Son métier : épater la galerie
Gisèle Sesboüé est l’interlocutrice des 70 commerçants des Atlantes. Elle gère aussi l’image du centre commercial de Saint-Pierre-des-Corps qui attire chaque année 6 millions de visiteurs.
Animer 70 boutiques qui génèrent 90 millions d’euros de chiffres d’affaire, faire venir et accueillir 6 millions de visiteurs : c’est l’équation posée à Gisèle Sesboüé dans ses fonctions de directrice de galerie.
Beaucoup de gens confondent encore les Atlantes avec Carrefour. Expliquez-nous la différence…
« Il y a ici deux propriétaires : Immobilière Carrefour qui possède les murs de l’hypermarché et Eurocommercial pour l’ensemble des boutiques de la galerie des Atlantes. On peut ajouter Carrefour Property Gestion qui fait office de syndic de copropriétés… »
En quoi consiste votre métier de directrice des Atlantes ?
« C’est d’abord un travail de terrain auprès des commerçants de la galerie. Je représente Eurocommercial. Ma mission : faire en sorte que les clients aient envie de venir. Tout le monde peut engager des travaux de rénovation. Mais il y a des problématiques multiples : comment travailler la notoriété du site, développer les services ; l’accessibilité, veiller à la propreté, etc. Je réunis les commerçants toutes les six semaines »
L’aspect de la galerie commerciale a beaucoup changé après travaux. Qu’y avez-vous mis comme touches personnelles ?
« Un poste d’accueil est désormais ouvert pour renseigner les clients. Ils peuvent se repérer et rechercher une boutique sur écran tactile. Des tablettes sont mises à leur disposition. Nous proposons aussi la connexion wifi, une carte de fidélité qui donne des réductions et même une garderie. À ce sujet, des hôtesses accueillent les enfants les mercredis et samedis après-midi entre 14 h et 18 h pour les 4-12 ans. 3.000 enfants ont déjà fréquenté l’espace depuis son ouverture, en janvier 2012. »
Vous dirigez trois galeries commerciales. Avec la même recette ?
« Je partage effectivement mon temps entre les Atlantes, Saint-Douchard (Cher) et la galerie des Grands-hommes à Bordeaux. Chaque galerie possède une organisation spécifique en fonction de sa situation et de sa taille. Ici, la clientèle est familiale, féminine et tourangelle. Le panier moyen est de 50 . Elle est plus âgée et aisée à Bordeaux. La façon de communiquer change forcément. Ainsi aux Atlantes, nous consacrons 80.000 euros par an aux animations, dans un budget de communication de 400.000 euros. »
Quel est enfin le secteur commercial en pointe aux Atlantes ?
« Ici, le secteur santé beauté est leader. Mais il y a une autre caractéristique notable : quelques grandes enseignes – comme H & M, Kiko ou Ollygan – s’installent pour la première fois, aux Atlantes. Avant d’essaimer… ».