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Tonbruket Dig it to the end (ACT, 2011)

Dan Berglund (contrebasse), Johan Lindström (guitare acoustique & électrique, lap et pedal steel), Martin Hederos (piano, pumporgan, claviers, violon), Andreas Werliin (batterie, percussions).

Je ne vais pas y aller par quatre chemins.

Cet album est une tuerie. Un choc orgasmique. Un concentré d’extase. Un bonheur comme on n’en vit pas tant que ça dans une vie d’amateur de musiques (au pluriel, mais oui).

La seule chose de raté, à mon avis, dans ce magnifique bijou, c’est la pochette.

Car la luminosité des compositions, la tranquille assurance mélodique, la profondeur de chant (avec jeu de mot) instrumentale, la rythmique organique, qui font de ces onze morceaux autant de petites merveilles, tout ceci est à mille lieues du visage sombre et torturé de cette illustration.

Mille grâces soient donc rendues à mon ami Gilles G., par qui cet album est arrivé sur ma platine.

Tonbruket, c’est quoi ? Un métissage subtil d’influences : envolées planantes d’un rock prog très Floydien, envoûtantes  ritournelles de piano à la Debussy/Ravel,  balades néo-folk légères en finger-picking, brusques montées de chauffe du plus pur metal…

L’ensemble se combine à merveille, dans un son unique qui devrait rester la marque de Tonbruket (« laboratoire sonore » en suédois !).

Il n’est qu’à écouter le chant profond de la contrebasse à l’archet répondant aux cascades cristallines du piano sur Decent Life, ou la délicatesse de la pedal-steel guitar sur Lilo pour se sentir l’âme légère et vagabonde.

Lilo (Berglund) :

http://www.youtube.com/watch?v=dLUzC3y2Bcg

D’autres morceaux ancrent d’avantage les pieds dans la glaise, piochant dans des atmosphères plus sombres, à l’instar du morceau titre Dig it to the end et de ses lancinants accords d’harmonium, entre Tim Burton et les Doors.

Tonbruket, c’est qui ? A l’origine, une formation construite autour de Dan Berglund, après le décès accidentel d’Esbjörn Svensson, son ami et leader du trio E.S.T. dont il était le contrebassiste.

Aujourd’hui, un groupe soudé et cohérent, dont le pilier semble être le guitariste, joueur de steel et pedalsteel Johan Lindström, auteur de six des onze compositions de l’album, et qui apporte avec ses instruments country joués façon rock metal (Trackpounder) ou rock planant (Ballons) un souffle original.

Trackpounder (Lindström) :

http://www.youtube.com/watch?v=InUm0v-fN8w&feature=related

Et le jazz dans tout ça, allez-vous me dire ? Il est entre les lignes…

Liens : Le site internet de Tonbruket , leur myspace avec des morceaux du premier album.

Et un reportage sur Arte, à l’occasion de la sortie du premier album de Tonbruket.

 

4 Réponses à “Tonbruket « Dig it to the end »”

  1. […] A lire : La chronique de l’album sur le Blog JazzoCentre >>> […]

  2. ptilou dit :

    Tiens bien le rebond de ce contrebassiste vu plusieurs fois avec EST ! à suivre…

  3. C’est ça, oblige-moi à rougir ;-) Merci, mais dans tous les cas, s’il te plait, écris ta chronique ! Ne pas te lire sur Tonbruket me manquerait énormément :-)

  4. Yeeees !
    Finalement, je me demande si je ne vais pas copier / coller ta note pour ma prochaine chronique :-)
    Denis

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