Quand le mobile change les règles du FMOT

Ce matin en écoutant France Info parler du paiement par mobile (NFC) je me suis rendu compte que ce device était entrain de révolutionner bien plus qu’on ne l’imaginait le comportement des consommateurs et en particulier le FMOT.

Si vous êtes un lecteur régulier de ce blog – je profite de ce post pour vous en remercier – vous êtes rompus au vocabulaire jargonneux des emarketeurs. Si ce n’est pas le cas, je vous propose une rapide séance de rattrapage ici.

En listant les nouvelles applications de shopping disponibles sur android ou sur ios (comparateurs de prix, GMap indoor, portes monnaie virtuels comme Google Wallet, etc.), en ajoutant aux nouveaux smartphones la capacité de « payer » sans contact et en conjuguant à celà le niveau d’intimité que nourrit un consommateur et son mobile, j’ai l’impression de la mise en place d’un écosystème, presque d’une sorte d’alchimie, qui fera de ce device la nouvelle conscience du consommateur.

Cet appareil va devenir dans les mois à venir pour les marques comme pour les distributeurs, la dernière étape et peut être la plus importante pour induire l’achat. Un nouveau terrain de bataille, lieu d’une concurrence sévère et sanglante.

Je m’explique, après un stimulus, le consommateur passe le stade du ZMOT à se forger un avis sur une marque, un produit, un prix et un distributeur. Une fois le canal de distribution choisi, prenons dans le cas de mon exemple pour le simplifier un retailer « physique », se présente le FMOT.

Face au produit rien n’empêchera un opérateur – Google me parait aujourd’hui le mieux armé pour ce type de stratégie – de prévenir le mobinaute avec Google Shopping que s’il achète ce produit, un autre distributeur peut lui faire -5% avec livraison gratuite sous 48h s’il l’achète immédiatement « en cliquant ici ».

Autre scénario, le mobinaute pourra être prévenu d’une offre concurrente à 100 m de sa position où le distributeur concurrent lui offre pour cet achat le second gratuit lors du passage en caisse.

Imaginons maintenant que l’achat se passe en ligne avec un porte monnaie virtuel, au moment du paiement avec ledit porte monnaie, pourquoi ne pas imaginer qu’une offre concurrente à l’achat premier puisse-t-être faite par l’opérateur du porte monnaie ? « Monsieur, vous êtes entrain d’acheter une TV HD ref. 257226 pour un montant de 527.00€. Notre partenaire XXX vous propose une remise immédiate de -5% sur ce même achat… poursuivre votre paiement ? voir la proposition de notre partenaire ? ».

Cette nouvelle concurrence pourra s’opérer depuis l’approche du produit par tracking du consommateur et de sa position dans les rayons (GMap indoor) jusqu’en caisse au moment du paiement (GWallet) !

Ces portes monnaie virtuels supplanteront aussi à terme l’ensemble des programmes de fidélité, ils seront cross-canaux, multi-marques, multi-distribteurs, etc.

Finalement ne sommes nous pas entrain d’envisager un scenario catastrophe où le retailer serait complètement dépossédé de son client par le mobile ? Même si le client est dans son rayon à tout moment il peut en partir ou perdre la vente sollicité par une notification mobile. Les retailers devront continuer à travailler les clients sur leurs mobiles même lorsqu’ils seront dans leurs rayons ou décider d’installer des brouilleurs d’onde :)

About Thierry Picard

Directeur Internet du groupe media La Nouvelle République du Centre Ouest. Intervenant pour le groupe Stratégies expertises ecommerce, ergonomie et emarketing
E-commerce, Mobilité, Tempête de cerveau , , ,

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