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PAS DUPE

 

Yves Ravey  a l’art et la manière de vous raconter une histoire en à peine une centaine de pages ! De la transformer, d’en faire quelque chose d’unique. Et de drôle. C’est encore le cas pour son nouveau roman, le seizième en trente ans pour cet auteur et dramaturge sexagénaire qui, cette fois, nous emmène loin. Jusqu’en Californie.

Vous trouverez plusieurs de ces précédents romans (« Un notaire peu ordinaire », « Sans état d’âme », « Trois jours sans ma tante », chroniqués sur mon blog au fil des années.

L’histoire ? Elle commence mal. Par la mort (accidentelle ?) de Tippi, la femme volage et extravertie de Salvatore Meyer. A la manière d’un épisode de Columbo, tout n’est pourtant pas aussi évident que ça en a l’air.

Tippi boit, roule vite, trompe son mari, fait la fête, mais il parait curieux qu’elle ait raté ce virage de la route de Santa Clarita. Et l’inspecteur Costa va exploiter toutes les pistes, traquer tous les détails tandis que Salvatore doit faire face à son beau-père, à sa voisine Gladys… et à toutes ses contradictions.

Extraits

Page 28 : « La voiture de Bruce ayant quitté le garage, j’ai opéré une fouille du secrétaire de Tippi, dans sa chambre. J’en ai profité pour introduire mes effets personnels, ainsi que mes affaires de toilette, pour masquer notre séparation, en cas de visite inopportune de la police. Depuis plus de six mais, nous ne dormions plus ensemble, mais ça ne regardait personne. »

Page 84 : « Pour la première fois, je me suis mis à douter des paroles de l’inspecteur. Je lui ai demandé s’il se sentait bien. Et pourquoi je me sentirais mal, monsieur Meyer ? Parce que cette affaire devrait être classée depuis longtemps, et vous le savez. »

Page 120 : […] Et puis, autre chose : nous pensons que votre femme aurait pu être victime d’une manipulation. C’est bizarre, vous savez, suite à notre dernier entretien, j’étais prêt à abandonner, j’ai même demandé au juge de clore l’instruction. Mais il y a eu comme une étincelle, souvenez-vous, monsieur Meyer, vous avez dit que votre femme tenait beaucoup à ce collier, c’est un cadeau de son père. Alors tout s’est renversé. Maintenant, je pense : nous allons perquisitionner la maison de Bruce Cazale. Mais, ai-je répondu : La maison de Bruce Cazale, c’est aussi la mienne, je vous signale ! »

« Pas dupe », Yves Ravey, Editions de Minuit, 14,50€ 

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