En Val d’Amboise, le touriste est roi
Les retombées économiques du tourisme se chiffrent en millions d’euros sur ce territoire, vitrine de la Touraine.
Il y a un mois, l’office de tourisme du Val d’Amboise tenait son assemblée générale et livrait les principales leçons de son activité écoulée.. Avec un premier constat : le nombre de visiteurs est en léger repli mais le territoire résiste bien. Année à part, « de transition » rectifie Jean-Louis Sureau.
Le secrétaire général de la Fondation Saint-Louis et directeur du château royal, qui a tout de même accueilli près de 350.000 visiteurs, en donne l’explication : « En 2016, la clientèle étrangère fut moins présente. C’est sans doute lié aux attentats mais aussi aux violences montrées à la télévision et aux intempéries du printemps. À la suite d’inondations, l’autoroute A 10 a été fermée pendant dix jours en juin ! Concernant le château royal, la première clientèle étrangère est russe. Elle a été victime de la dépréciation monétaire de sa monnaie. De 40 roubles pour un euro, le change est passé à cent roubles. Résultat, nous sommes passés de 35.000 à 5.000 visiteurs russes. Les choses devraient pouvoir se rééquilibrer cette année… ».
Le succès de tous,
d’abord le Val de Loire
Cette situation, les « petits » sites que nous avons visités l’ont également rencontrée. La Pagode de Chanteloup, le parc des mini-châteaux en ont subi le contrecoup mais ont mis œuvre des offres de promotion de leurs activités. Les grands gagnants auront été sans doute les hébergeurs. Les investissements dans ce secteur – hôtels, gîtes, chambres d’hôtes – sont réalisés par des locaux qui croient au potentiel d’Amboise et ajustent avec cœur le rapport qualité prix. Ici, 44 % des touristes (hors groupes) restent une nuit, 25 % deux nuits, 17 % trois nuits voire davantage,.tandis que deux tiers des groupes viennent sur une seule et même journée. Et ne poussent pas jusqu’à Tours, leur préférant Chenonceau et Chambord.
Amboise versus Tours ? « Nous ne sommes pas le Pornic de la ville préfecture d’Indre-et-Loire » a prévenu aux élus tourangeaux le vice-président de la communauté de communes du Val d’Amboise, Claude Michel, en charge du développement et de l’animation touristique. Autrement dit : nous tenons à notre identité, jouons la carte Val de Loire mais pas celle de la Métropole…. Attention, insiste encore Jean-Louis Sureau, « il ne faut pas qu’il y ait de ruptures dans les dynamiques. Misons sur la qualité de l’accueil… ».
La région Centre Val de Loire multiplie actuellement des opérations de séduction dans différents salons à l’étranger : au Japon et récemment à Berlin. Force est de constater qu’à ces occasions, il n’y a plus d’oppositions des territoires. Le succès sera celui d’une destination. Reste enfin à convaincre les Tourangeaux eux-mêmes et l’ensemble des habitants d’Indre-et-Loire. Ils constituent la minorité silencieuse des touristes du Val d’Amboise. Un comble !