technique malgré sa grande taille, il possède aussi une bonne vision du jeu oui, bon, en même temps, au Barça, suffit de donner la balle à Messi, non ? À 24 ans, il affiche déjà un palmarès conséquent et fait preuve d’une grande expérience sur le terrain mais il a aucune chance vu qu’à Barcelone ils sont au mois 4 à passer avant lui dans les votes

  
• ESP

  Iker CASILLAS

  Véritable leader, respecté et écouté, Iker Casillas en impose aussi à ses adversaires surtout grâce à sa petite amie. Sans lui, l’Espagne ne serait sûrement pas championne d’Europe et le Real Madrid n’aurait probablement pas remporté la Liga. Depuis une dizaine d’années maintenant, ce capitaine à la forte personnalité se maintient au plus haut niveau avec une constance et une efficacité impressionnantes, commettant au final beaucoup moins d’erreurs que les autres gardiens ça dépend, moins que Robert Green, oui. Lors de l’UEFA EURO 2012, il n’a encaissé qu’un seul but (contre l’Italie, lors du premier match) et est devenu le premier capitaine à soulever trois trophées consécutifs avec sa sélection.

  
• POR

  CRISTIANO RONALDO

  Encore une grande année pour le bouillonnant et pénible attaquant. Avec le Portugal, il a inscrit deux buts contre les Pays-Bas et un autre contre la République tchèque pour hisser sa sélection en demi-finale de l’UEFA EURO 2012. Avec le Real Madrid, il a remporté la Liga, inscrit 46 buts, et atteint les demi-finales de la Ligue des champions de l’UEFA, lors desquelles il a signé un doublé au match retour, mais raté par la suite son tir au but – son seul véritable échec euh, il est aussi en échec chez son coiffeur -, laissant le Bayern Munich s’envoler vers la finale. Le lauréat du Ballon d’Or 2008 est reparti cette saison sur des bases élevées. En Ligue des champions, il a inscrit le but de la victoire contre Manchester City (3:2) et un triplé contre l’Ajax Amsterdam. En Liga, il a frappé deux fois à Barcelone et est devenu le premier joueur à marquer au moins un but lors de six Clásicos consécutifs.

  
• CIV

  Didier DROGBA

  Contre Stoke City, le 10 mars dernier, l’Ivoirien est devenu le premier joueur africain à atteindre la barre des 100 buts en Premier League. Anecdotique tu l’as dit, au regard de ce qu’il réussit deux mois plus tard, en finale de la Ligue des champions de l’UEFA. Face au Bayern Munich, il égalise de la tête à la 88ème et offre le titre à Chelsea en transformant le dernier tir au but de la série. Drogba remporte ainsi son premier trophée européen et se rattrape du penalty raté quelques mois plus tôt avec sa sélection face à la Zambie, en finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Il joue désormais en RIP Chine, à Shanghai Shenhua Ballon d’or et joueur en Chine, cherchez l’erreur.

  
• COL

  FALCAO

  Le buteur colombien décoiffé tant au sein de l’Atlético de Madrid qu’avec sa sélection. Cet attaquant complet est le seul à suivre à ce jour le rythme effréné mené par Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en Liga. Auteur d’un doublé devant l’Athletic Bilbao en finale de l’UEFA Europa League, il remporte pour la deuxième fois consécutive cette épreuve, après Porto en 2011, et termine à nouveau meilleur buteur avec 12 réalisations en 15 matches. En août, il y est allé d’un triplé en finale de la Supercoupe d’Europe devant Chelsea. Il n’y a donc rien de surprenant à ce qu’El Tigre p**tain, mais arrêtez, avec les surnoms soit dans le viseur de tous les grands clubs européens au moins Bolton et West Bromwich Albion

  
• SWE

  Zlatan IBRAHIMOVIC

  Le géant suédois est toujours aussi efficace. Il a terminé meilleur buteur du dernier Championnat d’Italie (28 buts) avec l’AC Milan ouais mais il a signé au PSG et a déjà semé ses poursuivants en Championnat de France (9 buts en 9 journées, au 24 octobre) avec le Paris Saint-Germain. Son transfert surprise à Paris a propulsé le club de la capitale dans une autre dimension mais l’inverse n’est pas vrai. Son talent, sa puissance et son charisme irradient désormais la Ligue 1. Avec la Suède, il est toujours celui qui sonne la révolte, comme en témoignent ses buts contre la France à l’UEFA EURO 2012 ou, plus récemment, contre l’Allemagne, où menée 0:4, son équipe est revenue à 4:4. ouais mais il a signé au PSG

   
• ESP

  Andres INIESTA

  Toujours aussi spectaculaire et décisif sous le maillot blaugrana, et souvent au-dessus du lot, Andrés Iniesta s’est encore mis davantage en évidence avec sa sélection en remportant son second UEFA EURO, compétition à l’issue de laquelle il a été désigné meilleur joueur de la finale et meilleur joueur du tournoi. Il a également reçu des mains de Michel Platini, Président de l’UEFA, le prix du meilleur joueur de la saison en Europe devant Messi et Ronaldo. Trop timide, pas assez showtime, restera dans l’ombre, alors qu’il devrait un peu prendre le soleil, il est palot, le garçon.

