Tours FC : Max Martot enfonce le clou à Monaco
> Un supporter du Tours FC a gagné le droit d’accompagner les journalistes tourangeaux à chacun de leurs déplacements pour suivre l’équipe tourangelle. Pour sa première, il s’est fait conduire en principauté. Max Martot raconte…
LE VOYAGE, DAY 1
Jeudi dernier, on était quatre flibustiers à mettre les voiles vers la contrée monégasque. Ce bon Fred Launay, gratte papier pour la NR, Sylvain Taillandier, gratte clavier pour la NR.fr, Michaël l’internaute et puis moi, Maxime Martot la tête d’enclume. C4 pimpante, matos informatique et photo pour aller conquérir le rocher princier…. Cap sur le sud via Vierzon, Clermont, Saint-Étienne pour un sacré parcours touristique.
Très vite, j’apprends que Mickaël cumule : il est supporter de Monaco, jeune père d’un chiard enrhumé et fan de hockey. Je sais que c’est la crise mais quand même, y’en a qui cherchent… Fred, a priori le G.O. de la bande, lance l’idée lumineuse de s’arrêter boire un Vert et manger à Sainté. Malheureusement, sans doute gazés par un réveil trop matinal, ni mes autres compères ni moi-même n’avont la lucidité de le faire revenir à la raison.
Et voilà que quatre couillons de Tourangeaux se retrouvent dans une brasserie mi-rénovée mi-dans le formol pour déguster les merveilles locales sur fond de mur rose chiasse. Le tenancier se colle à notre table pour tailler bavette et se félicite que nous tentions la spécialité de l’établissement : trois chiches boulettes de persil à la viande avec ses frites et une cervelle de Canut.
Je vois pas bien ce que ce bon vieux Nwanko vient faire ici mais l’intérieur de son crâne est en fait le mélange mal dosé de fromage blanc, d’ail et d’herbes. Génial… Ce joyeux festin réglé à la caisse, sous le regard un peu mort d’un plat de porcelaine sur lequel sourient les Stéphanois vice-champions d’Europe 76 maiscestacausedespoteauxcarrés.
Bye bye la misère prolétaire, c’est vers Monaco que l’on s’échappe. Sur la route, on croise un gazier du 36, amer Indrien au volant d’un 4×4 marron vintage et tirant goulûment sur un cigare de papa. Cool. Le temps de larguer les valoches à l’Eza Vista (social club) et pas de se mettre à l’Eze, le patelin perché où l’on crèche, que l’on déboule sur Nice pour s’imprégner de l’ambiance dans la ville des frères pétards du Sarkozysme, Estrosi et Ciotti.
On rêve de Bellucci et… Guidolin
Guidés par un local, pote de hockey de Michaël (oui, oui, il y a des bourrins du patin sous le soleil azuréen, une reconversion est donc possible sur place pour Renato Civelli) on entre au détour de ruelles étroites et colorées sentant quasiment le basilic et la fumée de Vespa dans un resto rital, la Casa Mia. Grazie mille, un régal. On se traîne un peu, à deux doigts (coupés) de sortir un jeu pour taper le carton.
Retour à l’appart hôtel finalement où, rincés, on s’endort en rêvant de Christian Panucci, Monica Bellucci, Gigi Buffon ou Francesco Guidolin, suivant qu’on aime l’AS Monaco, les femmes, le foot ou… Francesco Guidolin.
LE VOYAGE, DAY 2
Au réveil, on grimpe jusqu’à la Turbie pour y rencontrer Giuly. Le centre monégasque est en travaux mais on s’en fout, le lutin magique enchaîne les volées des deux pieds à l’entraînement. Bonnard (je vous vois venir, pas Laurent le p’tit gars de Chambray). Muratori et Hansson sont là aussi pour allumer Johan Carrasso. Dans un autre style, beaucoup plus improbable.
Long entretien après avec Ludo, qui en a dans le froc et balance en franc-tireur pas dénué d’humour. Pour aller grailler, on se pose dans le village de La Turbie, à la Terrasse. Une sacré terrasse abritée avec vue sur mer, d’ailleurs. Plus gonzesse un peu cagole pour l’accueil, homo fanfaron pour le service et décor provençal. Vive le sud.
Le Kop 37 est dans la place
Enfin vient ensuite le temps d’aller mater de la carrosserie de luxe à Monaco. En fait, la principauté nous noie sous sa vulgarité. Paquet disparate de tours d’habitation (je n’ose parler de HLM dans le coin), hideuses et en grappe, yachts tunés et inhabités, vieux et vieilles Cardin ou Balmain. On monte au palais à pinces, croise les grands malades du Kop 37 qui ont fait 12 h de minibus pour venir se coller sur le rocher et repartiront le soir-même… Des dévôts à la cause footo-tourangelle.
