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Le 5 janvier 1979, il y a trente ans, disparaissait Charles Mingus, contrebassiste, pianiste et compositeur de jazz. Le Z band, collectif de blogueurs, a choisi de marquer cette date en écrivant « Tous sur Mingus ! »

Voici tout ce que vous pourrez découvrir sur ce musicien, en parcourant les liens suivants :

Z et le jazz : Change one, Change two

Backstabber : Tijuana moods

L’Ivre d’images : Blues and Roots

Mysterioso : Les relations avec Dolphy

Jazzques : Mingus plays piano

Native dancer : Charles Mingus presents Charles Mingus

Ptilou’s blog : L’autobiographie de Mingus « Moins qu’un chien »

Maitre Chronique : Mingus Ah Hum

Jazz à Paris : L’évangile selon saint Mingus

Bien Culturel : Mingus et moi

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Quant à moi, je vais modestement mais longuement (on n’est pas pie blésoise pour rien !) tâcher de vous faire partager ma découverte de l’album « Oh Yeah ! » Personnellement, si j’étais tombée sur cette pochette-ci…

… j’aurais sûrement trouvé un excellent prétexte pour ne pas rendre ma copie. Du genre, « J’aurais vraiment a-dô-ré participer, mais je concours incognito dans le Vendée globe, et le vent se lève sacrément entre les glaçons… »

Parce qu’autant vous le dire de suite,  il y a quelques semaines encore, je ne connaissais de Mingus que le gimmick de Jonasz « Eh gus, tu connais Charlie Mingus ? », ce qui, malgré mon imagination fertile, eut été un peu court pour pondre une note dans le concert du Z Band.

(interlude : cette histoire s’annonce plutôt longue, allez donc vous faire une tasse de thé, je vous attends)

Fort heureusement, dans les bacs du disquaire du coin, en lieu et place de ce type au regard de condamné à l’impôt sur la fortune, un coq, un cochon, un champignon et la soeur cachée de Morticia Adams m’ont immédiatement tapé dans l’oeil.

La présence de Roland Kirk, divin inspirateur de Ian Anderson, et l’injonction au mangeur de poulet ( un sens caché, c’est sûr, mais lequel ?), ont fini de me décider.

J’ai glissé le cd dans le mange-cd de ma cuisine , lancé le mode « lecture aléatoire », et appuyé sur « on » tout en attrapant mon épluche-patates.

(interlude : les albums qui, à la première écoute, me font lever la tête de mon épluchage minutieux de légume intègrent souvent ma discothèque. Ceux qui me font me laver les mains pour aller regarder le titre sur la pochette rentrent direct dans le panthéon.)

Les premières notes de Devil Woman ont ébranlé les murs. Quoi ? C’est un bluesman, Mingus? Mais pourquoi ne me l’a-t-on dit plus tôt ? Voix rocailleuse et plaintive à laisser l’éplucheur en panne illico, chant de cuivres douloureux à suivre, et piano de bastringue à l’unisson, l’intro ne laisse aucune place au doute. C’est pas Devil woman qui s’exprime, mais sa dernière victime au coeur saignant. Qui, après avoir essuyé quelques larmes bien pleuré par le sax tenor de Kirk, se souvient des jours heureux et raconte, volubile, à travers le tenor de Booker Ervin, avant que la  plainte du trombone ne le renvoie à son chagrin. 9’38 achevées sur un déchirant « goobdye » de Mingus, et pas une patate d’épluchée…

Découvrez Charles Mingus!

La préparation de la soupe s’est bien rattrapée au morceau suivant. Wham Bam Thank You Ma’am, titre mignon pour un truc très bop, où le sax qui s’éclate bien est Booker Ervin si j’en crois les notes de pochette.

Farceuse, la lecture aléatoire m’a renvoyé au début de l’album, sur un Hog Callin’ Blues qui m’a moins surprise puisque je sais maintenant que ce diable de Charlie est un bluesman… mais j’avoue que l’éléphant échappé de la parade à la deuxième minute a fait son petit effet ! Sifflets moqueurs, sans doute de ce coquin de Kirk, exclamations jubilatoires de Mingus qu’on imagine sans peine exhortant tout ce petit monde à lâcher les chevaux, et voilà le boogie sympa qui se transforme en ménagerie improbable, en folle fanfare, en expérimentations free à chaque coin de rue, avec une batterie pas en reste de gros effets sonores. Je ne sais pas vraiment quel était le film sur l’écran, mais ce titre est plein d’images !

