19 oct 2011
Le libero des pieds carrés
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L’éternel tricotage des ligues de soccer américaines

Dimanche prochain, la 16e saison régulière de la MLS – le championnat professionnel élite nord-américain – se terminera. S’en suivra une phase de play-off entre les 10 meilleures des 18 équipes de cette ligue afin de déterminer qui succèdera à Colorado Rapid, champion en 2010. Mais déjà la saison 2012 se prépare avec l’arrivée d’une nouvelle équipe : Montréal.

http://www.youtube.com/watch?v=Bid0oH0-yQs

Un championnat où Eric Hassli a su se faire un nom

Lorsqu’on entend parler de la MLS en Europe, c’est surtout pour évoquer ces stars vieillissantes qui évoluent en Amérique (Beckham, Henry ou Djorkaeff précédemment…) au détriment des résultats sportifs et de l’évolution de cette ligue.

Créée en 1993, à la veille du Mondial disputé aux Etats-Unis, la Major soccer league dispute sa première saison en 1996. Composée de 10 équipes à l’origine, elle en compte 18 aujourd’hui, et bientôt 20 suite à l’arrivée pour la saison 2012 de la franchise québécoise « L’impact de Montreal », puis l’on assistera au retour en 2013 du mythique NY Cosmos (de Pelé, Beckenbauer…) au sein duquel Eric Cantona a été nommé directeur sportif.

 Une ligue qu’on intègre sur invitation

Contrairement aux championnats européens, les ligues américaines sont traditionnellement « fermées ». C’est à dire qu’il n’y a pas de système de promotion / reléguation en fonction des résultats sportifs des équipes. Ces dernières sont des franchises (et non des clubs sportifs), qui peuvent donc être transférées le cas échéant dans une autre ville si le bilan économique de celle-ci n’est pas jugé satisfaisant par ses propriétaires.

Autant dire que pour un Américain,  l’existence de clubs comme Guingamp, Auxerre, Lens ou même Luzenac à un degré moindre (ces « petits » clubs qui font le charme du football français et parfois européen) est quelque chose de difficilement concevable

Mais l’inverse est vrai aussi pour un Européen. Ainsi, l’Impact de Montreal – malgré une saison très difficile – va découvrir l’an prochain l’élite nord-américaine.

En effet, le club a terminé à l’avant-dernière place de son groupe au sein de la fluctuante NASL (North americain soccer league), en quelque sorte une D2 nord-américaine regroupant des équipes des USA, du Canada et de Porto-Rico. Au cours de la saison, l’entraîneur Marc Dos Saontos – dépité par le niveau de jeu de son équipe – a même démissioné.

 

Pour cause d’entrée dans la MLS, le club brade ses vieilles fringues et même ses  joueurs.

Désormais, la NASL n’est plus qu’un mauvais souvenir et l’Impact prépare déjà  sa grande rentrée parmi l’élite. Elle a annoncé l’arrivée du défenseur Nelson Rivas, l’ex joueur de l’Inter Milan et a confirmé le milieu français Hassoun Camara, qui sort d’une première saison probante à Montreal.

Formé à Noisy-le-Sec, le joueur avait fait un passage fantomatique à l’OM avant de rejoindre Bastia pendant 3 saisons. Les défenseurs français Pascal Chimbonda (inoubliable international de l’ère Domenech) et Alexis Zywiecki (ex Dijon) ont également été mis à l’essai. Et, cerise sur le sunday (comme on dit là-bas), le nom de Nicolas Anelka a même été évoqué comme fer de lance de la future attaque montréalaise…

 

Les apparitions de Camara sous le maillot de l’OM sont rares.

 

En vue de la saison prochaine, l’emblème du club a été remodelé a la mode « MLS » et présenté à grand renfort de communication :

Espérons néanmoins que le club n’ait pas payé une agence de com pour trouver son nouveau slogan : « Tous ensemble pour gagner ».

 

Un stade pas encore prêt

Le stade va également s’agrandir afin de pouvoir accueillir plus de 20000 spectateurs (une condition sine qua non pour faire partie de la MLS).

Construit en 2008 à proximité du complexe Olympique, le stade Saputo (du nom de la société du même nom, transformateur de produits laitiers à l’origine de la création de l’équipe en 1992) ne sera toutefois pas prêt pour le début de la prochaine saison (plutôt en juin 2012). D’ici sa mise à disposition, le club jouera au stade Olympique (là où s’est joué le trophée des champions 2009, entre Bordeaux et Guingamp). Plus de 5000 abonnements ont déjà été souscrits en vue de la saison prochaine.

 
Jusqu’en 2008, l’équipe de Montréal évoulait au stade Claude-Robillard, très éloigné des lignes de métro. (Photo DR)

Il ne faudrait toutefois pas interpréter l’arrivée de Montréal dans la MLS comme un fait définitif et immuable. La métropole québécoise a déjà connu des tentatives de ce genre par le passé. Au début des années 80, le Manic avait attiré 58 542 spectateurs au stade Olympique pour un match des séries éliminatoires contre Chicago. C’est d’ailleurs dans ce club qu’a évolué Jean-François Larios.

Avant lui, il y a eu l’Olympique de Montreal et, plus tard, le supra de Montréal.



En Amérique du Nord, le soccer devient certes plus populaire (affluence moyenne de 16675 spectateurs dans les stades de la MLS, contre 13756 dix ans plus tôt), mais cela reste encore un sport mineur au regard du succès médiatique et populaire rencontré par le foot US, le hockey, le basket ou même le baseball. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas s’y intéresser. Bien au contraire.

 



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