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Stéphane Belmondo « The Same as it never was before » (Verve, 2011)

Stéphane Belmondo (bugle, trompette, conques), Kirk Lightsey (piano, flûte), Sylvain Romano (contrebasse), Billy Hart (batterie), guest Laurent Fickelson (piano, Fender Rhodes).

Comme chacun sait ici, le hard bop n’est pas ma tasse de thé, ni my glass of wine.

Or, Stéphane Belmondo s’est incontestablement illustré dans ce domaine depuis une paire de dizaines d’années (aucune méchanceté de ma part, il est plus jeune que moi ). Ce garçon jovial a même été propulsé sur le devant de la scène par Chet Baker soi-même !

Pourtant, j’étais bien curieuse d’écouter cet album, le second seulement de Stéphane Belmondo comme leader.

  • Parce que j’avais gardé en tête un album magnifique du quintet qu’il codirigeait avec son saxophoniste de frère Lionel Belmondo, « Infinity live », sorte de déclaration d’amour universel aux brûlants accents coltraniens.
  • Parce que le bugle n’est pas un instrument qu’on croise tous les jours dans le jazz, et que Stéphane Belmondo a la réputation d’en être un des tout meilleurs interprètes.
  • Parce qu’il y a le divin Billy Hart (Quest, avec Dave Liebman !) à la batterie.
  • Parce que je sens qu’il est nettement moins motivé depuis que je l’ai dépassé  en grade sur Is Cool (*)

J’ai bien fait !

« The Same as it never was before » est un superbe album, dont l’écoute me fait penser à un album… de photos de voyage.

De ceux où l’on trouve pêle-mêle des paysages à couper le souffle, des belles gueules de paysans burinés, des souvenirs de rencontres à la terrasse du coin, et le portrait de la petite dernière barbouillée de chocolat.

Toutes les compositions ne sont pas de Stéphane Belmondo, mais j’avoue qu’à chaque fois que j’ai levé la tête pour regarder le numéro de la plage d’un morceau qui me tapait agréablement dans l’oreille… c’était signé de sa main.

Une pincée d’atmosphère coltrainienne, un zeste de free aux consonnances plus européennes, mais surtout, beaucoup de lumières chaudes, chatoyantes, suggérées par un cuivre aux sonorités fortes, délicates et ambrées à la fois. A la manière d’un bon XO, de celui qu’on déguste les yeux fermés et qui fait lui-aussi, voyager.

Avec un avantage à Stéphane Belmondo : « The Same as it never was before » s’apprécie sans aucune modération !

(*) mais je peux lui offrir des doubles, s’il veut…

2 Réponses à “Stéphane Belmondo « The Same as it never was before « ”

  1. @Olivier : Et la longue et très argumentée critique que tu en as fait sur Mozaïc Jazz est bien plus passionnante que mon modeste coup de coeur :-) Tout comme est passionnant l’article de Denis Desassis pour Citizen Jazz :-)
    On est pas mal à l’aimer, cet album, finalement…

  2. Olivier dit :

    Bien d’accord avec toi, l’album est vraiment chouette et Stéphane Belmondo y joue merveilleusement!

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