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Eric Legnini « The Vox » (Discograph, 2011)

D’un côté le son afrojazz beat avec section de cuivres, rythmes percussifs et groove brûlant à faire danser le tabouret du piano.

De l’autre, des morceaux aux airs de folk-song, qu’une voix tendrement rauque promène sur le fil d’une inspiration soul.

Deux ambiances, deux univers musicaux a priori éloignés l’un de l’autre par un océan entier… Et au coeur, Eric Legnini, compositeur, arrangeur, metteur en sons de ce patchwork aux contrastes soigneusement étudiés, aux couleurs méticuleusement choisies, aux formes d’une redoutable précision.

Si la première écoute surprend, la mise en perspective que propose cet album dans l’enchaînement calculé de ses  plages dissemblables s’adopte rapidement comme une évidence.  Au fil des écoutes, « The Vox » se révèle être une oeuvre singulière, cohérente, et d’une sensibilité qui la rend très attachante.

Quant aux musiciens, ils sont bien à la hauteur de cette belle entreprise. Franck Agulhon (batterie) et Thomas Bramerie (contrebasse) les solides et inventifs compagnons, Krystle Warren la perle afro-américaine (chant , guitare), et Eric Legnini lui-même (piano, Fender Rhodes, Hamond B3), capable de laisser parler en lui le tigre et le matou, la griffe et le velours, le sauvage et l’affectif.

On avait déjà eu le grand plaisir de voir Eric Legnini en trio à Blois en 2009, après la sortie de Trippin’. Avec un « Rock the days » version acoustique, filmé en exclusivité pour jazzocentre !

6 Réponses à “Eric Legnini « The Vox »”

  1. @lain LERAT dit :

    Quel bouleversement, quel Grand disque Eric LEGNINI pour moi, c’était un peu difficile de m’y tenir et notamment avec l’album  » SOUL  » du coup je l’avais laissé ce mec de coté. Occasionnellement j’ai entendu quelques notes de  » THE VOX » et notamment « cinématic » qui d’entrée m’a fait tomber à la renverse de bonheur.
    J’ai acheté et j’écoute « en boucle » . En fait j’alterne aussi avec les vidéos du Net!!!
    Une de mes meilleures dernières acquisitions avec Giovanni Mirabassi live,et You sun nah. Merci à Eric LEGNINI pour le bonheur qu’il nous donne.

    • Merci Alain pour ce commentaire ! « The Vox » tourne aussi en boucle chez moi et je ne m’en lasse pas :-)
      Sinon, si vous n’êtes pas trop loin de Blois, retenez votre soirée du 2 juillet pour venir voir Youn Sun Nah au festival Jazzin’ Cheverny, ce sera un grand moment.

      • @lain LERAT dit :

        Trop loin de Blois…………tout près de la frontière espagnole……..et j’ai oublié de parler d’un de mes derniers coups de cœur ( attention au malaise cardiaque à force de surtensions ) il s’agit du tout nouveau aussi Eric Truffaz in the beetwen…………la mode étant aux chanteuses, ils s’y mettent tous les bougres………mais nos deux Eric s’y connaissent en l’occurrence pour nous sortir des mélodies très accrocheuses.
        Éclectique je suis et j’aime par dessus tout ( pour son œuvre ) Eddy Louiss, alors comme j’ai l’occasion de faire la Promo de taurorque et de sa dernière compile ( 5 CD ) , je ne m’en prive pas. ( Prix intéressants, expédition par son fils Pierre, TEMPO 111, édition Maison )

        Salutations

  2. Et puis, il faut le redire : Krystle Warren est absolument irrésistible. J’ai la chair de poule quand elle chante !!!

  3. Et si, finalement, « The Vox » n’était rien d’autre que le chouette prolongement naturel des trois précédents disques d’Eric Legnini ? Car il s’agit bien du même groove, du même esprit mélodique avec cette fois un son plus étoffé, tant par les soufflants que par la voix de Krystle Warren ? On devinait chez le pianiste cette soif de chant (qu’il avait évoqué un soir après un concert, parlant de sa mère qui est chanteuse lyrique) qui le hante depuis longtemps : la voilà encore plus clairement assouvie.
    Je vais réécouter le disque à la lumière de ta note, car figure-toi que je n’avais pas perçu ces deux univers que tu évoques. Je n’en entendais qu’un seul, aux couleurs variables et chatoyantes.
    ;-)

    • @Cher MC : ce n’est pas un album de rupture, je suis bien d’accord, mais Krystle Warren introduit là-dedans un autre esprit qui moi, m’a surprise au départ. Mais comme je le disais, au fil des écoutes, la cohérence de l’ensemble s’impose. Tes « couleurs variables et chatoyantes » ne sont pas loin d »évoquer mon « patchwork », non ? ;-) En tout cas, Eric Legnini est assurément un musicien à suivre de très près !

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