“ Meltis ” : 50 ans et de grandes ambitions
L’entreprise de serrurerie-métallerie Millet vient de changer de nom. Mais la philosophie, un savant alliage de tradition et d’innovation, reste inchangée.
Les centaines de clés accrochées à l’entrée semblent tout droit sorties d’un autre temps. Un temps où l’entreprise de serrurerie-métallerie tourangelle s’appelait encore Michel Millet, du nom de son fondateur. A l’aube de ses 50 printemps, et juste après avoir déménagé dans des locaux plus grands, l’entreprise a pourtant choisi de se débaptiser pour « Meltis ».
« Un moyen de faire connaître nos portails automatisme et systèmes de sécurité, des métiers sur lesquels on est encore mal identifiés » justifie Ludovic Fauvarque, aux manettes de l’entreprise depuis 2008. « On voulait profiter du cap des 50 ans pour prendre un nom un peu moins répandu à Tours », reconnaît aussi le patron 3e génération. Sans pour autant oublier les racines, de fer, souvent forgé (*), qui ont présidé aux destinées de l’entreprise. « Avec ce nouveau nom, nous nous tournons vers l’avenir, la modernité, mais nous restons viscéralement attachés à l’ADN de l’entreprise ». Un ADN qui s’est métissé au fil des années et des évolutions technologiques. Loin de l’artisan unique des débuts, Meltis compte désormais 43 salariés et six corps de métiers (portails, sécurité, fenêtres, isolation, métallerie et dépannage). Ce dernier secteur de l’intervention à domicile a d’ailleurs permis à l’entreprise de doubler son chiffre d’affaires ces six-sept dernières années.
Ancienne forge et outils
technologiques
Si la serrurerie-métallerie originelle ne pèse aujourd’hui plus que 25 % de l’activité, Ludovic Fauvarque projette une progression de 40 % sur ce seul métier pour cette année. Et cela grâce aux œuvres uniques en fer forgé, garde-corps et autres escaliers métalliques, qui continuent à sortir régulièrement de l’ancienne forge à charbon. Dernier exemple en date, un tourniquet à l’ancienne réalisé pour le château d’Amboise. Plus de 2.000 heures de travail au total, pour lesquelles « on aurait même pu déposer un brevet », détaille l’heureux chef d’entreprise toujours à cheval entre tradition et innovation. La clé du succès ? Un savant dosage d’ancien et de moderne qui permettra cette année à l’entreprise presque quinquagénaire de passer le cap des 6 millions de chiffre d’affaires.
Après avoir déménagé boulevard Louis XI en 2012, gagnant ainsi près du double de surface, l’entreprise et son PDG Ludovic Fauvarque ont cette fois décidé de tirer un trait sur le nom « Millet ».
(*) Créée en 1965, l’entreprise Millet était originellement spécialisée dans la serrurerie-métallerie.