Passons rapidement sur Oh Lord don’t let them drop that atomic bomb on me, non qu’il y ait rien à en dire, mais il se fait tard et je sens que je suis déjà bien trop bavarde. C’est une prière pour de vrai malgré son titre en forme de clin d’oeil, et l’influence de la musique d’église dont le petit Mingus a été gavé est palpable, même si ça swingue quand même un peu trop pour être tout à fait catholique.

(interlude : vous vous demandez des nouvelles de la soupe, peut-être ? Poireaux et pommes de terre ont rejoint les oignons dans la cocotte, et je continue à découvrir « mon » Mingus en attendant qu’ils reviennent)

Une toute autre paire de manches avec Ecclusiastics ! Là, on est carrément dans le registre prédicateur télévivisuel. Ca n’existait pas à l’époque ? Ben si, là. Enfin, pas seulement. Côté voix, on est parfois proche du registre soul, limite rythm’n’ blues, pas loin d’un Otis Redding. Côté piano, on passe sans transition d’une ballade au clair de lune à une rythmique enfiévrée. Les cuivres font pareils, mais en plus coloré, en très coloré même. Avec quelques emballements et une contrebasse très walkin’ bass mais qui termine à l’archet. Et un petit thème sur quelques notes, qui ponctue régulièrement le tout, comme… comme un « prions mes frères » rythme les différents moments d’un sermon ?

Découvrez Charles Mingus!

Eat That Chiken m’a rappelé qu’il fallait baisser le feu sous la cocotte.

Et c’est tranquillement dans mon salon que j’ai dégusté le dernier morceau de ce Mingus, Passions of a man. Encore un film, mais quel film ! Un kaléidoscope sonore et visuel, quelques incantations d’outre-tombe façon Contes de la crypte, des toms joués façon tam-tam, un bout de western mexicain au moment où la fille attachée sur les rails reprend connaissance et que le train arrive, un Roland Kirk déchaîné qui fait claquer les clefs de ses saxos, une voix de sorcier africain en plein rituel vaudou, une contrebasse martyrisée à l’archet, un rire diabolique et des sifflets sortis de l’enfer… 

C’était mon ascension de Mingus par la face folle, celle qui fait grimper très haut, très loin, très ailleurs. Et sinon, la soupe n’était pas mauvaise non plus.

Charles Mingus « Oh Yeah » (Atlantic), 1961. Avec Charles Mingus, piano, voix et compositions ; Roland Kirk, flute, sirène, sax tenor, manzello et strich; Booker Ervin, sax tenor ; Jimmy Knepper, trombone (magnifique son) ; Doug Watkins, contrebasse ; Danny Richmond batterie.

12 Réponses à “Tous sur Mingus : Oh Yeah !”

  1. Tambouille Pendant que je faisais ma soupe sur Mingus, cet énigmatique « Eat that chicken » titillait mes neurones. Un sens caché sûrement mais lequel ? m’interrogeais-je alors. D’après Jacques, de Jazzques, cette injonction serait un clin d’oeil à Fats Waller et son gargantuesque appétit. Un mystère mingusien de levé !

  2. Z dit :

    De la soupe ? Pas vraiment ! Ici, avec « Oh Yeah », tu te retrouve avec un album effectivement très rural, très blues et finalement, c’est pas mal du tout pour entrer dans l’univers Mingusien dont tu auras tout le temps de découvrir en profondeur car c’est un vrai joyau du début à la fin !Au delà d’une entrée en la matière qui aura pu me faire penser que cette découverte t’aurait fortement ennuyée (mais ça, c’est mon coté lecture au premier degrès parfois !)puisque tu venais en même temps nous parler de ta soupe, voila qui au final s’avère être une approche des plus originales et créatives !En somme, un billet très jazz !

  3. hamataï dit :

    Non ! Mingus n’est pas mort Fables of Faubus (2 versions à voir)Une formation un peu déjantée :http://www.youtube.com/watch?v=-SmjnK9iTZY
    Une formation inédite :http://www.youtube.com/watch?v=x1-o-Vk0Vf4

  4. dolphy00 dit :

    Pourquoi ? « Pourquoi tenez-vous tellement à discuter avec moi ? » »Parce que j’aime votre musique ». Cette réponse ne fut pas faite. Témoignage de ce que cette époque avait de réfractaire face à cette somptueuse pâte sonore … que j’écoute en ce moment. Il savait mitonner de purs délices.

  5. quelle interview ! @Hamataï : Merci d’avoir retranscrit cette interview : quelle aigreur dans les propos de Mingus, quelle hargne aussi ! je n’aurais pas aimé être à la place du journaliste…A la veille de l’investiture d’Obama, on mesure quand même le chemin parcouru, même s’il en reste beaucoup à faire, y compris en Europe et en France.

