Ouvertures dominicales : le cas Saint-Cyr
La Ville de Saint-Cyr-sur-Loire envisage, cette année encore, de ne pas respecter l’accord sur les ouvertures dominicales élaboré par Tour(s)plus.
Si les commerçants de Saint-Cyr-sur-Loire réclamaient l’autorisation d’ouvrir cinq dimanches en 2015, ils pourraient se la voir accorder.
A la suite de la réunion qui s’est déroulée le 11 décembre dernier à Tour(s)plus, et qui avait pour but de fixer quatre dimanches de travail, l’année prochaine, dans les magasins de l’agglomération (1), Michel Gillot, adjoint au commerce de Saint-Cyr, a en effet déclaré que, si un commerçant demandait un dimanche d’ouverture supplémentaire, la Ville n’aurait « pas de raison de le lui refuser, à partir du moment où la loi le permet (NDLR : jusqu’à maintenant, elle autorise cinq dimanches par an) », réaffirmant ainsi la position adoptée il y a quelques mois par son maire, Philippe Briand (2).
« La cohérence entre les communes ne doit pas forcément être une uniformité », soutient Michel Gillot. L’élu prône une « souplesse » par rapport à l’accord, mais « toujours dans le respect de la loi ». « Tous les secteurs de l’agglomération n’ont pas les mêmes besoins », justifie-t-il, citant l’exemple du dimanche de la Braderie de Tours : « A Saint-Cyr, les commerces ne sont pas concernés. »
Une explication « prétexte » pour le secrétaire général de l’union départementale Force ouvrière (UDFO), Grégoire Hamelin, qui s’était déjà insurgé contre la décision de Philippe Briand. « Il ne s’agit pas d’un problème de jours, affirme-t-il, mais de positionnement politique. » Présent au cours de la dernière réunion de concertation, Grégoire Hamelin déplore « la remise en cause » d’un équilibre dans l’agglo, en raison de la réaffirmation de sa volonté par Saint-Cyr.
Inquiet à l’idée que le dimanche puisse devenir, au fil du temps, un jour de travail et de consommation comme les autres, le secrétaire général de l’UDFO souligne que « les maires ne sont pas obligés d’accorder cinq dimanches d’ouverture chaque année ». Avant de rappeler – ce que confirme Michel Gillot – que l’ouverture d’Auchan Saint-Cyr dimanche 31 août dernier « n’avait pas provoqué les résultats souhaités ».
Léa Bouquerot
(1) Parmi ces dates (11 janvier, 6, 13 et 20 décembre 2015), chaque commune ou enseigne devra n’en choisir que trois.
(2) Celui-ci avait autorisé le magasin Auchan Saint-Cyr à ouvrir ses portes dimanche 31 août dernier, alors que cette date ne figurait pas dans l’accord de l’Agglo.