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Lisa Cat-Berro est saxophoniste. A ne pas confondre avec Sonia Cat-Berro, la chanteuse. Même si les deux sont soeurs, originaires d’Orléans, et font du jazz.

Lisa Cat-Berro, qu’on avait vue (brièvement pour cause de gros orage) dans le Lady quartet de Rhoda Scott au festival Jazzin’ Cheverny 2008, a sorti à l’automne son premier album.

lisa cat-berro

Lisa Cat-Berro (saxophone alto), Julien Omé (guitare), Stéphane Decolly (basse) et Nicolas Larmignat (batterie).

Inside Air est une réussite. Les compositions de Lisa accrochent délicieusement l’oreille, donnent l’impression dès la deuxième écoute d’être en terrain connu, tout en surprenant encore au dixième passage par quelque subtile inflexion.

Il y a des influences rock, famille prog, dans la musique de Lisa Cat-Berro, et une manière charnelle d’aborder le saxophone alto qui font parfois penser au bel Omry de Pierrick Pédron. Encore plus quand Julien Omé laisse s’échapper quelques plaintes gilmouriennes de sa guitare.

Mais il y a aussi des sources folk,  affirmées à travers des reprises de Joni Mitchell et Neil Young, ou plus diffuses au coeur de ses propres compositions. Avec cette manière de poser sur certains morceaux quelques mesures d’une voix, qui ne chante pas mais récite, ou déclame quand il s’agit de Winston Churchill (!), comme un clin d’oeil à la belle période des protest songs.

Quant à la paire rythmique qui porte ces belles compos, il n’y a rien à en dire : Nicolas Larmignat (membre du Benoit Lavollée trio) et Stéphane Decolly (ex-Rigolus notamment) sont juste parfaits.

Inside Air est un album charmeur et attachant, qu’on aime écouter souvent. Essayez, pour voir !

> A écouter, le podcast de l’émission de TSF Jazz consacrée à Lisa Cat-Berro

 

 

 

5 Réponses à “Dans la famille Cat-Berro, je demande Lisa au saxo”

  1. Et surtout, ne jamais jamais oublier que depuis toujours, le jazz est allé s’abreuver à des sources multiples parmi lesquelles la chanson occupe une place de premier choix.
    Je ne voudrais pas donner l’impression de radoter mais…
    Exemple : souvenons-nous que « My Favorite Things », transcendé par Coltrane, était au départ une chanson extraite de la comédie musicale « The Sound of Music ».
    Quoi de plus normal de de faire le constat qu’aujourd’hui, les « jeunes » musiciens vont chercher leur inspiration dans les musiques avec lesquelles ils ont grandi.
    Chanson.
    Pop.
    Rock.
    Et bien d’autres…

    Pour le reste, ce disque est effectivement très attachant !

    • Tellement justes ces remarques ! Et c’est ce qui fait du jazz aujourd’hui un courant musical aussi vivant. Avec pour revers de la médaille que le mot « jazz » n’est plus un unique point de repère, ce qui n’aide pas à communiquer et à se faire entendre, notamment pour les plus jeunes.
      C’en est agaçant : la sphère jazz actuelle est sans doute parmi les plus bouillonnantes, et l’image du mot « jazz » est la plus poussiéreuse qui soit dans l’esprit du grand public :-(

  2. Sûrement, mais je préfère que ce soit du sax… je ne suis pas fan de chansonnette ;-)
    Merci pour ton commentaire avisé, le Z, et reviens souvent :-)

  3. Le Z dit :

    En fait, y’a une reconnaissance de pas mal de jazzmens, qui, non nés dans les années 30/40/50, ont donc d’autres influences tel le rock, la pop, le folk, et ces dernières années apparaissent des albums de ce type qui pourraient bien, si le sax était remplacé par une voix, se retrouver classer dans d’autre bacs ;)

    Quoi qu’il en soit, oui, ce disque de Lisa est charmeur et attachant :-)

    J’aime beaucoup la mélodie de « C’eravamo tanto amati » :-)

    Bravo pour la mettre en avant, elle le mérite bien ! Du coup, j’ai même mis la vidéo sur mon Ipod et tu m’as donné envie de réecouter son disque !!!

    Bizzzzzz la Pie !

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