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Théo Ceccaldi trio « Carrousel » (Ayler records, 2012)

Théo Ceccaldi (violon, compositions), Guillaume Aknine (guitare électrique), Valentin Ceccaldi (violoncelle).

Sur la photo de couverture, ils ont l’air sage comme des images. Mais il suffit d’ouvrir l’album pour découvrir le vrai tempérament de ces trois jeunes musiciens : joueur !

Oser un trio de cordes, dont six sont électriques, c’est déjà assez facétieux. S’il est vrai que les instrumentations sont à géométrie variable dans le jazz contemporain, marier un violon, un violoncelle et une guitare électrique  ne s’imagine pas tous les jours.

Ces trois-là le font cependant avec un naturel confondant. Sans complexe, mais surtout sans complexité inutile. Pour tout dire, sans aucune pédanterie du genre « Evidemment chère madâââme qu’on peut souinguer avec un clavecin ».

Etre premier prix de conservatoire ne fait rien à l’affaire : quand on est bon, on est bon !

Et Théo Ceccaldi l’est assurément, malgré son parcours de musicien classique de haute volée et sa coiffure d’Iroquois post-romantique (j’ai une photo qui le prouve).

Ses compositions sont comme des mécanismes d’horlogerie, un ensemble mystérieux de petits éléments minutieusement agencés, engendrant un mouvement qui semble une évidence. Une minutie d’autant plus indispensable qu’elle s’en trouve bousculée,  la règle du jeu demeurant aussi celle de l’improvisation, largement exploitée par les deux autres complices de l’aventure.

Valentin Ceccaldi, le ptit frère tombé très tôt dans la marmite du jazz avec son violoncelle et Guillaume Aknine guitariste tout-terrain, ne s’en laissent effectivement pas conter, pour ce qui est de l’imagination et de la prise de risque.

Dans « Carrousel », il y a des échappées libres, des envolées lyriques, des petites marches sur la pointe des pieds, des paysages de coquelicots sous le vent, des attaques de moustique… Et bien d’autres tableaux, impressionnistes ou cubistes selon l’humeur du moment.

On peut en aimer tout de suite certains, d’autres moins, avec pourtant l’envie d’y retourner, de suivre les doigts et les archets sur ces cordes qui forment au bout du compte, le terrain d’un très beau jeu.

> Un morceau extrait de l’album, « Cocube », composé par Valentin Ceccaldi (c’est le seul de l’album, pour une fois…)

Théo Ceccaldi Trio – Cocube from TRICOLLECTIF on Vimeo.

> Plus d’informations sur le site du Tri Collectif, collectif de musiciens dont font partie le Théo Ceccaldi trio, mais aussi Marcel & Solange, et d’autres brillantes formations dont Walabix qui vient tout juste de sortir son premier album et dont on parlera plus tard.

 

 

Une Réponse à “Théo Ceccaldi trio « Carrousel »”

  1. lio baunot dit :

    Très bel article, pour un groupe qui donne tout sur scène…à voir …en concert !!!

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