Avez-vous déja entendu parler de Crowdfunding ?

CrowdfundingUtiliser l’intelligence collective des internautes pour faire émerger de nouveaux modèles de collaboration est une source inépuisable ! le mot « crowd », littéralement « masse », est décliné depuis quelques mois à toutes les sauces.

Crowdsourcing, crowdcommerce, crowdcontrol, etc. et plus récemment crowdfunding, regroupent les concepts se basant sur les internautes – la masse, la communauté – pour opérer.

Dans l’univers de la production communautaire on retrouve des sites internet comme le très célèbre MyMajorCompany, qui permet aux internautes de produire de jeunes artistes musicaux. Moins connu, on peut aussi devenir producteur communautaire de projets télévisuels ou cinématographiques avec TousCoProd ou, plus eXclusif, producteur de films pornographiques ou érotiques avec MyDorcel.

Le crowdfunding est donc l’art de faire appel à une communauté d’intérêt pour financer un projet. Un site aujourd’hui excelle dans ce domaine : KickStarter. Cette plateforme de financement de projets dans des domaines aussi variés que la cuisine ou les nouvelles technologies, primée en 2009 par le NYTimes, en 2010 et 2011 par le Time – pour des titres aussi prestigieux que « meilleure invention », « meilleur site », etc. – permet à de nombreux porteurs de projet de se voir financés.

On pourrait imaginer que ce soit pour de petits projets, mais l’exemple récent d’une montre affichant les données de votre mobile – pour éviter de le sortir de votre poche -, dénommée Pebble, vient de lever 10 millions de dollars sur la plateforme alors que la société ne demandait que 100 000 dollars pour amorcer son activité. Le rêve de tout entrepreneur !

Pour vous faire une meilleure idée du phénomène KickStarter, une petite infographie s’il fallait vous convaincre :

 

La France n’est culturellement pas prête pour le développement de ce type d’activité mais on pourrait imaginer que ce soit un formidable accélérateur pour le business national voire local.

About Thierry Picard

Directeur Internet du groupe media La Nouvelle République du Centre Ouest. Intervenant pour le groupe Stratégies expertises ecommerce, ergonomie et emarketing
Social, Tendances , , , , ,

6 comments


  1. Pour rebondir sur ton article. La culture Française est certes quelque peu en retard sur cette fabuleuse vague de fond du crowdfunding mais nous avons bon espoir de voir le phénomène grandir. Laurence Parisot (MEDEF) s’est exprimée en ce sens pour donner au crowdfunding le cadre réglementaire requis comme les Etats-Unis l’ont fait avec le JOBS ACT signé par Obama.
    Quant à WiSEED (www.wiseed.fr), en 2 ans et demi, nous avons financé plus de 18 start ups, contribuant ainsi au besoin de financer l’innovation.
    Bien à vous,
    Souleymane, WiSEED

    • Bonjour, je pense qu’au delà des dispositions légales, il y a un frein culturel en France. Je lisais hier l’exaspération de cet entrepreneur qui quitte la France avec son trottoir électrique pour s’installer à NY ou en 4 heures (pas 6 mois, 4 heureus !) il a su trouver l’oreille attentive d’un des plus gros labo de recherche de l’état et les fonds qui vont avec. Plus d’un million d’euros étaient nécessaires au développement de la start-up. Les US ont le goût de l’entreprenariat, du financement à risque.

      Merci de ton commentaire, au plaisir de te lire.

  2. Bonjour Thierry, pourquoi dites-vous que la France n’est culturellement pas prête pour le développement d’une activité de financement participatif de projets telle que celle de Kickstarter ? Il existe plusieurs sites très actifs en France, comme Ulule, Kisskissbankbank et notre site, Babeldoor, (http://www.babeldoor.com ) animé avec passion par notre petite équipe depuis février 2010. Babeldoor héberge chaque mois de nouveaux projets personnels, associatifs, entrepreneuriaux, sociaux, culturels, créatifs, ouverts au financement des internautes en échange de contreparties originales proposées par chaque porteurs de projets. Nous accueillons plutôt des micros-projets dont l’objectif est inférieur à 10 000€ et le taux de réussite des collectes chez nous est proche de celui de kickstarter (40% des projets présentés obtiennent leur financement, on espère bien sûr faire de mieux en mieux mais c’est déjà en soi un chiffre honorable). Bien sûr le marché français n’est pas celui des US mais le concept accroche très bien chez nous, c’est comme vous le dites si bien, un formidable accélérateur d’initiatives individuelles, associatives, créatives, locales, entrepreneuriales.
    Amicalement
    Hortense Garand
    Fondatrice de babeldoor

    • La réussite de ces plateformes est basée (et on le voit bien dans l’infographie présentant kickstarter) sur l’audience et sur la vulgarisation des prises de participation. Il y a dans kickstarter une dimension « ludique » très grand public, c’est presque pour certains une forme de loterie, le fameux rêve de gloire et de richesse anime les bakers comme au temps des chercheurs d’or :) Nous n’avons pas en France cette culture mais ce n’est que mon point de vue. Je suis bien évidemment favorable au changement, je l’encourage même ! Pour conclure, comme vous le savez un blog est trèèèèès subjectif et dans mon cas, ce post est peut être aussi nourri par la frustration de n’avoir trouvé par le passé aucun financement à certains de mes projets. Je les ai vus naître par la suite ailleurs dans le monde, peut être à la force de porteurs plus pugnaces certainement, mais peut être aussi par la volonté de business angels moins frileux.

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