23 fév 2011
Le libero des pieds carrés
Commentaires fermés

Ji Sung Park vs Jin Hyung Song : pas la même chanson

La colle du jour : quel est le point commun entre Manchester United et le Tours FC ?
Ou encore : Qu’est ce qui est petit, jaune, et qui cavale ?

Le joueur coréen du TFC Jin Hyung Song

Song, pas (encore) le tube de la saison

Le Coréen de Manchester United Ji Sung Park

Park, l'attraction

The answer is… (roulement de taïko) : un ailier coréen. Une fusée slalomeuse et silencieuse, pays du matin calme oblige. La discrétion incarnée dans la vie de tous les jours, mais une flamboyance certaine le ballon au pied. Ji-Sung Park est une icône en son pays, et pas seulement parce qu’il est devenu un Red Devil respecté et aimé des fans.

Jin Hyung Song, lui, est bien plus méconnu. Mais la différence fondamentale entre les deux joueurs n’est pas là. Et elle explique sans doute pourquoi le premier nommé rougeoie de plaisir en Premier League et en Ligue des Champions, pendant que le second peine à imposer son style chaloupé, malgré des débuts encourageants, en Ligue 2.

L’histoire de Park est méconnue, elle n’en est pas moins épatante. Avant de devenir l’élégant technicien de MU, comme sur cette vidéo, Park a porté sur ses épaules les espoirs d’une famille modeste, très modeste.

Natif de Suwon, une ville industrielle, il ne cumule pas vraiment les prédispositions pour faire une belle carrière de footeux. Gamin petit et fragile, aux pieds plats (mais pas carrés, contrairement à l’équipe de ce blog), il rêve d’être prof d’éducation physique et ça a de quoi faire sourire, à l’époque.

Son père lui fait même avaler une décoction à base de grenouille, pour qu’il pousse un peu. Il faut croire que la recette fonctionne, car malgré ces handicaps de base et une famille plutôt pauvre, il marche sur les traces d’un destin en lequel sa mère croit depuis le début. Maman Song, une nuit, a rêvé qu’un dragon entourait son fils : en Corée, c’est signe d’une grande réussite future.

 » Ji « , comme on le surnomme, en veut, il en veut plus que les autres. Ses parents se saignent pour lui, ils rachètent même une boucherie pour nourrir leur prodige de progéniture.

Sorti d’une équipe universitaire, il convainc d’abord le Purple Sanga et porte le maillot très manga du club japonais. Malgré sa mauvaise peau et sa coupe indescriptible, il brille avec l’équipe coréenne olympique.

Gus Hiddink  lui met le pied à l’étrier en sélection, puis le prend dans ses bagages au PSV. Houspillé, quasi-hué après des débuts difficiles, il séduit son monde et les Oranges autrefois amères lui composent même une chanson qui le suivra jusqu’à Manchester.

L’étape suivante, c’est Manchester, le mythe United. Travailleur de l’ombre au dévouement total, Park fait sa place avec le temps. Jamais titulaire indiscutable, jamais repoussé tout au fond du banc ou dans les tribunes. Un pilier, à sa façon.

Jin Hyung, dans les jupes de maman

Ce que Song (son portrait ici) ne sera jamais, probablement. Pas parce qu’il manque de talent. Peut-être avait-il même de plus belles dispositions que son illustre aîné (Song a 24 ans, Park bientôt 30) mais il lui manque, pour l’instant, cette volonté de fer qui naît souvent dans la boue. L’urgence de réussir, pour des gamins issus de familles modestes.

Song est chouchouté par sa maman qui le suit partout (Il a joué en Australie avant d’arriver à Tours), son papa est un patron qui a réussi, jouer au foot est un plaisir pur pour lui et sa volonté profonde de réussir n’arrive pas à la cheville de son besoin de toucher la balle, la caresser, la porter… la perdre, bien souvent au final.

Il a marqué, deux fois, pour le Tours FC (vidéos ci-dessous), mais son impact dans le jeu est moindre parce qu’il ne pense pas efficacité mais beauté du geste.

La beauté et la paix dans laquelle il s’est lové depuis ses premiers jours. Pendant que son compatriote Ji Sung, lui, avalait de la grenouille pour faire grandir son rêve un peu fou… Et il n’est pas encore venu le temps où les fans du TFC composeront une chanson pour Song.

Son(g) but contre Boulogne à 1′

Son(g) but contre Sedan à 2’08 »



Comments are closed.



la planete foot

suivez-nous aussi sur

LES PIEDS CARRES : LE ONZE DE DEPART

[caption id="attachment_2051" align="aligncenter" width="255" caption="Une partie de l'effectif"][/caption]

L'équipe des Pieds Carrés est composée d'une bande de journalistes issus du quotidien la Nouvelle République, de journalistes venus d'autres horizons et de quelques spécialistes mondialement reconnus (au moins dans leur quartier) :

Parmi les titulaires indiscutables,

Frédéric Launay

Anthony Raimbault

Jérôme Boissel

Paulin Aubard

Jean-Marc Duret

Benjamin Henry

Axel B.

Alan De Silvestri

Gaëtan Briard

Jérémy Sopalski

la maison mere

L'ACTU NATIONALE

  • L'Equipe
  • Les cahiers du football
  • SO FOOT