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Philippe Gleizes « Caillou » (Soleil Zeuhl, 2013)

caillou

Philippe Gleizes (batterie), Rudy Blas (guitare), Mickaël Sevrain (Fender Rhodes, claviers), Basile Mouton (basse).

Il y a « Hum Hum », entrée en matière d’une délicatesse inquiétante, comme un rusé matou toisant une souris d’un sourire narquois.

Quelques plages plus loin,  il y a « Les Carpates », presque 9 minutes de fulgurances électriques portées par une basse grondante, éclairées d’un jeu de cymbales précis et tranchant comme on en entend trop rarement.

De toute façon, on est déjà accro. Parti dans un retour vers le meilleur de la musique qu’on aurait tellement aimé vivre en direct, ce début bouillonnant des années 70 où les accents rugueux du rock offraient à de jeunes jazzmen noirs américains les horizons binaires d’une refondation libertaire.

Le jazz-rock n’a jamais été autre chose que ce cri, dans la continuité des solos exploratoires de Coltrane et des expérimentations psychédéliques de Miles.

Le Caillou de Philippe Gleizes et ses excellents compagnons de route est de cette veine, celle d’un minerai rare, irradiant d’une énergie brute et d’une inspiration lyrique. Qui ne sont pas sans rappeler, ce n’est pas un hasard, l’univers de Christian Vander et Magma.

On pense aussi à Jannick Top, qui ne renierait sûrement pas l’infernale mécanique du morceau intitulé « Dancin’ Dogz » !

Pas question pour autant de réduire l’album de Gleizes à cette géniale parentèle. L’urgence lyrique qui le transcende lui est propre. Et sous la fureur, cette beauté mélodique qui affleure promet d’étincelants ailleurs… Beaucoup d’émotions, pour un Caillou !

> Le site internet de Caillou

> Une belle chronique de Franpi Sunship sur Citizen Jazz

 

 

 

 

2 Réponses à “Philippe Gleizes « Caillou »”

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