La prise de décision, ça s’apprend
A l’IAE de Tours, les étudiants alternent périodes en entreprise et cours magistraux. Dans les deux cas, la prise de décision est abordée. Interview de sa directrice, Patricia Coutelle.
Sciences de gestion, banque, marchés financiers, entreprenariat, management de la qualité et des projets, ressources humaines, communication, audit d’entreprises internationales : les secteurs professionnels auxquels sont préparés les étudiants de l’IAE de Tours leur demanderont beaucoup de prises de décisions comme autant de prises de risques. Ils y sont préparés.
Comment les pratiques décisionnelles sont-elles enseignées ici ?
« On les retrouve dans les cours magistraux, avec une démarche méthodologique. On fonctionne beaucoup avec des mises en situation réelle des entreprises, avec des cas concrets rencontrés notamment lors de leurs séjours en apprentissage. Mais on veut aller plus loin en permettant à des groupes d’aller en entreprise pour qu’eux-mêmes tiennent compte de ces réalités. Il y a aussi des exercices de simulation comme les business game…»
Quels types de cas concrets utilisez-vous pendant les cours ?
« Quelqu’un d’Isi Lines, la ligne de cars low coast, est venu passer une journée et a travaillé avec les étudiants sur le développement non digital de la marque. Nous menons un projet avec le château de Chambord autour de la valorisation du patrimoine. Est testée une tablette de réalité augmentée qui montre aux visiteurs comment le château était habité à l’époque de François 1er. Nos étudiants vont donner des éléments d’appréciation sur lesquels les décideurs du domaine prendront leurs décisions. Il y a beaucoup de méthodologie. Ce projet concerne IAE et des UFR des universités de Tours et d’Orléans. »
La part de la formation continue prend aussi une vraie dimension…
« La traduction managériale se fait effectivement à travers le volet formation continue. L’objectif : aider à la prise de décision. Nous, on les accompagne dans le discernement managérial. Nous avons une centaine d’apprentis dont 65 en formation continue et nous disposons d’un panel de 170 entreprises.»