30 nov 2012
Le libero des pieds carrés
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P.U.B.S. : Pascal Nouma

P.U.B.S. ou Pros Utilisant le Ballon pour des Sous ! La rubrique de votre blog préféré de football qui parle de pubs, de football et de tout ces fils de pubs ! (oh batard, tu parles pas de ma pub comme ça !)

Aujourd’hui, nous avons choisi de vous emmener en Turquie. Et franchement, la « reklam » du côté du Bosphore et de l’Anatolie n’a rien à envier à nos pubs à nous… En tout cas, elle nous a permis de répondre à une question qui nous taraudait : mais qu’est devenu ce bon Pascal Nouma?

Réponse en images et surtout, plongée hallucinante dans un monde de fous !

Oui, tout cela reste assez énigmatique pour vous. Mais heureusement, les Pieds Carrés sont là pour vous décrypter ce film publicitaire. Mais commençons par le commencement… Car, on vous voit venir. Vous êtes en train de vous dire : mais pourquoi nous parle-t-il de Pascal Nouma, à la retraite depuis 2006 ?

En fait, pour tout vous expliquer, on a commencé à penser à Pascal après avoir vu Zlatan Ibrahimovitch marqué des buts d’anthologie.

http://www.youtube.com/watch?v=8PQsUIwshys

Et puis l’image de la « Noum » s’est un peu matérialisée dans notre esprit embrumé lorsque Philippe Mexes s’est envolé…

Et finalement, lorsqu’Adil Rami a sorti cette frappe monstrueuse…

http://www.youtube.com/watch?v=7-vCYJ19nPA

… la question s’est formulée comme une évidence : Mais qu’est devenu Pascal Nouma ? Ben oui, on est au top, niveau association d’idées, on le sait. Dommage que Pyramide n’existe plus ! On aurait pourtant eu toutes nos chances, non ?

La preuve, Pascal a aussi marqué des buts merveilleux dans sa carrière :

http://www.youtube.com/watch?v=fmKent6Bw6k

On vous remet juste le plus joli :

Bref, revenons à notre P.U.B.S. ! Car l’état de Pascal Nouma nous inquiète finalement beaucoup… On vous repasse la pub :

 Non, toujours pas ? Vous n’avez toujours pas compris que cette pub résume finalement la vie de Pascal Nouma, sa splendeur passée et sa déchéance ? C’est parce que vous ne maîtrisé par le petit « Pascal Nouma illustré« …

Vous n’avez conservé du Pascal que l’image d’un honnête attaquant de l’élite française (Paris, Marseille, Strasbourg, Caen…), détesté par ses propres supporters (Lens). Bref, un pauvre mec. Sauf qu’à l’image d’un Cantona qui s’est épanoui en Angleterre, le garçon a pris une toute autre dimension en Turquie.

Pour commencer, grâce à la polyglotte Mariella, on va vous traduire grosso modo ce fantastique court métrage promotionnel pour une marque d’essence turque.

En résumé, c’est l’histoire de l’ami Pascal qui remet les pieds en Turquie pour la première fois depuis son départ de Besiktas et qui va faire son plein. Reconnu par l’aimable pompiste, il a le droit à son ovation… Puis à un gros coup de chambrage puisque le shadock turque lui fait remarquer gentiment que si l’ami Pascal avait turbiné au gazoil alpet, il aurait marché un peu plus fort sur les pelouses d’Istambul et des environs… Et là, s’en suit une scène de forte émotion entre Nouma et son nouveau copain…

Voilà pour la traduction grossière… Sauf que cette pub est truffée de petits clins d’oeil.

Le décryptage des Pieds Carrés

> L’ovation des pompistes.

Le début de la pub fait référence au statut de Pascal Nouma lorsqu’il a porté les couleurs du Besiktas. On peut même dire qu’il est devenu, à l’occasion de ses deux passages sous le maillot rayé noir et blanc, un véritable Dieu vivant sur les rives du Bosphore.

Pour vous le prouvez, cette vidéo de mauvaise qualité mais tout de même assez édifiante de l’ovation reçue par Nouma (le petit bonhomme en bas sur le terrain), pourtant simple spectateur d’un match de basket. Au passage, on comprend pourquoi les salles turques ont la réputation d’être chaudes… Hallucinant !

Et puis cette vidéo du retour de Nouma dans les tribunes du club de son coeur :

Et enfin, cette vidéo de Nouma, encore joueur, alpagué par un fan… sur la pelouse durant l’échauffement d’avant-match.

Voilà, maintenant, vous comprenez mieux l’ampleur du phénomène Nouma en Turquie. Et le principal intéressé l’avait raconté dans une interview donnée au JDD. Extraits :

  • « J’étais prêt à vivre en Turquie jusqu’au bout de ma carrière. Des sponsors m’appellent encore aujourd’hui pour tourner des spots de pub. Pour eux, je représente la Turquie. J’ai été rayé de la carte car j’étais devenu gênant pour la popularité de mon président. C’est le chef de la police d’Istanbul qui a demandé que je parte (après sa suspension de sept mois). Il m’a envoyé deux flics chez moi : ils se sont excusés en ma passant les menottes. On a même pris une photo ensemble (il montre le cliché archivé sur son portable). On a résilié mon contrat, et on m’a expulsé du pays. »
  • « Une fois, j’ai traîné un mec sur le capot de mon Range Rover pendant un kilomètre. Il voulait juste m’embrasser. Je me suis arrêté, je lui ai tendu la joue, il m’ a pris par la main et l’a baisé. Il m’a dit que c’était le plus beau jour de sa vie. »

> Le réflexe de peur du pompiste.

