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ESPERANCES OK

 

Pas vraiment ma cam… je le savais en ouvrant  » Nos espérances « , nouveau roman d’Anna Hope, dont je n’avais rien lu jusque-là. Je vais mettre cela sous le compte du coronavirus, ça lui apprendra ;-)

L’histoire ? Elle est contemporaine. Traverse les années 90 jusqu’aux années 2010 et nous parle des parcours de trois amies, anglaises. Trois trajectoires, trois histoires qui s’entremêlent. Entre petites trahisons, rancunes sévères et retrouvailles joyeuses.

Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l’art, l’activisme, l’amour et leur avenir, qu’elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire.

 

 
Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu’est-il arrivé aux femmes qu’elles étaient supposées devenir?

Voilà ce que nous dit la quatrième de couverture…
Au final, j’ai bien eu du mal à me plonger dans les vies, les rêves avortés et les atermoiements de chacune de ces trois jeunes femmes. Il y a 
Lissa la comédienne qui finira par séduire le mari de son amie Hannah, prête à tout pour devenir maman. Et puis Cate, qui s’interroge sur son rôle de maman débordée, sur sa sexualité aussi… 

Voilà. J’ai résumé.  Un peu court, je sais. Lapidaire, assurément. Mais franchement, ça ne m’a pas inspiré davantage. 

Extraits

 Page 32 :« Elle jette un coup d’oeil réflexe à son portable. Toujours pas de nouvelles de la deuxième audition. Tchekhov. Ce qui en soi ne veut rien dire : on peut être heureusement surpris avoir avoir attendu des semaines entières, mais elle sent que l’espoir entame sa lente décrue. Demain, si elle n’a toujours pas eu de nouvelles, elle sera fébrile, d’ici le week-end, dévastée et émotive, d’ici le début de la semaine prochaine, sur la défensive », rafistolée. Avec le temps, elle est devenue plus susceptible, pas moins. »

Page 93 :« Cate scrute le visage de son amie en quête de signes de stress mais n’en voit aucun, elle a plutôt l’impression que son regard ripe, comme si Hannah était recouverte d’un enduit lisse et impénétrable, un visage de pierre sans aucune prise à laquelle se raccrocher, alors que Cate se sent poreuse. Plus que ça. C’est comme s’il y avait de grands trous béants en elle, à l’intérieur desquels n’importe qui pouvait jeter un oeil, fourrer le doigt et prononcer un jugement sur le bordel qui règne à l’intérieur. Elle transpire, et Tom, qu’elle sort de sa poussette, transpire aussi. »

Page 214 :  » […]Durant les jours qui suivent elle se sent glisser, comme si le bonheur était une danse dont elle aurait oublié les pas. Elle compte ses respirations. Elle compte ses atouts, essaie de rationaliser : pourquoi ce que font ses amies lui importe ? Pourquoi son bonheur devrait-il être indexé au leur ? Et pourtant c’est le cas. Bizarrement, c’est le cas : elle ne peut pas s’empêcher de procéder à l’inventaire de sa vie, l’absence, à trente-trois ans, du moindre marqueur qui constitue une véritable vie d’adulte. Elle commence à détester son boulot, prendre le métro tous les jours jusqu’à Canary Wharf, participer, la corde au cou, à des réunions avec des banquiers qui pensent qu’en vous consacrant une minute de leur temps ils changent le monde. Ce boulot avec lequel elle ne gagnera jamais assez pour s’acheter une maison, s’acheter de beaux habits. » 

« Nos espérances », Anna Hope, Gallimard, traduit de l’anglais par Elodie Leplat, 22€

 

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