Apple ouvrirait-il une brèche dans sa stratégie en fragmentant l’offre iPad ?

Prise de tête sur le new IpadLes critiques fusent contre le New Ipad après l’hystérie collective de la semaine dernière. Suite à l’amusant article sur les « 5 bonnes raisons pour ne pas acheter l’iP3″ [en anglais] du blog LifeGoesStrong, ce sont les critiques de certains éditeurs de magazines américains qui m’ont interpelé.

Avec la sortie du Rétina sur l’iP3, Apple complique sévèrement les organisations des éditeurs de presse avec les résolutions très différentes des deux écrans iP1 et 2 vs iP3.

Le marché des éditeurs d’appli et celui des éditeurs de presse utilisent l’argument de la fragmentation des terminaux sous Androïd pour justifier la concentration de leurs efforts sur IOS, Apple ouvrirait-il une brèche en fragmentant l’offre iPad ?

C’est donc du côté des éditeurs de presse américain que la colère gronde depuis la sortie du new iPad. Quelques blogs ont relevé la dégradation de la qualité du rendu de certaines applications comme le New Yorker.

new yorker ipad 3

2 types de problèmes sont constatés : la dégradation de la qualité des images, des vidéos et celle de la qualité de certains textes. Cette dernière paraissant plus surprenante, il faut entrer dans le process de fabrication de ces contenus pour mieux la comprendre.

Rappelons auparavant que la résolution de l’iPad 2 est de 1024 x 768 pixels et que celle de l’iPad 3 est 4 fois supérieure soit 2048 x 1536 pixels. En caricaturant, une image opimisée pour l’iPad2 en plein écran devrait être affichée sur 1/4 de l’écran de l’iP3 pour conserver la même qualité de rendu (idem pour une vidéo) !

Nombreux éditeurs utilisent la suite InDesign d’Adobe pour formater leur contenu pour l’iPad et le publier avec Adobe Digital Publishing Suite [Illustration du process avec Clear Magazine, en anglais].

Cette plateforme permet d’exporter les calques de la publication numérique en plusieurs formats : html, PDF, jpg et png. Le format d’export le plus fréquemment utilisé semble être le png. Pour que le rendu sur la tablette soit fidèle au travail du maquettiste, le format png est préféré à tous les autres exports disponibles. On comprend facilement qu’en doublant la résolution de l’écran de l’iP3, les textes présents dans le calque, embarqués dans l’export png, soient crénelés.

Adobe conseille de publier au format PDF pour éviter ces problèmes de compatibilité des calques entre iPad et iPad3.

On peut légitimement se poser la question du poids des éditions ? Les magazines comme Vogue ayant travaillé sur cette problématique affiche des éditions numériques dont le poids a doublé passant de 280 Mo pour le iPad 1 et 2 à 400 Mo pour l’iP3. Ces considérations de poids restent valables aussi pour les vidéos…

Tout comme la qualité à un prix, elle a aussi malheureusement un poids occasionnant plus de temps de chargement et à disque dur comparé, moins d’espace disque disponible pour un même usage du côté de l’utilisateur.

About Thierry Picard

Directeur Internet du groupe media La Nouvelle République du Centre Ouest. Intervenant pour le groupe Stratégies expertises ecommerce, ergonomie et emarketing
Média, Mobilité , , , , , , ,

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