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Le dernier Vendredi du mois, les blogueurs et autres amateurs du vin partagent des notes, sur un thème sélectionné par le blogueur-président du mois. C’est une présidente qui s’y colle pour ce 37e rendez-vous, Nathalie Merceron, chef du blog Saveur Passion .

« Son thème ? A boire oui… et à manger pour l’été! »

«Votre duo de l’été 2011 sera à boire et à manger, avec le plus joli accord possible» Voilà un défi qui ouvre l’appétit… même si c’est encore un peu tôt pour l’été,
Tôt? Mais l’été est là depuis la Fête de la Musique me direz-vous.
Sur le calendrier, c’est sûr.
Mais dans l’assiette, si l’on aime les belles tomates et les jolies courgettes qui poussent dans de la vraie terre, qui mûrissent sous les rayons du vrai soleil, et qui ne font pas le tour du globe en avion…
ben, pour le plat d’été, c’est encore juste.
Surtout chez moi, en bord de Loire…

 

Mais ! Mais ! Si la courgette est en fleur, le vin lui, est déjà mûr à point, et trépigne d’impatience, le bougre!
C’est que, depuis qu’il les a rencontrées, mes ptites courgettes farcies au chèvre, il en raffole, mon vin des vignes d‘Emilien Colin.
C’est simple, il ne veut plus quitter la plate-bande des yeux, surveillant les pucerons, chassant les escargots, guettant les premiers fruits ronds et vert tendre.
Sauf pour traverser l’allée, et aller jeter un coup d’oeil aux tomates de la plate-bande d’en face, avec lesquelles il s’entend également à merveille. Celles-là l’inquiètent un peu quand même: sept pieds plantés en ligne, sept variétés anciennes toutes différentes dont il n’a aucune idée du nom, de la forme, du goût.

Pas d’inquiétude, vin des vignes d’Emilien Colin! Tu es né bien loin de la terre provençale où l’on accommode ces petits farcis, et qu’ici j’aime bien cuisiner dans une version végétarienne, au savoureux fromage de chèvre des bords de Loire relevé de ciboulette du jardin et d’un peu de poivre.
Mais vous étiez fait pour vous entendre, les provencales et toi, le gars du nord du Loir-et-Cher, élevé sur les côteaux du Vendômois où tes vignes plus que centenaires ont vu passer le phylloxera, sans même perdre une feuille.

Et tu les as séduites, ces petites courgettes et ces tomates du sud, avec cette simplicité fraîche et fruitée, prolongée comme un baiser de notes épicées, poivrées, dévoilant un étonnant tempérament… Une alliance préservant le goût des légumes à peine cuits, accompagnant sans heurt de ses  légers tanins la saveur d’un fromage de chèvre un peu corsé, un vrai bonheur.
En prime, avec le pineau d’Aunis de la famille Colin, on a même de belles histoires de cépage rare et de vignes franches de pied à raconter autour de la table, l’été. Que demander de plus ?

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