  6. hamataï dit :

    Mingus en colère Bravo à tous les blogueurs pour ce tir groupé.J’apporte ma pierre à l’édifice avec les articles ci dessous traitant de Mingus et du racisme.Je trouve que l’on ressent dans chacune de ses notes cette colère, cette violence et cette rage d’un écorché vif.En 1954, la NAACP (National Association for the Advancement of Coloured People) remporte une grande victoire devant la Cour suprême, puisque cette dernière déclare que la ségrégation scolaire va à l’encontre de la Constitution (arrêt Brown v. Topeka Board of Education). Décision confirmée par un décret de 1955 de l’administration Eisenhower : « La déségrégation scolaire devait se poursuivre aussi rapidement que possible ». Or, les Etats su sud se protègent derrière leurs lois locales pour empêcher les adolescents noirs d’étudier dans des écoles blanches. Ainsi, le gouverneur de l’Arkansas, Orval Faubus se range du côté des ségrégationnistes afin de faire obstacle à l’intégration dans les écoles de l’Etat.A Little Rock (Arkansas), quelques jours avant la rentrée des classes, le gouverneur de l’Etat, Orval Faubus fait appel à la garde nationale de l’Arkansas, sous prétexte d’éviter les violences. Cette décision fait grand bruit et contraint le président Eisenhower d’envoyer un détachement du 101ème régiment aéroporté pour assurer la sécurité des neufs élèves noirs concernés.Le 25 septembre, les neufs élèves entrent dans le lycée. Ils y restent tout le reste de l’année scolaire. Cependant, afin d’éviter la déségrégation, le gouverneur Faubus demande la fermeture des écoles publiques lors d’une Assemblée d’Etat en août 1958 (129000 voix favorable au refus de l’intégration raciale, 7600 contre). De fait, les lycées de Little Rock restent fermés pendant l’année 1958-1959. Il faudra attendre 1970 pour que les écoles de Little Rock soient complètement « intégrées ».Le contrebassiste de jazz, Charles Mingus, révolté contre toutes les injustices, consacre une de ses œuvres phares au gouverneur de l’Arkansas. Dans son Fables of Faubus, il condamne les mœurs racistes de la société américaine.En raison de ses origines très métissées (africaines, suédoises, mexicaines, asiatiques), Charles Mingus est très vite confronté à la discrimination raciale. « Couleur de chiasse », ainsi définit-il sa peau dans sa succulente autobiographie. Moins qu’un chien, une couleur qui lui vaut d’être à la fois rejeté par les Blancs parce que trop foncé, et rejeté par les Noirs parce que trop clair. Il aura bien quelques amis d’origine asiatique mais avec eux le problème est celui de la barrière de la langue. De ce contexte il garde un caractère explosif à la limite de la paranoïa, les circonstances lui apportant souvent de sérieux arguments. Les anecdotes sur Charles MingusFace au racismeA vingt ans d’intervalle, le racisme le poussa deux fois à quitter un orchestre. La première fois au collège, la seconde parce qu’il avait frappé, à la suite d’une réflexion raciste, un des musiciens de l’orchestre de Duke Ellington. La rage au quotidienD’un caractère tourmenté et provocateur, Charles Mingus était, selon l’écrivain James Baldwin, un homme ‘en colère tous les jours’. Extrait d’interview de Jazz mag de 1964 :- Charles Mingus, un certain nombre de critiques américains paraissent nourrir à votre égard une hostilité de principe. Croyez-vous que celle-ci soit fondée uniquement sur des critères musicaux ou bien ne résulterait-elle pas plutôt de la virulence de vos prises de position sociales et politiques ?