Hôtel Raimbault : du Gemmail aux appartements de standing

L'Hôtel Raimbault est situé dans le Vieux-Tours.

Vendu par la Ville de Tours, l'hôtel Raimbault va se muer en résidence de standing.

Les publicités qui circulent sur internet ont de quoi mettre l’eau à la bouche des investisseurs aux poches bien garnies.  » Un ensemble immobilier rare dans le centre-ville de Tours, caractérisé par de remarquables éléments architecturaux néoclassiques et des décors intérieurs nobles « , vante le site web d’une société spécialisée dans la gestion de patrimoine et la défiscalisation. Bienvenue à l‘hôtel Raimbault, bel hôtel particulier du XIXe siècle situé dans le Vieux-Tours, à quelques pas de la place Plumereau, et promis aujourd’hui à une reconversion en résidence de standing.

Un lieu, qui dans un passé proche, était plus connu sous le nom de… musée du Gemmail.  Mais, depuis janvier 2011, tout cela appartient au passé : estimant la fréquentation du musée insuffisante (3.500 visiteurs par an), la Ville de Tours, propriétaire de l’édifice, n’a pas renouvelé la convention d’occupation et a décidé purement et simplement de vendre l’hôtel Raimbault, jugé trop honéreux à rénover.

Elle a récemment retenu l’offre d’une société bordelaise (le conseil municipal devra toutefois valider la transaction le 29 mai prochain), qui devrait aménager douze appartements  (du T1 au T4 duplex),  vendus dans une fourchette de prix allant 230.000 à 489.345 €. Avec les avantages fiscaux de la loi Malraux pour les investisseurs.

Une nouvelle vie pour l’ex-musée du Gemmail dont chacun jugera la pertinence. Certains y verront, en ces temps difficiles, un acte de bonne gestion municipale, d’autres s’indigneront contre le coup porté à l’expression artistique, sacrifiée sur l’autel de la promotion immobilière.

Le programme prévisionnel de l'hôtel Raimbault.

Le projet prévoit l'aménagement de douze appartements, allant du T1 au T4 duplex.


L’hôtel Raimbault est implanté au coeur du Vieux-Tours :


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1 comment


  1. M.P.

    Après la fin de l’Historial de Touraine, la fin du musée du gemmail. Dans les deux cas, la mairie n’avait fait aucune promotion, aucun effort pour vitaliser ces lieux et les avait laissé s’étioler pour mieux les juger insuffisamment visités. Et quand on voit l’argent dépensé pour des expos temporaires, c’était évidemment possible, mais on préfère l’éphémère au durable. Et vendre un bijou de famille (qui aurait pu être partiellement une annexe du musée des Beaux-Arts), faire de l’argent sur le dos de notre culture pour assouvir des dépenses irraisonnées au nom d’une « bonne gestion municipale »…

    On pourrait aussi parler des fouilles archéologiques faites à la va-vite sur le chantier de la rue Nationale (bizarre, il y avait des vestiges des deux côtés, mais rien au milieu). L’irrespect de la culture historique tourangelle est-il de mise ? En partie, au moins…