“ Investissons dans l’émotion ”
Premier site de financement participatif européen, Ulule fait des émules. Rencontre avec son directeur général, le Tourangeau Arnaud Burgot.
« La meilleure publicité pour nous ce sont les beaux projets qui racontent de belles histoires… ». Arnaud Burgot, 31 ans, peut être fier de l’entreprise qu’il dirige. Ulule est une plateforme de financement participatif qui fonctionne sur internet, avec l’idée du « tout ou rien ». « Si l’objectif est atteint ou dépassé, la somme récoltée est versée au porteur de projet et nous prélevons une commission. Si l’objectif n’est pas atteint, les contributeurs sont remboursés, c’est ce qu’on appelle une « opération blanche ». Chez lui, pas de prise de capital ou d’actions et donc de retour financier sur investissements : les contreparties sont émotionnelles et non matérielles.
Ulule pratique ainsi des levées de fonds grand public (crowdfunding), dans une philosophie assez unique pour la souligner et qui se résume en une formule : « un entreprenariat au service d’entrepreneurs ! ».
Projets majoritairement culturels
Aujourd’hui, 7.700 projets ont été financés avec succès. Sur le site, certains qui ont abouti – ou sont en passe de l’être – sont mis en avant : articles de sport en bois, jeu d’action et d’aventure audio, labyrinthe 3 D aveugle, etc. Notre dirigeant tourangeau s’explique : « la culture représente 60 % des projets. Cela va de la production d’un court-métrage au lancement d’un magazine à petits tirages ou un spectacle vivant. Nous avons mis en ligne avec le musée d’Orsay un financement participatif pour la restauration d’un tableau de Courbet, « L’Atelier du peintre ». Le musée estime le budget de la restauration à 600.000 euros. La moitié de la somme proviendra du mécénat traditionnel, mais pour le reste, le musée d’Orsay a besoin du grand public ». 15 % des autres projets concernent des initiatives solidaires comme la création d’épiceries solidaires en Belgique avec la Croix Rouge et 25 % relèvent de nouveaux produits ou services… ».
Les montants des financements sont fixés et les versements mis à jour. Pour Arnaud Burgot, soutien de Tours Tech, « les sites de crowdfunding ne servent pas qu’à dénicher des financements. Ils permettent de faire connaître des jeunes sociétés, ou de promouvoir leurs produits, voire de les tester grandeur nature ». C’est le cas ici.