- En réalité, je n’en ai aucune idée. Peut-être ne m’aimez-vous pas non plus. Les critiques ne peuvent supporter qu’un Noir leur parle ou se comporte comme le ferait un Blanc. Cela n’est d’ailleurs pas seulement vrai pour le domaine de la musique. Le même genre de problème se pose à moi presque continuellement dans ma vie de tous les jours. Dernièrement, je suis entré dans un magasin de Copenhague pour acheter une chemise. Le directeur de la tournée nous avait quittés un instant. J’ai demandé au vendeur de me présenter ce qu’il avait de meilleur. J’ai fait mon choix. J’ai payé puis, après avoir attendu un moment sans résultat, je me suis décidé à réclamer ma monnaie. C’est alors qu’on a refusé de me donner ce qui m’était dû. C’est scandaleux ! Les Blancs sont traités différemment. Quand ma femme, qui est blanche, va dans un magasin, il n’arrive jamais qu’on refuse de lui rendre sa monnaie. Moi, je me suis fait voler. J’ai payé 10 dollars une chemise qui n’en valait que 5 et, par-dessus le marché, je ne suis pas parvenu à récupérer mon argent. Il paraît que le vendeur n’a pas apprécié la manière dont j’ai formulé ma réclamation. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Comme je menaçais de faire appel à la police, c’est lui qui le premier l’a fait venir. Un flic s’est présenté presque aussitôt. Il ne m’a pas adressé la parole, n’a même pas cherché à savoir de quel côté était la vérité. J’étais noir, donc j’avais tort. Je ne sais pas si en France les policiers sont plus aimables, mais ceux que j’ai rencontrés jusqu’ici en Europe n’étaient pas particulièrement bien intentionnés. Celui dont je vous parle m’est tombé dessus à bras raccourcis et m’a tellement abîmé l’épaule que j’ai été obligé de me faire soigner à l’hôpital et n’ai pas été en état de jouer ce soir-là. C’est insensé !- …Croyez-vous que cet incident est arrivé à cause de la couleur de votre peau ?- Mais bien sûr ! Je pourrais vous raconter bien d’autres anecdotes comparables à celle-ci. Même vos chauffeurs de taxi ne cachent pas leurs préjugés raciaux. Hier, à mon arrivée, ils ralentissaient quand je leur faisais signe; mais, dès qu’ils s’apercevaient que j’ai le teint sombre, ils redémarraient aussitôt pour aller prendre le Blanc le plus proche.- Votre opinion est en contradiction avec celle de la plupart des jazzmen que nous avons eu l’occasion d’interviewer. Pour eux, le racisme en Europe est loin d’être absent mais il n’est jamais systématique.- De qui vous moquez-vous? Personne ne peut comprendre cet état de choses s’il n’est pas noir. Voulez-vous encore un exemple ? Hier soir, quand je suis entré dans cet hôtel, la réceptionniste m’a traité comme si j’étais le dernier des chiens. J’ai bien saisi son manège bien qu’elle ne parlât pas un mot d’anglais. Elle a discuté un instant avec le chauffeur et, rien qu’à son comportement, j’ai tout de suite compris ses sentiments à mon égard. Pour percevoir la haine, il n’est pas indispensable de savoir ce que les gens disent. L’hostilité se reconnaît souvent simplement au son de la voix. L’amour, la haine, cela s’exprime d’abord par des sonorités, des inflexions de voix, non des paroles. Vous, je ne vous déteste pas. Ce que je déplore, c’est cette situation dans laquelle je me débats. Je n’ai pas envie de parler. Pourquoi tenez-vous tellement à discuter avec moi ?- Sans doute parce que nous pensons que cette conversation peut nous aider à comprendre certains aspects de votre musique.- Pour moi, ce genre d’interview ne présente aucun intérêt. Aux Etats-Unis, il a été écrit sur moi plus d’articles que sur n’importe quel autre musicien; il n’empêche que je gagne moins d’argent que la plupart de mes confrères. George Wein est le premier manager qui soit parvenu à mettre sur pied une tournée européenne pour mon orchestre. Mais cette tournée a été mal organisée. Il a tellement rapproché les concerts qu’il a failli tuer mon trompettiste. J’ai dormi quatre heures en cinq jours. Je n’ai pas fait un véritable repas depuis trois jours. J’ai mangé un steak en cinq minutes à l’aéroport de Copenhague mais j’ai dû le laisser tellement il était mauvais. Wein, lui, a le temps de manger. D’ailleurs, il n’assiste même pas à nos concerts. Il préfère se balader avec une fille. Pour lui, la tournée est une partie de plaisir. Si on le forçait à adopter notre rythme de vie actuel, il n’accepterait jamais d’engager, dans de telles conditions, l’orchestre qu’il lui arrive de diriger. Aucun être humain ne peut faire du bon travail quand il ne dispose pas d’un minimum de temps pour récupérer de ses fatigues. Ne venez pas ensuite me demander ce qui est arrivé à mon trompettiste.

