La 5e dimension : chez le leader, 4-2… (-3-1)
La semaine dernière, nous vous présentions l’équipe de 5e division de l’AS Esvres. Une équipe qui lutte pour ne pas obtenir le titre honorifique de « pire équipe de France ». Sur le chemin des Esvriens, équipe de milieu de tableau, c’est le leader de la poule qui se présentait dimanche dernier. Descartes et son attaque, la meilleure du championnat. Résultat, une défaite 4-2. Cruelle réalité que celle des prés du dimanche après-midi…
Le chemin vers les places d’honneur est parsemé d’embuches. Même en 5e division de district. Même lorsque le risque de relégation est nul, et que la perspective de montée fuyante. Quand une équipe n’a rien à jouer, elle se doit, justement, de jouer. Le concept d’équipe « en roue libre » que l’on entend à tort et à travers chez les érudits du football en fin de saison. Problème : comment motiver 14 joueurs lorsque l’issue du match n’importe finalement que peu ?
Rien de mieux qu’un déplacement chez le leader, en plein hiver, à 13 heures, pour voir ce que le groupe a dans le ventre. D’autant plus quand il faut composer avec la grippe, les empêchements professionnels, certains joueurs à court de forme (sans doute à cause d’une trop forte présence à l’entraînement), le terrain presque trop bon pour la saison.
À 45 minutes du coup d’envoi, le groupe est enfin réuni au complet dans les vestiaires. Il faut dire que pour traverser le département, certains ont jugé bon de faire un détour de 15 kilomètres. « On discutait dans la voiture. On rigolait bien, hein. Mais on a dû se tromper sur une intersection », justifie le chauffeur. Qu’à cela ne tienne : un déplacement à Descartes réveille sans doute les envies de joutes philosophiques, fut-ce dans une voiture avant le match. Place à la causerie. Un 4-2-3-1. Et la volonté implacable de ne pas laisser la possession à l’adversaire. Il faut dire qu’avec cinq joueurs de 35 ans – et (beaucoup) plus si affinités – titulaires au coup d’envoi, éviter les courses perpétuelles après le ballon semble une idée pas trop incongrue.
Ô joie, ô bonheur : le plan se déroule sans accroc. Hannibal de l’Agence tous risques n’aurait pas pu imaginer meilleure réplique. Enfin, pendant 20 minutes. Assez pour permettre au leader, pas à cette place par hasard, de laisser passer l’orage. Oui, même en 5e division, quand on ne concrétise pas pendant ses temps forts, on s’expose au retour de bâton. Exploit individuel du n° 9 adverse, CSC improbable, et nous voilà menés 2-0. Mais c’était sans compter sur le « coup de génie » de Francky. Même à 47 ans, son pied droit garde les stigmates d’un passé de joueur à un niveau pas trop indigent. Le genre d’homme capable de rater une passe en profondeur et de la voir finir sa course au fond des filets. Ce qu’il fit d’ailleurs avec brio, pour permettre de rejoindre les vestiaires avec un retard d’un tout petit but.
« Dans les têtes, les gars, ils doutent. Ils ne s’attendaient sans doute pas à ne pas voir la balle pendant 30 minutes. Si on reprend le contrôle du ballon en deuxième, on va faire de belles choses, c’est obligatoire. » Message du coach reçu 5/5. La Saint-Georges est étouffée. Francky fête sa première sélection en signant un doublé, sur penalty cette fois. Le score est nul, la balle au centre. Arrive alors la fameuse gestion du money-time. « On est mieux qu’eux, les garçons : patience, ça va payer. » Reçu 0/5, ce coup-ci. Des longues balles dans la boite. Ou la traditionnelle histoire de l’équipe qui confond vitesse et précipitation. Et bis repetitae : face au leader, les erreurs se payent cash. Deux nouveaux buts, et une défaite cruelle, mais explicable. « C’est con, pourtant, on a fait un bon match. » Le message semble partagé par tous dans le vestiaire. Un « bon match », vraiment ? Comment expliquer la défaite, alors ? « Oui, enfin il n’y a eu que 50 minutes de plaisir », concède cap’taine Aldo après le match.
Place désormais à la réception de Manthelan, solide 5e du championnat, dimanche à 13 heures. Pour une quatrième défaite de rang, ou un sursaut d’orgueil ? Difficile à prévoir. Mais à domicile, en lever de rideau de l’équipe première, avec un peu de public, les Esvriens ont tout intérêt à faire bonne figure. Mais oui, souvenez-vous, c’est « l’objectif maintien ».
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