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La vraie révolution des très surannées Victoires de la musique, hier soir sur le petit écran, n’a rien à voir avec le génie médiatico-marketing d’un chanteur belge.

La vraie révolution de ces Victoires 2014, c’est d’avoir su décerner un trophée, à une heure de (relative) grande écoute, à la musique d’Ibrahim Maalouf. Quitte à l’avoir classée dans le fourre-tout des « musiques du monde », ce que le synchrétisme de ses compositions finalement n’interdit pas complètement.

Nourri de musique orientale, de jazz et de références classiques occidentales, Ibrahim Maalouf après quelques tâtonnements pop bien léchés entrecoupés de magnifiques fulgurances (Beirut, et l’album Diagnostic ), a puisé dans la magie du chaudron libanais ces Illusions aux charmes tout-puissants.

« Artiste de l’année » en 2013 aux Victoires du jazz, compositeur du dernier et bel album de Grand Corps Malade et de la BO remarquée du biopic sur Yves Saint-Laurent, Ibrahim Maalouf joue de sa trompette quart de ton, ses influences rock et jazz, ses racines orientales et son hérédité familiale intellectuelle avec une même liberté farouche et obstinée.

Pas étonnant que celui-là se retrouve avec bonheur au côté d’un Steve Shehan…

Elle sont belles, et rebelles, ces Illusions. Vivement qu’on puisse les partager sur scène (mais je ne vous ai rien dit).

2 Réponses à “Les belles Illusions d’Ibrahim Maalouf”

  1. Parce que ça n’arrive pas souvent, peut-être ;-)

  2. Thib dit :

    J’aime bien qd tu ne dis rien, Catherine ;-D

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