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Avec ces quelques mois de « panne », ce blog n’est évidemment pas à jour des chroniques que j’aurais pu écrire pour partager mes coups de coeur discographiques de cette année.

Néanmoins, voici une petite liste d’albums que j’ai particulièrement aimés, et dans laquelle vous pourrez piocher si vous manquez d’idées pour vos cadeaux de Noël, pour vos amis chers ou pour vous-même !

  • Louis Sclavis « Frontières »

sclavis frontieres

  • Louis Sclavis, Dominique Pifarély, Vincent Courtois « Asian Field variations »

sclavis asian field

Deux Sclavis cette année, et ce n’est sans doute pas toute sa production, mais ces deux albums, aussi superbes l’un que l’autre, explorent des facettes différentes du clarinettiste.

« Frontières » rassemble des morceaux essentiellement composés pour des films documentaires, on y retrouve des thèmes familiers de l’univers de Louis Sclavis, et toute la délicatesse de ses rêveries.

« Asian Field variations » est un album à la croisée des chemins de la musique classique et de l’improvisation, avec deux musiciens compagnons de route de Louis Sclavis. Les cordes de Dominique Pifarély et de Vincent Courtois partagent cette sensibilité à fleur de bois de la clarinette basse de Louis Sclavis, et c’est à un beau voyage immobile et intérieur qu’invite ce trio.

  • Orchestre national de jazz, dir. Olivier Benoit « Europa Oslo »

ONJ Oslo

A près Paris, Berlin et Rome, Oslo devait conclure le voyage musical de cet ONJ, d’une capitale à l’autre,dessinant en creux une sorte d’identité musicale européenne, aussi foisonnante qu’intrigante, diverse et dissonante, rageuse et rassembleuse… Quelque chose qui pourrait s’apparenter à un manifeste des musiques improvisées du XXIe siècle, s’il n’était seulement question de jazz.

« Europa Oslo » intègre la voix au coeur des compositions, et accentue l’envie de voyage sur ces contrées septentrionales de la musique. Cet élément humain rend l’album plus abordable, en fait peut-être même une très jolie porte d’entrée vers les autres volumes de cet ONJ, comme si Olivier Benoit avait voulu, pour son dernier album avec cette formation, ouvrir la porte plutôt que de refermer le chapitre.

Ca tombe bien, le mandat d’Olivier Benoit a été prolongé d’un an. Où ira-t-on en 2018 ?

  • Sylvain Rifflet « Refocus »

rifflet

Un orchestre à cordes tout ce qu’il y a de plus classique, si ce n’est la forte personnalité de son chef, l’altiste (et ex-membre fondateur du quatuor Ebène) Mathieu Herzog, et un quartet de jazz pas tout à fait classique, alliant à la rythmique batterie – contrebasse un vibraphone, le tout mené par un saxophoniste amoureux du classique, Sylvain Rifflet.

Pas de confrontation, ce n’est pas l’esprit, mais plutôt un vrai travail en commun, un travail de bâtisseurs cherchant le meilleur agencement de la pierre et de la chaux, calculant l’espace, l’équilibre, la force, recherchant l’élégance, l’harmonie, la légèreté. Cordes et quartet réinventent le « Focus » de Stan Getz en s’inspirant de l’esprit de cette rencontre initiale entre classique et jazz, mais en écrivant de leurs propres lettres un dialogue original et enthousiasmant, à mettre entre toutes les oreilles.

 

 

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