  
• ARG

  Lionel MESSI

  Si son club n’a pas remporté de titre majeur cette année, hormis la Coupe du Roi, l’irrésistible attaquant argentin, lui, n’a pas perdu le rythme, accumulant les buts et les records. Il est ainsi devenu, entre autres, le meilleur buteur en matches officiels de l’histoire du FC Barcelone (233 buts, le 20 mars 2012), le meilleur buteur en Ligue des champions de l’UEFA sur une saison (14 buts) et, avec ses 72 buts, il a flirté avec le record historique de buts sur une saison détenu par le grand Pelé (75 buts). Le triple FIFA Ballon d’Or s’est aussi montré le leader convaincant d’une sélection argentine qui domine les éliminatoires d’Amérique du Sud. Seul accroc d’une année rayonnante, son penalty raté face à Chelsea qui a sans doute privé le Barça d’une place en finale de la Ligue des champions. Bon, on a beau chercher un truc dégueu à dire, on trouve rien. Ah si, il est pas très grand…

  
• GER

  Manuel NEUER

  Manuel Neuer !?  Non, mais là, les gars, faut arrêter. Sinon on peut aussi préselectionner Ulrich ramé, tant qu’on y est… Le gardien de but du Bayern Munich a écœuré à lui seul le Real Madrid. C’était le 25 avril dernier, lors du match retour des demi-finales de la Ligue des champions de l’UEFA. Ce soir-là, ce portier très spectaculaire enfin bon, il est allemand sur sa ligne, à l’instar des gardiens de handball, stoppe les tirs au but de Cristiano Ronaldo, Kaká et Sergio Ramos et qualifie son équipe. En finale, contre Chelsea, il arrête encore la tentative de Mata et marque lui-même un tir au but, quoiqu’en vain. Avec la Mannschaft, il n’a rien à se reprocher sur les deux buts de Balotelli encaissés en demi-finale de l’UEFA EURO 2012 contre l’Italie (2:1).

  
• BRA

  NEYMAR

  Le 16 octobre, Neymar inscrivait un doublé avec la Seleçao face au Japon (4:0) lors d’un match amical en Pologne. Après une nuit en avion, le voilà, dès le lendemain, de retour au pays, disputant son 200ème match pour Santos, à 20 ans à peine, avec un nouveau but à la clé, face à l’Atlético Mineiro. Un exploit parmi d’autres comme ses coupes de cheveux ou ses chorégraphies, il va vous foutre la honte sur la scène si vous l’élisez, c’est sûr du prodige brésilien en 2012, comme ses deux buts et trois passes décisives face à Bolivar et son triplé contre l’Internacional en Copa Libertadores. Il a aussi été finaliste du Tournoi Olympique de Football Masculin de Londres (3 buts et 4 passes décisives au total), mais n’a pu empêcher la défaite du Brésil en finale contre le Mexique, donc, il lose.

  
• GER

  Mesut OEZIL

  Si le stratège allemand n’a que très peu pesé sur le jeu de la sélection cette année bah qu’est-ce qu’il fait là ?, notamment lors de l’UEFA EURO 2012, ses performances avec le Real Madrid sont très bonnes. Avec 17 passes décisives – dont 16 pour Cristiano Ronaldo -, Özil a terminé meilleur passeur de la Liga et remporté son premier titre de champion d’Espagne. Il a aussi brillé à l’occasion de chaque Clásico. Un mec avec un serre-tête NE PEUT PAS être pris au sérieux.

  
• ESP

  Gerard PIQUE

  Comme l’année passée, l’élégant défenseur du Barça et de l’Espagne n’a pas été épargné par les ennuis d’ordre physique Shakira devrait faire un peu plus gaffe. Ce qui ne l’a pas empêché toutefois de disputer les grands matches de son club et de la Roja. Autant d’occasions pour lui de dévoiler ses qualités de défenseur solide, mais aussi audacieux dans ses dribbles belle façon de dire qu’il fout les chocotes à tous ses supporters et ses relances, capable de gestes techniques de haute volée. Lors de l’UEFA EURO 2012, il formait une charnière intraitable autant que Pierre Martinet avec le Madrilène Sergio Ramos.