  7. Jacquesp dit :

    Miam! C’est pas du lyophilisé!Magnifique texte.J’espère que tu tenteras d’autres recettes avec Mingus.Quand c’est prêt tu cries: « A table ». Et j’accours!;-)A+

  8. Soupe Ouf ! Je vois que je n’étais pas le seul à entrer un peu brutalement dans l’univers de Mingus pour cette belle cause qu’est le Z Band. Tu as choisi d’évoquer ce disque (oui, oui, Michel a raison, l’intégrale Atlantic est hautement recommandable) en préparant une soupe (à laquelle je me suis permis de rajouter, gourmand que je suis, quelques menus croûtons poêlés à l’huile d’olive). C’est toujours mieux que moi qui ai surtout réussi à gémir sur mon sort de mélomane fort dépourvu quand la page fut venue.Mais bon, l’essentiel, c’est Mingus après tout.[ce qui ne m’empêchera pas de m’écouter un petit Magma, un petit Coltrane et dès cette semaine le nouveau Henri Texier dont j’écrirai la chronique pour Citizen Jazz]

  9. Bill Vesée dit :

    Merveille ! J’adore ton humour ! Et ça me fait regretter d’être resté si sérieux dans ma propre note ! Trop de choses à dire, sans doute !

  10. ptilou dit :

    chicken soup Excellentissime chronique parfaitement mitonnée et mijotée. Mingus est un sacré plat de résistance à tout forme d’oppression d’ailleurs…

  11. Michel dit :

    MINGUS for ever Je vous recommande le superbe coffret de 6 cd « Passions of a man » Charles Mingus the complète atlantic recordings 1956-1961. On le trouve sur Amazone.fr (en neuf et occasion).On peut y écouter des extraits de tous les CD y compris le sixième qui est une interview de Charlie par Nesuhi Ertegun réalisé lors de l’enregistrement de « Oh Yeah » 1961.Et lire le commentaire suivant de Philippe Robert: – – «  »Bien qu’il ait commencé sa carrière discographique en 1947, aux côtés de Lionel Hampton, avant d’enregistrer un album légendaire en public en compagnie de Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Bud Powell et Max Roach (Jazz At Massey Hall), bien qu’il ait déjà enregistré sous son nom avec un Jazz Workshop de feu pour son label Debut, c’est toutefois son premier disque réalisé pour la firme Atlantic en 1956, Pithecanthropus Erectus, qui marque ses fracassants débuts de bassiste, par ailleurs remarquable compositeur, chef d’orchestre et arrangeur. Déjà, se dessinent là des arrangements singuliers, longues montées de riffs répétés, comme littéralement scandés, et entêtants, générant une tension quasi dramatique propice aux improvisations individuelles, et donc à l’expression des musiciens talentueux qui l’entouraient dans cette tourmente qui anticipait et annonçait la puissance paroxystique du free jazz encore à venir. Classiques de cette manière sont les morceaux « Haitain Fight Song », « Better Get It In Your Soul » ou « Wednesday Night Prayer Meeting ». Se révélèrent alors aux côtés du leader des tempéraments de la trempe de ceux de Jackie McLean, Booker Ervin, Eric Dolphy ou Roland Kirk, entre autres, pour les saxophonistes ; aussi les fidèles Jimmy Knepper (trombone) et Dannie Richmond (batterie). Ce dont rend compte cet indispensable coffret par ailleurs richement documenté. Quant à la suite de la carrière de Mingus, elle se déroulera chez Columbia, puis Impulse!, avant que celui-ci ne revienne chez Atlantic. » » – -La musique de Charles Mingus est toujours vivante au travers du « Mingus Big Band » et du « Mingus Orchestra » gràce à son épouse Sue Mingus. (www.mingusmingusmingus.com/SueMingus/)Je vous recommande également le DVD CHARLES MINGUS Live at Montreux 1975 (Eagle Vision 302 2222 3 distribué par Naïve -4/3- couleur PCM Stéréo/Dolby Digital 5.1/DTS 5.1 – 85 mn), si vous ne l’avez pas enregistré dans la nuit de samedi à dimanche dernier sur Mezzo.Ce DVD fait partie des 50 meilleurs DVD de Jazz du guide d’achat du numéro de décembre 2008 du magasine Jazzman.Je vais m’arrêter car ne veux pas être trop long et risquer de vous ennuyer. Vive la musique de Monsieur Charles Mingus!Michel.

  12. Salut la pie!Tu as fais l’emplette d’un beau trésor Mingusien!Tu sais, la montagne Mingus a de nombreuse « faces folles ».C’est une ascension infinie.Jette une oreille à « Money Jungle »(Blue Note), par exemple, avec Mingus à la basse, Ellington au piano et Max Roach à la batterie, c’est extrêmement surprenant!Quoi qu’il en soit, j’adore ton texte, qui allie confection de la soupe avec écoute de Mingus.Faut dire que le gars remue une sacré tambouille (une kind of bitches brew).Tu mets l’au à la bouche! BrAVO!

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