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François Raulin  « Ostinato » ( Label Forge)

Je me souviens très bien de la première fois que j’ai vu François Raulin sur scène, mais pas trop de la date. C’était au (défunt) festival Jazz au fil de l’eau de Parthenay, dans un duo à deux pianos avec Stephen Oliva. Et je garde en mémoire une soirée étonnante, déroutante, finalement enthousiasmante.

Mais François Raulin, qu’il me pardonne, c’était d’abord pour moi le pianiste de Louis le magnifique. Un gage de confiance absolue, en même temps qu’une forme de handicap. Au fil des années, j’ai suivi Louis, et j’ai perdu François en chemin.

C’est lui qui m’a retrouvée. Ou plutôt sa musique, à travers « Ostinato », cet album tombé par je ne sais quel sortilège entre mes mains.

Je suis méfiante face aux albums de piano solo. J’ai peur de m’ennuyer. « Ostinato » n’ennuie pas, il envoûte. Dès les toutes premières notes, aigües et cristallines, de Little Nemo s’éveille, il attire l’attention. Aux premières basses  percutantes d’ Arrabiata, le philtre agit. Arrive Mahalia et le tour est joué : accro !

Il reste dix morceaux pour assouvir la dépendance, et ça ne suffira pas. « Ostinato » repart pour un nouveau tour complet. Et repart encore. Et encore. Encore.

Elle est puissante, la potion du sorcier Raulin. L’élégance mélodique, le martèlement rythmique, les basses résonnantes et profondes, les cascades de notes chatoyantes, les motifs répétés, l’énergie pétillante ou retenue, sensuelle… tout ça donne sacrément envie d’en reprendre.

L’agaçant Meccano de la générale mis à part – mais je n’ai jamais été fan d’Histoires sans paroles – « Ostinato » de François Raulin est un pur concentré de plaisir. Fort.

Pour une chronique éclairée, direction Citizen Jazz.

Le myspace de François Raulin. Le site internet de Label Forge, dont le directeur artistique est François Raulin.

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