Quand Canal + en fait trop avec les « gros » de L1

Javier Pastore est « exceptionnel ». / Eden Hazard est « hallucinant ». / Un « énorme choc : c’est l’Olympico ».

Regarder les retransmissions de Canal + est une bonne occasion de réviser les superlatifs. Le match Paris – Brest (déjà, Paris – Brest, ça ne fait rêver que les adorateurs de la crème patissière) en est l’exemple le plus récent : un match super pénible qui se transforme, au micro de la chaîne cryptée, en « une opposition de styles » entre ce « Paris très excitant » et la-petite-équipe-sympathique-mais-qui-sera sympa-de-redescendre-hein,-parce-que-Romain-Poyet-y-fait-rêver-personne, avec, en bouquet final, la « touche de génie » de Pastore.

S’enfiler les « affiches » (mmh) de L1, c’est encaisser, semaine après semaine, la retape de Canal qui, pour rentabiliser son investissement, tente de nous faire croire que le championnat de France, c’est la Premier League puissance 1.000 et qu’un Montpellier – Nice, c’est quasiment un Real – Barça.

Le summum, c’est donc le barouf fait autour de Pastore : à chaque touche de balle de l’Argentin, c’est une touche de bleu de Picasso, quelques mesures de Mozart ou un couplet de Christophe Mae.

La vraie L1, c’est Francis Gillot en dépression

Mais à part deux passements de jambes face  des Luxembourgeois et une mystification de Steeve Elana (p***tain, je viens de parler de Steeve Elana, merci Canal), Pastore n’a pour l’instant rien de mythique. Et on ne lui en veut pas, d’ailleurs : il arrive et il joue au PSG – le PSG, les mecs ! – avec, genre, Tiéné et Bodmer en guise de Dani Alves et Iniesta.

Quand Pastore deviendra génial, on sera ravi de l’écrire. Quand Marseille regagnera la Ligue des champions, on sera enchanté de ne plus parler de Basile Boli. Et quand Hazard aura signé à United, on lui demandera de nous choper un autographe de Giggs.

Mais en attendant, on calme le jeu, hein, d’accord. La L1, pour l’instant, ça reste Jeunechamp contre Oliech, Bafe Gomis qui peaufine son imitation de Princess Erika et Francis Gillot en dépression. Moins vendeur ? Pas sûr.

La réalité de la L1, c’est donc plutôt ça (survet’ et sponsors inclus) :