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Manu Katché quartet était le dernier concert de la saison « All that jazz » aux Lobis à Blois, vendredi 4 juin.

La salle était pleine, soit 350 personnes, malgré un tarif élevé de 45 euros la place. Il faut croire que Manu Katché les vaut bien ! Il jouait avec Alfio Origlio (piano, Fender Rhodes), Tore Brunborg (sax soprano courbe, sax ténor) et Laurent Vernerey (basse).

manukatche

(photo provisoire pas prise à Blois, en attendant celles de Patrice Mollet)

Personnellement, j’ai plutôt passé un bon moment. Ambiance jazz-rock et fusion latino, Fender-Rhodes et basse électrique au rendez-vous, le répertoire arrangé à la sauce électrique m’a agréablement surprise, moi qui m’étais préparée au style trèèèès cool du dernier album de Manu Katché, « Third round ».

Mais…

La mise très en avant de la batterie m’a gênée, même si Manu Katché est incontestablement un virtuose des fûts et des cymbales. Le placement en retrait, y compris physiquement sur scène, du saxophoniste et du bassiste aussi. L’absence de regards, d’échanges entre Manu Katché et les autres musiciens, exception faite par moments du pianiste qui lui faisait face, m’a dérangée.

De tout ça m’est restée l’impression d’avoir assisté à un show, conçu comme tel, avec moult démonstrations fort brillantes du leader, mises en valeur par trois accompagnateurs dont le talent, perceptible, n’avait cependant pratiquement aucun espace où s’exprimer. L’improvisation ne fut que très peu au rendez-vous durant ce concert très « formaté ».

Exactement l’inverse de ce qui s’était produit dans cette même salle entre Kyle Eastwood et ses musiciens, le bassiste-contrebassiste ayant montré à cette occasion sa très belle aptitude à écouter les autres. Ce concert-là avait une âme, qui a manqué à celui de Manu Katché.

En conclusion, le programmateur des Lobis a annoncé une saison 2 « très éclectique », avec en ouverture le 23 septembre, Stacey Kent. On en saura plus d’ici une quinzaine de jours.

 

 

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