Voilà une entreprise libérée
Après avoir été salarié, Guillaume Tessier fonde son entreprise d’objets domotiques connectés. Dans une organisation salariale innovante. Notre zoom.
Nous voilà au cœur du sujet ! Dans une entreprise hors cadre du modèle traditionnel. Voilà trois ans, Objetdomotique.com couvait son activité au cœur de la pépinière du Sanitas à Tours. La voici métamorphosée, incubée, projetée au sein de Mame, labellisée French Tech Loire Valley avant l’heure. Et avec une visibilité économique par des levées de fonds de l’ordre de 10 millions d’euros d’investissements pour les quatre ans à venir, afin de développer la plateforme et garder le monopole de ses produits. Son activité : la vente d’objets domotiques au service des biens et de la personne, maison, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), etc.
Une douzaine de salariés, un espace de 95 m2, des jeunes collaborateurs à la pelle aujourd’hui : Guillaume Tessier crée une entreprise à part. Dans son secteur d’activité comme dans son organisation. Ici, les poufs et la machine à café font partie du décor, entre les postes d’ordinateurs. On y travaille mais on y dort aussi dans l’espace détente, à l’ombre du petit panneau évocateur où il est écrit : « Génie, zone de réflexion, ne pas déranger… ». Ancien de Publicis où il avait révolutionné les réseaux parallèles de la distribution de la presse, puis jeté aux orties par un repreneur malveillant, Guillaume Tessier a rebondi.
Suite à un accident de la circulation, il fait son « eurêka » avec la création d’un site internet vendant des objets connectés. Et imagine son business model et des méthodes de management où chacun de ses collaborateurs vient dialoguer avec des pouvoirs : « Le dernier arrivé doit nous nourrir de ses décisions » dit-il. Vincent, 21 ans, en stage pendant deux mois, peut en témoigner. Il participe aux plans de recrutement, s’imprègne de la politique de la maison pour savoir « pourquoi il est compétent ». Et répond sur ces nouvelles responsabilités : « C’est cool mais il faut faire attention à ne pas se laisser aller. Le format me convient… » avant que Guillaume renchérisse : « voilà l’entreprise nouvelle, libérée, à condition que le porteur de projet ait la capacité d’inspirer, non pas sur une capacité de production mais sur la qualité du travail rendu et le bien-être au boulot… »
Sabine, son assistante de direction peut en témoigner : « j’ai connu des boulots tristes, 9 heures, midi, 14 heures, 18 heures. À Midi une, seule, j’ai crû à une alerte incendie. Ici, on m’a demandé ce que je voulais faire avant d’être embauchée… ». L’envie d’avoir envie fait la différence !