Aux alentours de la trentième seconde de la pub, on voit Pascal Nouma plonger la main dans sa poche de son jeans. Et aussitôt, le pompiste se protège et l’interroge sur ses intentions. Et là, le clin d’oeil à la carrière de l’attaquant est double.

D’abord, si on le prend du côté soft, on peut dire que cela fait références aux côtés sanguins du garçon et à son surnom évocateur : « Pascal Tyson ».

Ici sur le terrain face à Danny Mills :

http://www.youtube.com/watch?v=b7vI2fGZCSs

Avec l’explication de texte (toujours tirée du JDD) : « Les injures ne me dérangent pas… quand elles n’ont pas un caractère raciste. Mais quand on touche à ces trucs-là ou à la famille, ce n’est pas pareil. Il y a des choses qui ne passent pas. En revanche, contrairement à ce que vous croyez, je n’ai pas pété les plombs. Je suis resté très calme. Après c’était chacun son deal. Lui m’a dit ce qu’il voulait me dire, et moi j’ai fait ce que je voulais lui faire. »

Et puis, il y a eu cette bagarre avec quatre journalistes (Jeunechamp peut aller se rhabiller) qui lui a valu un passage en garde à vue :

« J’étais en cellule avec un mec, on était deux pour un lit en béton. Comme il était arrivé avant moi, il m’a fait comprendre que je devais dormir par terre. Je me suis dit: « Si je veux dormir tranquillement, il faut que je le frappe. » Je l’ai frappé. Après, je lui ai proposé de venir s’asseoir. Il m’a répondu : « Non. Le lit, c’est le tien. » Le lendemain, je suis chez le juge, pour la confrontation. A un moment, il fait sortir tout le monde et me lance : « Ecoute, je suis fan du Besiktas, mais la procédure est lancée, je ne peux rien faire. Voilà ce que je te propose: si tu marques au prochain match, l’affaire est classée. Sinon… » On part jouer à Adanaspor, on prend un but après deux minutes. J’ai regardé le ciel, je me suis dit: « Après le match, je pars en prison. » Et là j’ai marqué à la 94ème minute! Dans le vestiaire, le manager a reçu un coup de fil du Juge. L’affaire était classée. Voilà comment ça se passe en Turquie. Sinon, on m’aurait emmené à la prison de Bayram Pacha ! Je préférais me tuer.« 

Ou alors dans la version turque de Koh Lanta : pas besoin de traduction, les « bips » de censure étant universels.

http://www.youtube.com/watch?v=v64r3PEpOqE

Mais, on peut aussi une interprétation moins soft du clin d’oeil. Car il fait aussi référence aux côtés exhib de Nouma. Après avoir montré ses fesses au public de Galatasaray, il a aussi été l’auteur d’un geste déplacé et désormais célèbre : il avait plongé sa main dans son short, mimant une masturbation, pour fêter un but face au Fenerbahçe, l’ennemi juré du Besiktas.

J’ai la guitare qui me démange…

Alors forcément, au pays du kebab, ce genre d’histoire a fait scandale et a d’ailleurs mis fin à l’aventure footballistiquo-stambouliote de Pascaloglu Noumatoglu.

 Expulsé un temps du pays, Nouma a ensuite vadrouillé au Qatar et en Ecosse. Sans saveur… Une triste fin de carrière et le début de la « déchéance » pour ce doux dingue.

Depuis, Pascal Nouma habiterait du côté de Cannes et refait de temps en temps des passages en Turquie. Histoire d’exister socialement et de remplir un peu son porte-monnaie.

Et c’est là qu’on est inquiet car on a découvert que le quadragènaire est obligé de jouer ses repas à la console. Et encore, la lose lui colle à la peau… Démonstration :

Pire, star déchue, Pascal Nouma est obligé de courir le cacheton dans le « Danse avec les stars » turc…

Avec une relative réussite puisqu’il a terminé finaliste de la saison 2012… Voilà qui lui a permis de faire une apparition sur la scène en ouverture d’un concert de Jennifer Lopez à Istambul pour une démonstration de « Gangnam style » :

http://www.youtube.com/watch?v=BktlR-IUgkA

C’est pathétique, non ? Il faut dire aussi que Pascal Nouma n’a pas non plus choisi une reconversion évidente, puisque le voici désormais… ACTEUR !

Fan des Cahiers du cinéma, vous aviez bien entendu remarquez à la quarantième second de la pub pour la station essence que ce garçon a du potentiel. Notamment lorsqu’il s’agit de jouer une scène forte en émotion et de lâcher une petite larme…

Sauf que la carrière cinématographique de Pascaloglu reste assez obscure et surtout confidentielle, confinée aux frontières turques.

Il y a d’abord eu ce film autobiographique, modestement titré « Nouma, itinéraire d’un surdoué ». Hélas, le long métrage panégyrique n’a pu être vendu que sous le manteau car la star de Besiktas a absolument voulu rejouer la séquence du short, contre l’avis de la production. On est fou, ou on ne l’est pas. Nous, on adore. Et d’ailleurs, on remarquera que le « Nouma style » a fait quelques émules jusque dans le championnat de handball turc :

http://www.youtube.com/watch?v=06Ta7fjBC5I

Bref, reprenons sur la carrière d’acteur de notre loustic… En fait, elle a connu son sommet à l’occasion d’un rôle offert par Cuneyt Arkin dans « L’homme qui sauva le monde, le retour », qui n’est autre que le deuxième volet du « Turkish star wars ». Cela ne s’invente pas… On vous en offre un premier extrait :

La suite, c’est à voir ici, mais aussi , et enfin ici.

Tout cela pour dire, que M’Vila et compagnie sont quand même de sacrés petits joueurs à côté de notre Pascal Nouma adoré… Mais, en revanche, faudrait peut-être penser à lancer un « Noumathon », non ?



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