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Le dernier Vendredi du mois, les blogueurs et autres amateurs du vin partagent des notes, sur un thème sélectionné par le blogueur-président du mois. Le président de ce 36e rendez-vous s’appelle Philippe Rapiteau, et son blog «la Pipette aux quatre vins» .

Le thème choisi : Les années 2000 ? Et avant ?


«La condition sine qua non pour participer sera d’évoquer une bouteille d’avant 2000» Diantre! Voilà qui exige une plongée en profondeur, dans la poussière et les toiles d’araignée.
Mais d’abord dans les souvenirs.

Ceci n’est pas une bouteille.
Ceci est une machine à remonter le temps.

Nous sommes le 28 octobre 2001, j’ai dix ans de moins. Hier, j’ai découvert comment on goûtait le vin, une initiation à la dégustation à la maison des vins de graves. Je ne le sais pas encore, mais j’ai contracté un terrible virus.

Ce matin, je pousse la porte d’une exploitation viticole, repérée sur la carte des «Portes ouvertes» pour lesquelles nous avons fait le voyage jusqu’en Bordelais, une amie et moi. On ne le sait pas encore, mais ce séjour sera le premier d’une longue et enrichissante série à travers les vignobles de France, parfois suspendue, jamais interrompue.
Dans le chai, le couple de jeunes viticulteurs qui nous accueillent éclatent de rire. Nous aussi. La veille, nous étions à la même longue tablée de cette soirée vigneronne, à La Brède, et nous l’avons tous quittée fort tard. Non sans avoir chanté, rigolé, et même dansé.
Chante L’Oiseau 1998 Un des tout premiers vins que j’ai dégusté et acheté dans une propriété. L’étiquette me rappelle qu’il est bio.
De cette époque, j’ai gardé une tendresse particulière pour les graves, leur curieux arôme de fumée, et ces tanins qui faisaient parfois tousser ma copine bourguignonne. Le Chante L’Oiseau lui, n’avait pas fait de fausse note.

Ceci n’est pas un vin.
Ceci est un élixir de jeunesse. Je l’ouvrirai peut-être, dans dix ans…

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