Aujourd’hui, j’ai fait les soldes

Quand la démarque débarque...

Pour moi, l’image des soldes, ça a toujours été ces gens qui rampent sous les grilles des magasins à l’ouverture et se mettent à courir comme des dératés pour être les premiers sur le coup. Ou des flopées de minettes à moitié hystériques qui se crêpent le chignon pour s’arracher un t-shirt à 2 balles. Très peu pour moi: je m’étais toujours promis de ne jamais, au grand jamais, me laisser aller à de telles extrêmités. Et j’ai tenu bon jusqu’à un âge avancé.

Et puis hier, ma vie a basculé, d’un coup. Il a suffi que mon grand ado de fils dise : « Jai besoin de pantalons. » « Ça tombe bien, que je réponds en ricanant et sans penser à mal, c’est les soldes! » « Ben oui, pourquoi pas », qu’il répond, l’inconscient. Et nous voilà partis.

Au premier magasin, l’expérience a failli tourner court: au moment d’essayer le pantalon, le cauchemar! 20m de queue, au bas mot, devant les cabines d’essayage. Et pour les petits malins qui auraient voulu sauter l’étape, même folie aux caisses. On va voir plus loin.

Deuxième boutique. Ça a l’air plus respirable. Pendant que le fiston essaie son jean, mon regard se pose sur des t-shirts; et là, je sais pas ce qui me prend: JE CRAQUE!!! J’en prends un, pas mal, puis un 2e, bien aussi, et puis un 3e (histoire de pas être venu pour rien). A la sortie, je me surprends à lui dire: « Tu veux aller voir ailleurs, pendant qu’on y est? » Et dans le 3e magasin, après avoir jeté mon dévolu sur un pantalon, je me fais refiler, cerise sur le gâteau, une carte VIP: « Comme ça, vous aurez accès aux soirées privilège », m’explique le vendeur. Une offre comme ça (gratuite en plus), ça ne peut pas se refuser!

En rentrant, penaud, à la maison, j’ai quand même été mettre, par précaution, ma carte bancaire dans le congélateur, parce que je trouvais qu’elle avait un peu trop chauffé. Mon fils m’a glissé, goguenard: « Y a un meilleur moyen pour la faire refroidir, ça s’appelle la paye! » Et en plus, il se moque, l’effronté. Parce qu’à la base, tout ça, c’est quand même de sa faute!

Au fait, c’est quand les deuxièmes démarques?



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