Aux bons soins de sa Majesté
Xavier Desforges transforme les huiles alimentaires en produits de beauté, cadeaux de Noël de la reine d’Angleterre !
Il a 32 ans et déjà plusieurs vies. Mais Xavier Desforges de Caulières, issu d’une famille de producteurs d’huiles de Colza, de lin et de tournesol, a trouvé sa voie. Diplômé de l’École supérieure du commerce extérieur de Paris, il devient d’abord chef de projet dans l’armement. Puis très rapidement, tenté par la prêtrise, il s’offre une parenthèse d’un an dans l’humanitaire pour s’occuper d’un orphelinat. De retour à Paris, il passe douze mois supplémentaires pour mûrir sa vocation mais opte au final pour un tout autre projet de vie : monter sa marque de cosmétiques.
Puisque ses parents fabriquent des huiles alimentaires, il les transformera en produits de beauté. Il crée alors 12 références – huit produits pour le corps et quatre bougies parfumées – en prélevant 10 % des quelque 25.000 litres soutirées dans l’exploitation paternelle de Dolus-le-Sec. « L’idée est née après que mon père m’a dit que ses mains avaient changé au contact de ses huiles ». Xavier Desforges s’entoure d’une équipe de chimistes, donne ses instructions ou plutôt ses intuitions olfactives : un gel douche effervescent qui rappelle le vouvray, des huiles associées au rose de l’automne, au bleu du froid de l’hiver, au vert du printemps et au jaune de l’été : bougies, huile de bain, gommage, brume hydratante : « le Val-de-Loire est revendiqué dans la charte qualité » se plaît-il à insister.
Voilà maintenant trois mois que ses produits sont distribués, par correspondance ou dans des boutiques très en vue : « London City Airport (essai en duty free) et Fortnum’s à Londres où j’ai personnellement vendu à la duchesse de Kent une huile de soin du corps pour la reine d’Angleterre en guise de cadeau de Noël. À Paris où j’ai rencontré le couple Fabius et où nous aurons une boutique en février, à Joyce Beauty à Hong Kong, à Birchbox à New York sur la 5e Avenue pour 5.000 coffrets vendus par correspondance… ».
Pour l’heure, après avoir lancé son nouveau modèle d’entreprise dans ces directions géographiques, Xavier Desforges de Caulières continue de toucher le RSA… Pari gagnant ?