  
• ITA

  Andrea PIRLO

  Fort d’une précision chirurgicale, d’un excellent coup d’œil, d’une technique de virtuose et d’une impressionnante constance, Andrea Pirlo attire plus que jamais à 33 ans les éloges de coéquipiers ou adversaires ébahis par son génie du jeu un peu too much, le gars de la Fifa, là. Récemment récupéré par la Juventus auprès de l’AC Milan, le milieu de terrain s’est vu confier les clefs de l’équipe d’Antonio Conte qu’il a conduite jusqu’au titre en Championnat d’Italie 2012. Prandelli lui a également confié le rôle de chef d’orchestre de la Nazionale, spectaculaire finaliste de l’UEFA EURO 2012. Trop de métahores tue la métaphore. Ajouté à cette vilaine barbe, eliminato !

  
• ESP

  SERGIO RAMOS

  S’il lui est encore arrivé de dépanner en position de latéral droit, le défenseur andalou se distingue désormais comme arrière central, un poste où il a été repositionné par José Mourinho au Real Madrid et par Vicente Del Bosque en sélection. Son grand engagement, sa qualité de contre-attaquant et son jeu de tête impressionnant ont largement contribué aux succès de ses équipes. Durant l’UEFA EURO 2012, il a été un maillon fort de la défense espagnole, livrant notamment des prestations de très haut niveau contre la France en quart et le Portugal en demi-finale, où il s’est même offert une « Panenka » lors de la séance des tirs au but. Ouais, pas faux, mais coiffé comme un chanteur de Duran Duran, donc exclu d’office

  
• ENG

  Wayne ROONEY

  Avec 14 buts entre février et mai 2012 , Wayne Rooney est un précieux buteur pour Manchester United. Mais une telle application devant le but adverse n’a pas suffi aux Red Devils pour résister au retour de leurs voisins de City et garder leur titre. Elle n’a pas suffi, non plus, à Rooney pour coiffer mauvaise vanne la couronne de meilleur buteur de Premier League, avec un total de 27 buts, soit trois de moins que Robin Van Persie. Auteur d’un seul but durant l’UEFA EURO 2012, il n’est pas parvenu à hisser l’Angleterre au-delà des quarts de finale. Pas bon, ça Cette saison, Rooney, blessé durant un mois, n’a retrouvé le chemin des filets avec Manchester United que le 20 octobre, contre Stoke. Pas bon non plus

  
• CIV

  Yaya TOURE

  Élément-clé du succès de Manchester City dans le Championnat d’Angleterre 2012, Yaya Touré aura été tour à tour le poumon, l’inspirateur et aussi un percutant réalisateur dans le onze de Roberto Mancini. Élu dans l’équipe-type de Premier League au terme de la saison, le milieu ivoirien (défensif ou offensif, selon les besoins de son entraîneur) a inscrit six buts au total, dont un doublé décisif à Newcastle (2:0) ouaaah lors de l’avant-dernière journée. Il a aussi participé activement à la qualification des Éléphants de Côte d’Ivoire pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF 2013 re-ouaaah, après avoir été l’un des finalistes malheureux de la CAN 2012 (défaite contre la Zambie aux tirs au but). Non, si on valide, Samir Nasri finira par être préselectionné un jour ou l’autre

  
• NED

  Robin VAN PERSIE

  À défaut de trophées collectifs, Robin Van Persie a collectionné les buts en 2012. Meilleur buteur (30 réalisations) du Championnat d’Angleterre 2011/12 sous les couleurs d’Arsenal, l’attaquant néerlandais est candidat à sa propre succession et au melon d’or, cette fois sous le maillot de Manchester United, qu’il a rejoint cet été. En 2012, Van Persie est l’auteur de quatre doublés et deux triplés (contre Blackburn en février avec Arsenal, et contre Southampton en septembre pour United). Pas question de faire une fleur à Van Persie (vanne piston)

  
• ESP

  XAVI

  Il est devenu le recordman des matches de Liga disputés sous le maillot du Barça et le joueur qui a remporté le plus grand nombre de trophées avec le club catalan (20 à ce jour). En dépit des saisons qui passent et du poids des années, le petit milieu de terrain catalan reste l’incontestable maître à jouer de son club et de sa sélection, toujours aussi apte à tirer les ficelles et à placer ses équipiers dans les meilleures conditions possibles. S’il a été gêné par quelques blessures, il a néanmoins répondu présent dans les grands rendez-vous, comme en attestent ses deux passes décisives en finale de l’UEFA EURO 2012 contre l’Italie. Crédible. mais bon, y’a Messi.