Flux pour
Articles
Commentaires


Sur cette étagère au-dessus de l’ampli, il y a des  CD que je viens d’acheter, des CD que j’aime écouter souvent, des CD que je n’ai pas envie de ranger, des CD particuliers, qui montent et descendent, se mélangent sans logique,  au fil des écoutes et des humeurs du jour…

Sur la pile des CD, aujourd’hui il y a :

« Firebirds », par Bill Carrothers et Vincent Courtois (novembre 2011)

bill-carrothers-vincent-courtois-firebirds-cover

Tomber sur un album qui vous touche immédiatement, qui vous transporte et vous enchante au sens magique du terme, sous un charme ensorcelant… Ca tient parfois à presque rien.

Ce jour-là, flânant sans conviction entre les rayons de la librairie Labbé à Blois, je jettai comme à l’habitude un coup d’oeil aux derniers CD posés sur la petite étagère, fruit d’un partenariat avec Harmonia Mundi depuis la disparition de leur magasin en ville. Le jazz ne tient pas la plus belle part de cette très restreinte sélection, les nouveautés encore moins, mais, sait-on jamais…

Ce jour-là, sans trop savoir pourquoi, mon regard s’est arrêté sur cet album, sur lequel je n’avais rien lu ou entendu. Ce jour-là, sans trop savoir pourquoi, je me suis dit que cet album était pour moi.

Vincent Courtois, je sais qu’il est violoncelliste, pour l’avoir entendu avec Louis Sclavis, mais je n’ai jamais écouté d’album sous son nom. Bill Carrothers, ça me dit vaguement quelque chose, mais en réalité, je ne sais rien de ce pianiste américain. Ah, tout de même, au dos de la pochette, est aussi mentionné, comme invité, le saxophoniste Eric Séva, dont j’avais bien aimé  l’ album « Espaces croisés », mais ça remonte à quelques années déjà.

Ce n’est pas toujours le cas (quelques CD très poussiéreux sur mes étagères en témoignent), mais cette fois-ci, l’achat spontané s’est transformé en album coup de coeur, dès les premières minutes de musique. Une musique aérienne et profonde à la fois, qui se déploie avec une sorte de conviction tranquille, occupe l’espace sans rien étouffer pour autant, et trace de lumineux chemins entrelacés, dans une délicate exploration mélodique.

Ce qui est fabuleux dans cet album, c’est l’absence totale de démonstration de l’un au détriment de l’autre et vice-versa. Bill Carrothers et Vincent Courtois déploient leurs antennes les plus sensibles pour accorder leurs pas et leurs envols, et l’intervention d’Eric Séva se coule avec naturel au sein de ce paysage harmonieux, sublimant des compositions judicieusement choisies.

L’auriez-vous imaginé ? Cette oeuvre magnifique est née d’une seule journée, fruit de la première rencontre entre ces deux musiciens, provoquée par l’un de leurs admirateurs, Gérard de Haro, patron des studios et du label La Buissonne. Décidément, un album magique !

>>> « Firebirds » est édité sur le label La Buissonne (ECM records), et distribué par Harmonia Mundi.

>>> Si vous n’avez pas de disquaire ou de librairie avec un coin CD dans votre ville, vous pouvez écouter et acheter l’album numérique ou physique sur Bandcamp

 

Laisser un commentaire

*