Tramway : une époque épique

Quand le politique se fait poète. Conseiller municipal UMP à Joué-lès-Tours, Jean-Christophe Turot sait aussi se faire ménestrel, barde, scalde et rhapsode. Les travaux du tramway l’inspirent plus particulièrement.  Et lui font mordre la poussière…

 

De la poussière…

 

En Jocondie ancienne, il y eut d’âpres combats

Sur des landes lointaines au nom de Charlemagne.

L’ordinateur céans, remplaçant la castagne,

Le dictateur sans âme n’a plus l’arme des soldats ;

 

Son glaive, bien qu’invisible, sur le peuple s’abat,

Il se nomme PLU ou bien TCSP.

Les tours se montent à Joué en perdant tout respect

De la ville telle qu’elle fut et telle qu’on l’aima.

 

Déjà, le paysan, de sa glèbe arraché,

A disparu du sud, par les ZAC avalé.

C’est au tour du marchand, laminé par le fer,

De déposer les armes, d’être jeté à terre.

 

Ce pauvre commerçant a l’échine rompue

Par les assauts du bull. Et les coups de boutoir

Changent en Capharnaüm son morceau de trottoir.

Il résiste, il se bat, il croit être invaincu

 

Par cette armée de clercs dominant de leurs tours.

Mais c’est d’une main de fer dans un gant de velours

Que ces dominateurs, cyclopes des temps modernes,

Etrangleront sans peine le vendeur subalterne.

 

En Jocondie actuelle, prend fin un long combat :

Là où le béton pousse, l’herbe ne repousse pas,

Et des échoppes sises au long du chemin d’ fer

Ne subsistera plus, bientôt…que la poussière.



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2 comments


  1. ACB

    Merci Monsieur TUROT, pour dénoncer la politique d’enlaidissement de la ville de Joué-les-Tours, effectiviement cela ne ressemble plus rien, l’architecture du Centre est particuliément de mauvais goût plus de place au espace vert, que des immeubes tous plus laids les uns que les autres, impossible de stationner alors pour aller faire ses courses, mieux vaut aller voir ailleur, dommage pour les commercants du centre JOUE…

  2. Benoit SALLES

    Félicitations à cet élu, qui dénonce fort joliment la politique d’enlaidissement de la ville, menée avec opiniâtreté par l’actuelle majorité. Gageons toutefois qu’un jour la situation se renverse pour « laisser vivre les fleurs sauvages et faire jouer la transparence au fond d’une cour aux murs gris où l’aube aurait enfin sa chance » (Barbara – Perlimpinpin).