EDITO : Ces valeureux soldats de l’économie tourangelle
Qui ose, vaincra ! Le titre de l’ouvrage de Paul Bonnecarrère, contant l’engagement des parachutistes de la France Libre en 1944, sonne comme un glorieux cri de guerre. Cette expression est reprise dans l’un des articles de ce nouveau numéro de Cap Éco. Pourquoi tant de bellicisme dans un supplément qui traite de l’économie tourangelle ? Parce que cette phrase sied parfaitement à ceux qui se lancent dans la reprise ou la création d’entreprise, voire même dans l’innovation. Trois mots qui en fait vont très bien ensemble. Dans un contexte économique plutôt morose, ces « guerriers » économiques des temps ultramodernes sont un peu comme le capitaine Conan. Ils ont besoin de cette adrénaline du combat pour vivre et avancer.
En lisant ce numéro, vous verrez qu’il en faut une sacrée dose de culot, de courage, d’ingéniosité, de perspicacité, pour se lancer dans le grand bain. Ils ont 25 ans, des idées et des envies plein la tête, 45 ou 50 et l’envie de rebondir, de gagner, ils créent ou reprennent, innovent dans des domaines qu’ils jugent porteurs. Et tous savent que l’exercice est périlleux. Ces funambules tourangeaux sont des centaines, chaque année, à se lancer dans une bataille où le risque zéro n’existe pas. Accompagnés par la CCI ou la Chambre de métiers, ils avancent dotés d’un paquetage complet. La différence se joue sur l’intelligence, le travail forcené et un peu de chance. Ils sont toutefois nombreux à sortir vivant de cette aventure après avoir bien osé. Ces Tourangelles et Tourangeaux là sèment aussi de l’emploi et mettent ici et là une bonne claque à la morosité.
Innovation ? Non, il y a un mot bien plus fort pour incarner ces valeureux entrepreneurs que cette « innovation » cuisinée à toutes les sauces. Ils incarnent tout simplement les valeurs d’un nom tout simple mais pourtant si beau : le progrès made in Touraine.