Nicolas Vanier : “ Il faut bien choisir ses équipiers… »
Sur les pistes enneigées du Grand Nord, l’explorateur n’est jamais seul. Sauf quand il doit prendre les bonnes décisions par moins 50 degrés.
Nicolas Vanier doit manager des équipes et les convaincre d’adhérer à ses projets ambitieux.
Voilà un homme qui n’a pas froid aux yeux. Né sous le soleil de Dakar, il a choisi d’aller tutoyer les neiges et les glaces.
De ses aventures vagabondes, il en retient fictions, documentaires et livres. Les « pays d’en haut » nourrissent notre imaginaire : traversée de la Sibérie, Rocheuses de l’Alaska, Mongolie, Arctique : à pied, à cheval, en canoë, radeau et bien évidemment traîneau. Si on le voit seul avec ses chiens, Nicolas Vanier ne l’est pas en réalité : « Sur les tournages, il y a facilement 80 personnes. Mais vous êtes le président de la République avec un premier ministre et son gouvernement. La solitude, je ne la connais donc pas sauf quand il faut réagir par moins 50 degrés… La prise de décision, je la fais seul… ».
Confronté à toutes sortes de situation, l’explorateur s’entoure. « Il faut bien choisir ses équipiers » se plaît-il à dire. C’est d’ailleurs ce message essentiel qu’il viendra délivrer devant les entrepreneurs tourangeaux du réseau Carnet Pro du groupe La Nouvelle République.
Mais en tant que partisan fervent de la préservation de la planète, Nicolas Vanier commentera l’actualité, un mois après la Cop 21. « C’est un bon accord dont on peut être fier. Le monde a enfin pris conscience qu’il y avait urgence. Moi, je ne fais partie des dépressifs. C’est une bonne base à partir de laquelle il va falloir aller plus loin. La catastrophe est évitée. Les chefs d’entreprises ont des marrons à tirer du feu. Nous passons à l’ère de l’après carbone… Ne recommençons pas l’histoire du minitel. Il faut se tourner vers l’avenir… Je veux garder ma liberté de parole quand j’estime que les hommes politiques manquent totalement de vision. On a quand même fait défiler 14 ministres de l’Éducation nationale en douze ans ! »
Depuis sa maison de Sologne, Nicolas Vanier prépare un nouveau long-métrage. Il a aussi l’ambition de se présenter en mars 2017 au départ de l’Iditarod, course réputée comme étant la plus difficile au monde. Sa future leçon de vie !
BIO EXPRESS
> Né en 1962 au Sénégal.
> Se passionne très tôt pour les espaces du Grand Nord.
> Auteur de nombreuses expéditions en traîneau.
> Écrivain et réalisateur de films documentaires ou de fiction (Belle et Sébastien, le dernier trappeur).
> Réside en Sologne.