Un Coke à 5 € plus tard, retour sur terre au vieillot stade Luigi II, où on a peur de croiser dans les couloirs labyrinthiques de l’enceinte les fantômes de Rui Barros, Spehar ou Pokrivac. L’organisation monégasque est pas fameuse, on finit quand même par arriver en tribune de presse où, serrés comme des sardines coincées dans une marina locale, des dizaines de journalistes de tous les pays… Ah, non, pas un chat en fait.
Pendant que Fred et Michaël vont voir le terrain de plus près, pour constater qu’on pouvait d’avantage y disputer un open de pétanque qu’un match de foot, le » big man » Sylvain se cale difficilement à son poste de vigie et pianote déjà. C’est pas du Mozart, en tout cas. Sous un tonnerre d’applau… de musique crachouillée par la sono, les joueurs apparaissent sur le terrain en tenue de match, après l’échauffement rituel.
Près des dirigeants et du staff, on a senti de la tension, un brin de friture sur la ligne. Vaut mieux pas perdre, Peter Pan, on ne sait jamais…
Bref, on a vu un match pas terrible (tout ce qu’il fallait retenir sur la partie plus bas) entre les deux réserves de l’ASM et du TFC.
Brasserie au poil à Montélimar
Après cette bonne vieille purge, comme l’écrira dans son papier Fred Launay, descente aux interviews. La pétillante Sonia Diaz, ex-Espagnole de service dans l’Equipe du Dimanche, est directrice de la communication de l’ASM (et pas du SM, bande de lubriques). Personne ne sert trop la soupe, à part le président monégasque Étienne Franzi qui ne sait pas trop quoi répondre à propos de la banderole et des chants contre la direction du club. La Franzi-panne, sans doute, celle qu’on trouve dans la galette du prince. Le boulot bouclé, pour les deux envoyés de La Nouvelle République, et nous quittons enfin tous les quatre le stade, non sans que Michaël l’internaute ne se soit prêté au jeu de la séance photo sur la pe-lose monégasque.
La quête de nourriture encore disponible à cette heure nous conduit au port. Un bar-boîte-resto truffé de minettes court vêtues, de quoi réveiller notre petite troupe. Tous mes camarades étant casés, pas touche. Déconnent pas, les gars… Un tour de digestion le long des bateaux clinquants, et puis retour hôtel pour case dodo. Le lendemain matin, il faut se résoudre à rentrer sur Tours. Le match ne sera pas rejoué, malgré son indigente médiocrité.
Que dire du retour ? Fred s’est rattrappé par rapport à l’aller en dénichant une brasserie au poil à Montélimar, côté bouffe. Sylvain a mangé des bonbecs, des gauffres, bu du Coca 0, tenté de résister comme un galérien au sommeil. Michaël a lu L’Équipe, s’est pas senti très bien, s’est fait chambrer et a chanté des tubes de sa période Skyrock qui passaient à la radio. Moi, j’ai subi la playlist indie des gars dans la bagnole et pleuré en pensant au TFC d’il y a deux saisons. Qu’est devenue l’équipe de Koscielny, Atik, Ca, Diarra, Giroud, Keserü, N’Diaye ???
Elle est restée en Ligue 2, et ressemble de plus en plus à ce championnat étriqué, défensif, approximatif, sans charme. C’est pas ce qui m’empêchera de continuer à vous raconter » mon » TFC sur les routes de France. Prochaine étape où larguer ma bile, Angers. Ça va pas rigoler…
LE MATCH
—> On n’a pas vu le prince poser ses fesses dorées en tribune, y’en avait un sur le champs de patate, Oniangué, et ce fut le seul joueur ou presque à se sortir de ce marasme (à Monac’, on dit Marasma Vahirua).
—> Blayac a été gentil avec le jeune gardien Sourzac. Un bon gars ce Jérémy.
—> Diego, il a joué le match ?
—> Eysseric, de belles promesses. Peut-être un futur tueur. EysseRick Hunter ?
—> Zeidler et Simone se sont endormis devant le spectacle et ont oublié de faire entrer plus d’un joueur. Ou ils n’ont pas voulu mettre un grain de sable dans la si belle mécanique de leur collectif respectif… Rires.
—> Adriano, Afolabi, Marester… La défense monégasque fait très peur à voir. Et encore, on n’a pas vu Hansson sur le pré…
—> Tritzulaire, Stéphane a sauvé son camp sur la reprise d’Afolabi. C’est vrai qu’avec son latéral/second gardien de but, Peter Zeidler révolutionne le jeu du Tours FC.
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