DOSSIER La coopération intercommunale comme ressort économique
Hors agglomération, le développement économique des territoires s’organise au sein des intercommunalités. État des lieux.
Depuis le 1er janvier 2014, le paysage intercommunal d’Indre-et-Loire est composé de vingt communautés de communes dont une communauté d’agglomération – Tour(s) plus – avec ses vingt-deux communes. Elles ont toutes obligation d’exercer leurs compétences en matière de développement économique. Le département est également divisé en cinq pays (Pays Loire Nature, Pays Loire Touraine, Pays Touraine Côté Sud, Pays du Chinonais, Pays Indre et Cher) autour de pôles industriels et commerciaux plus ou moins importants.
Phénomènes plus récents, des modèles de coopération intercommunale se dessinent entre communautés de communes qui décidé d’anticiper la loi. Exemple.
Loches Développement s’est rapproché du Grand Ligueillois, Touraine du Sud et Montrésor pour former Sud Touraine Active. Cette initiative a commencé par celle des quatre services de développement économique (huit personnes) regroupés dans les mêmes locaux à Loches. Sud Touraine Active représente aujourd’hui 52.600 habitants, 68 communes et 2.000 entreprises. Parmi les plus gros employeurs du Sud Touraine, citons le centre d’appel LC France à Tauxigny (621 salariés), le Centre hospitalier de Loches (502 salariés), Savebag à Perrusson (195 salariés), Zodiac Interconnect à Loches (179 Salariés), WDK Groupe Partner à Tauxigny (160 salariés), la Menuiserie Dubois à Sepmes (140 salariés), Barbot à Descartes (130 salariés), la Coopérative laitière à Verneuil-sur-Indre (125 salariés), Seyfert Paper à Descartes (119 salariés), Orep Packaging à Loches (114 salariés). La fusion officielle n’interviendra qu’en 2017. Sans attendre cette date, Sud Touraine Active a créé son propre site internet qui offre une large photographie de l’offre économique locale et des accompagnements.
Le Nord Ouest du département plutôt défavorisé
Un autre grand marqueur de coopération s’impose cette fois dans le nord ouest du département où l’union fera la force, de Langeais à Chemillé-sur-Dême. Ici, les territoires n’ont pas la même attractivité que dans le reste du département pour des raisons multiples : présence de forêts, polyculture, influence de l’agglomération, absence de sous-préfecture (lire notre article page suivante). Ils sont inscrits en zone rurale à revitaliser. L’accès à internet y est compliqué et les élus continuent à s’en émouvoir. Ils ont décidé de s’unir à l’échelle du Pays Loire Nature (43 communes, 45.000 habitants). Pour une entreprise qui viendrait s’y installer, le prix du mètre carré est de 10,50 euros. Il peut monter dans la communauté d’agglomération à 40 euros. Mais l’accès aux services n’y est pas le même…
En attendant la mise en place de la réforme territoriale dans deux ans et la nature des compétences économiques de la nouvelle région Centre Val-de-Loire, chacun s’organise avec ses voisins.