Pôle Emploi joue aussi sa partition…
L’agence partage avec les spécialistes de l’intérim des fichiers susceptibles de répondre aux demandes.
Paul Ferrandez, directeur départemental de Pôle Emploi : « Les agences nous communiquent leurs besoins… ».
(Photo NR)
Dans son bureau directorial de Pôle Emploi, Paul Ferrandez analyse les chiffres qui ne sont pas seulement ceux des demandeurs ABC ou D. L’intérim concerne aussi l’agence départementale qu’il dirige dans les quatre bassins d’emploi de l’Indre-et-Loire : Tours et agglo, Amboise, Loches et Chinon. « Géographiquement, je note que c’est dans l’agglomération de Tours que les demandes intérimaires sont les plus sollicitées… Viennent ensuite Amboise, dans les secteurs éminemment important que sont le tourisme et l’industrie, puis Chinon avec les métiers demandés par la centrale nucléaire… ».
Adia, Adecco, Manpower, Artus sont en Indre-et-Loire, les agences les plus sollicitées en intérim. « Les agences, révèle Paul Ferrandez, communiquent (ou pas) leurs besoins à Pôle Emploi. Nous pouvons ainsi les relayer dans nos réseaux locaux et par internet… ». Quels sont en réalité les chiffres ? Selon l’INSEE, l’emploi intérimaire baisse dans notre département au troisième trimestre 2014 (- 22.900 postes, soit – 4,2 %), après une hausse le trimestre précédent (+ 2,6 %). Il est cependant quasi stable sur un an (- 0,5 %). Mais, en fait, les effectifs intérimaires ont reculé au niveau national (- 2,7 %). Selon Prism’Emploi dont les chiffres sont constestés par l’Observatoire économique des territoires de la Touraine, l’intérim progresse modérément dans tous les secteurs : les services (+ 1,8 %), les transports (+ 0,8 %), le commerce (+ 0,3 %) et l’industrie (0,2 %). Mais il recule dans le BTP au niveau national en novembre 2014 par rapport à novembre 2013 : moins 20,2 %.
Que veulent dirent ces chiffres ? L’emploi intérimaire progresse dans toutes les qualifications, à l’exception des ouvriers qualifiés qui reculent de 16,7 %. À l’inverse, les employés sont en augmentation (+ 3,2 %) comme les ouvriers non qualifiés (+ 5,6 %), les cadres et professions intermédiaires (+ 6,9 %).
De quoi réjouir Paul Ferrandez ?
