Vers un éclatement de France business school
La rentrée 2014/2015 sera la dernière pour l’école de commerce France business school (FBS), née de la fusion de quatre établissements (Sup de Co Amiens-Picardie, ESC Bretagne Brest, ESC Clermont et Escem Tours-Poitiers).
Son conseil d’administration vient de voter l’autonomie juridique et financière pour chacun des sites pour début 2015. Concrètement, cela signifie un retour des écoles tel quelles existaient avant le regroupement.
Le concept FBS n’aura donc duré que deux ans. « On est allé trop loin dans l’innovation, sans parvenir à l’imposer au marché », indique David Cottereau, secrétaire du conseil d’administration. L’école avait notamment revu son mode de sélection des candidats, entraînant la perte de son habilitation au grade Master et son exclusion de la conférence des grandes écoles, ce qui avait fait fuir les étudiants.
En 2013, pour sa première rentrée, FBS n’avait enregistré que 850 nouveaux arrivants, dont 350 pour le seul cursus « Grande École » (PGE) qui visait initialement 1.300 inscrits. La situation s’est, depuis, encore dégradée, avec seulement 498 nouveaux élèves au 28 août 2014, dont 181 pour le PGE.
Reste une inconnue : l’ampleur des dégâts financiers. « Le bilan est en cours de validation mais il n’est pas bon », concède David Cottereau. Qui assure que « la continuité de l’activité sera maintenue » sur les cinq sites.
Par ailleurs, le directeur du campus tourangeau Étienne Dubois, dont le contrat durait initialement six mois, s’apprête à faire ses cartons d’«un commun accord avec la direction ». Il est remplacé par un collège constitué de Michel Javet, Dominique Wolff et Gérard Hofmann, tous trois professeurs déjà en poste sur le site des Fontaines.
A noter également le départ du directeur général du groupe, Patrick Molle, démissionnaire début juillet, qui a été remplacé temporairement par Alain Normandon, actuel directeur général de la CCI du Puy-de-Dôme.